![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0061.jpg)
I
xlvi]
~EXPLICATION
DÉTAILLEE
. DU SYSTEME
D E S
e o
N N
o
1 S S A N
e
E S H U
M
A 1 N
ES.
L'
E S E T R E S P H Y S 1
Q
u
E
$
agiífent fur les lt!ns. Les impreffions de ces Etres en
excitent les perceptions dans 1'Entendement. L'Entel1dement ne s'occupe de fes per-'
cepuons que de trois facrons, felon. fes trois facultés principales, la Mémoire, la
~ailon
,
l'lmagination.
~
l'EntendeC?ent falt un dénombremeht.pur
&
ftmple d.e fes
perc~ptlons
par
la Mémoire ;
Ol!
11
les examll1e , les compare
J
&
les dlgere par la Ralfon; oa Il fe plált
a.
les imiter
&
a
les contrefaire par l'Imagination. D'oa ré!ulte une difl:ribution générale de lá
Connoiífance humaine qui parolt aífez bien fondée; en
Hifloire
,
qui fe rapporte
a
la
Mé...
moire
j
en
PIziLofophie,
qui émane de la
Raifon
j
&
en
Poifie
,
qui nait de
l'
lmagination.
M
E MOl RE, d'ou H [STOI RE,
L'H
1
ST O
1RE
efi
desfoits
;
& les faits font ou Les taits qui font de l'homme, appartiennent
a
l'
Hif
"de
D ieu
ou de
['ILOmme
,
ou de la
nature.
Les faits
toire Civiü
;
& les faits qlli fon! de la nature , fe
qui
fon! 'de Dieu, appartiennent
a
l'
H'.fioirt Sacr",.
rappOrtent
it
I'Hijloire NamrelJe.
HISTOIRE
1.
SACRE'E.
1.
L'HISTORESACRh fe di11:ribue en
Hijloire Sa–
crée
ou
EccléfUljiique
;
l'H'ifloire des Prop"éties,
ou
le
récit a précé é l'évenement, efi une bran
he
de
l'Hijioire Sacrée.
'
n.
L'HISTOIRE CIVILE , cetté branche de I'Hif–
toire UniverIeUe,
cujus
fidei exempla majorum, vi–
ci[Jitudines rml1n ,fundamenta pmdemi'E clvilis
,
"0-
1/~inum
dmique nomen
&
fama commif{a(¡mt
,
fe elif–
tribue fuivant fes objets en
Hijioire Civileproprement
dite
,
&
en
Hijloire LittéraÍrt.
Les Sciences font 1 'ouvrage de la réflexión & de
la lumiere natureUe des hommes. Le Chancelier
Bacon a donc rallon de dire dans fon admirable Ou–
vrage
dedignitate&allgmmtoSciemiamm,
quel'Hif–
toire du Monde, fans l'Hifioire des Savans, c'efi la
:fiatue de Polipheme
a
qui on a arraché
l'~il.
L'Hijloire Civile
proprcment elite, peut fe fOlls"
diviJer en
Mémoires,
en
Amiqllités
,
& en
f{':Jioire
complette.
S'il
eO: vrai que l'Hifioire foit la peinture
des tems palfés, les
Antiquités
en font des delfeins
prefc~le
tofljonrs endommagés,
&
l'
Hijloire complete,
un tableau dont les
Mémoires
[OM
des études.
III.
La difuibution de L'HISTOIRE NATURELLE
eO: donnée par la elifférence des
faits
de la Nature ,
&
la différence des faits de la Nature, par la diffé–
rence des
étals
de la Nature. Oula Natura eO:unÍ–
forme & fuit un cours reglé, tel qu'on le remarque
généralement dans les
corps célejies
,
les
animaux ,
les
végétaux,
&c. ou elle femble forcée &dérangée
de fon cours ol'dinaire
~
comme dans les
monjires ;
ou elle efi contrainte & pliée
a
différens ulilges
j
commc dans les
Arts.
La Nature faít tout, ou dans
fon
cOllrs ordinaire
&
réglé,
ou dans fes
écares,
ou dans
fon
emploi. Uniformité de la Namre
,
premiere Partie
d'Hifioire Natlll·eUe.
Erreurs
Ol!
Ecarts de la Namre,
feconde Partia d'Hifioire Naturelle.
Ufages de la
Nature,
troifieme Partie d'Hifioire Nantrelle.
Il
eO: inutile de s'étendre fuI' l¡¡:s avantages de
l'
H'ifloire de la Naturl unij{mhe.
Mais fi l'on nous de–
mande
a
quoi peut fervir l'
Hijloire de la Nature monJ–
truetife
,
nous répondrons,
a
paífer des prodiges de
fes
¿,arts
aux
m~rveiI1es
de l'
Are;
a
j'égarer (lIleore
1
I.
el
v
ILE.
IlI.
NATURELLE.
ou
a
la remettre dans [on chemin ; & fur-tout
a
cor~
riger la témérité des Propofitions générales,
ut =io–
matllm corrigatur iniquitas.
Quant
it
1'H'ifloi'.ede la Natllre p!il¿
ti
dijJlrens ttja–
ges
,
on en pourrolt faire une btánche de I'Hifroire
Civile ; car l'Art en général efi l'indufuie de I'hom–
me appliquée par fes befoins
bu
par fon luxe, aux
produfrions de la Nature. Quoi qll'il en foit , cette
application ne fe fai! qtt'en deux manieres, ou en
rapprochant , ou en éloignant les corps naturels.
L'homme peut quelque chofe
Ol!
ne peut rien, felon
que le rapprochement
Ol!
l'éloignement des corps
naturals eít ou n'efi pas pdillble.
.
L'Hijloire de la Natur. Uniforlfle
fe difiribue fuivan
t
fes principaux objets, erl
H'ifloire Célejie
Ol!
des
Aj.
tres,
de
leu~s
mouvemens
,
appamues fetifibles
,
&c~
fans en expliquer la ca¡úe par des fyO:émes
j
des
hypothefes , &c.
il
ne s'agit id qüe de phénomenes
purs. En
Hijloire des JlUliores
,
comme
vents ,pluies;
templus, tonnerres
,
aurores BodaLes,
&c.
J!.n
H'ifloire
de la Terre
.&.
de la Me;
,tiu des
montagnes
,
des
jleu–
ves,
des
Tlvltres
,
des
couranlS,
du
Jux
&
riflllx ;
desfaMes,
des
!erres, desJoréts
,des
,les,
desfigures~
des
cominens
,
&c.
En
H''.fioire des Minéraux,
en
Hif
loire des Végétall.:r;
,
&
en
H'f'oire des Animaux.
D'Ott
refulte uoe
H'':Jioire des Eümens
,
de la
Nature appa–
rente,
des
effots Juifibles
,
des
mouvemell6
&c. dd
Feu,
de
l'Air,
de la
Terri
,
&
de
l'Eau. '
L'Hijloire de la Nature monjirueufl
doit /llivre
la
meme elivifion. La Nature peutopérer des prodiges
dans les Cieux, dans les régions de l'Air, fur
la
furface de la Terre, dans fes entrailles , au fond des
Mers ,
&c.
en tout & par-tOur.
L'Hijioire de la Ntltllre employle
efr auffi étendue
que les eliffércns tffages que les hornmes font de fes
produfrions dans les Arts , les Métiers, & les Mantt–
fafrures.
Il
n'y a aUClln effet de l'induO:rie de I'hom,.
me, qll'on ne puiífe rappeller
a
quelque produfrion
de la Nantre. On rappeUera au tr vail &
a
l'emplOl–
de l'Or
&
de l'Argent, les Arts
dll
Monnoyeur,
dlt
Baleur-d'Or
,
du
Fileur-d'Or,
du
Tireur-d'Or,
dit
Pla71eltr,
&e, au travail &
a
l'emploi des Pien'es-