ANC
s'appliquer
&.
s'écarter d'une entaille faite au croi–
ftilon de la roue
m
,
&
par conféqllcnt arr&ter ou laif–
{er cette roue libre·ainfi que fa pareille :
p
eíl: une
pince qui fert
a
amener dedans Ol! a chaífer la cour–
be
o
de I'entaille du croiCJlon.
Cela po(é
&
bien entendu, il eíl: évident que fi
aes cordes font (ur les roues
m n
autant de tours qu'il
eíl: néceífaire pour une chaude ,
&
que ces cordes
{oient tirées par des hommes , comme on voit all
halltde laPlanche, ele maniere que le point
m (figure
1.5 )
el'en haut elefcende elu coté des hommes; il e!l:,
dis-je, évident que le ta'mbour,
&
la lanterne qui lui
e!l: adhérente, tourneront dans le m&me (ens ,
&
que
les fufeaux de la lanterne rencontrant les dents elu
cric, feront elefcendre le cric. Mais le cric ne peut
ae(cendre c¡ue fa dent [upérieure , fixée par une cla–
vette da!ls la douilJe du
T,
ne tire ce Ten enbas ,
&
avee ce
T,
la ba[cule fupérieure , dont le bout
P
(fig.2
)
de[cendra : mais le bout
P
de la ba(cule (upé–
rieure ne peut defcendre fans appuyer fur le reífort
M N,
qui ré(t!l:ant
a
cet etfort en vertu de l'étreíftllon
I(fig
l4
)
fur-tout lorfqu'il [era toud.-fait eouché fur
la platine
H,
fera baiífer le bout
1
(fig.
ll)
de la
balcule inférieure. Le bout
1
de cette ba[cule ne
peut bailfer en tournant fur le bottion
H,
que fon
extrémité
G
ne s'éleve ; l'extrémité
G
ne s'élevera
({ll'autant que l'extrémité
1
baiífera : mais l'extrémi–
té
1
ceífera de baiífer , quand la lanterne aura tour–
né de toute fa partie garnie de fu(eaux. Lor(que le
dernier fufeau de la lanterne s'échappera du cric,
alors rien ne pouífant ni ne retenant en bas les ex–
trémítés PIdes bafeules fupérieure
&
inférieu–
re,
I'extrémité élevée
X
de l'inférieure , entral–
née par ron propre poids
&
par eelui clu mar–
reau, tombera d'une vlteífe encore aceélérée par
eelle clu reífort
M
N
(fig.
II
),
releyera en tombant
l'extrémité
P
ele la bafcule fupérieure ,
&
la machine
fe retrouvera dans fon premier état. Mais les ou–
vriers continuant de tirer, elle n'y clemeurera que
jufqu'a ce que la lanterne ayant tourné de la c¡uan–
tité de fa partie vuide de fufeaux, celle qui en eíl:
garnie fe préfentant de rechef au cric, agira fur [es
dents, le fera de[cendre,
&e.
&
recommencer en
confé'luence autant de fois le m&me mouvement
que nous venons d'explic¡uer.
La courbe
o ,fig.
d. en s'applic¡uant au croifillon
{le la roue
m,
l'emp&che de tourner,
&
le marteau
peut &tre tenu élevé.
Mais comme les fardeaux c¡u'on a a remuer font
trt:s-confidérables, on fait u[age des potences mobi–
les;
&
pour les hauífer
&
baiífer , on applique
a
ces
potences des cremailleres.
Voye{fig.
1
6. une de ces
cremailleres , dont le méchanifme efl: ú fimple qu'il ne
demande aUCllne explícation.
Lafig. l7.
montre des moufles garnies de corda'–
ges , dont on [e [ert c¡uand les fardeaux [ont trop
-Jourds pOtIr les cremailleres.
3o. La troiúeme que!l:ion propo[ée par l'Acadé–
'mie, étoit
la meilleure maniere d'¿prouver les AN–
eRES:
elle ne nlt (atisfaite d'aucune des pieces C¡U'OH
luí envoya ;
&
elle partagea la troifieme partie du
prix entre M. Daniel Bernoulli,
&
M. le Marc¡ui5
Poleni, dont les pieces contenoient d'aillell1's d'ex–
cellentes cho[es. Nous ne dirons done rien non plus
{ur ceUe troifieme partie ;
&
nOLlS renvoyons ceux
qui youdront s'inftruire plus a fond [ur cette matic::–
re, au volume qui contient ces ditférentes pieces,
imprimé, comme nous l'avons déja dit ,en 1737,
a
l'Imprimerie royale.
ANCRE
ti
demeure
,
c'eíl: une grolfé
a¡¡ere
c¡ui de–
~eu~e
tOlljOurS dansun port, 01.1 dans une rade pour
ierVlr
a
tOller les vailfeaux.
A,!c~e
ti
la yeille
,c'eíl: celle qui eft prete
a
&tre
momllee. .
ANC
445
~nCre
du !arfJe,
c'e!l: ainú qu'on appelIe une
ancr('
'1
m e!l: momllt:e vers la mer , 10rf'lu'll y en a une aLl.
tre qui eíl: mouillée vers la rerre.
Anere de ¡erre,
c'eíl: celle qui e!l: monillée pres
de la tene ,
&
oppofée a celle c¡ui e!l: mouillée au
large.
Antre de flot,
&
ancre de juf!ant
ou
j ll[am,
c'el!:
lor(clu'on parle de deux
ancr8s
mouillées de telle (or–
te, que l'une étant oppo[ée a
1
'autre , elles tiennent
le vaifieau contre la force du flux
&
dn reflux de
la mer.
Brider l'anere ,
c'eíl: envelopper les pattes de
l'an–
tre
avec deux planches, lorfqu'étant oblígé de mouil–
ler dans un mauvais fond , on vent empecher que le
fer de la patte ne creu[e trop
&
n'élargiífe le fable
~
&
que le vaiífeau ne chaífe.
Voye{
SOULIER.
Lever l'anere,
c'eíl: la retirer
&
la mettre dans
le
vailfeau pour faire route.
«
Le vent étantfavorable,
»
nous
levames
l'
an~re
,
&
appareiWlmes pom
conti~
" nuer notre route ".
Lever l'anere'
par les cheveux, c'eíl: la tirer dú
fond avec l'orin 'luí eíl: frappé a la t&te de
l'anere.
Va leyer l'anere avee la chaloupe
,
c'e!l: un comman,
dement d'aller prendre
l'ancre
par la ehaloupe,
qui la hale par ron orin,
&
la
rapporte a bordo
,
Goltverner¡ur l'anere,
c'eíl: virer le vaiffeau quand
on leve
l'anere,
&
porter le cap {ur la boiiée, aM
que le cable vienne plus droiturier aux écubiers
&
au cabeíl:an.
,
Jo¡í.rjitr
fon
anere ,filerjhr les aneres.
V.
FrLER.
COltrirfrtr
(on
anere, ehaf{erjítr les aneres
,
c'e!l: lor[–
que le vaifieau entralne [es
aneres
,
&
s'éloigne du
líeu ou íl a mouillé ; ce qu.i arrive quand le gros
vent ou les coups de mer ont faít quitter pri'fe a
1
'an,
ere,
a
canJe de la force avec la'luelle le navire l'a
1
:ir.ée: c¡uelques-uns diCent improprement
filer jílT
fon ancre.
On dit auili fimplement
ehaJJer:
Ü
vaiffeall
chaJJe. Voye{
ARER
ou
CHASSER.
Faire venir l'anere
ti
pie,
ou
alpique
,
virer
a
pie;
c'eíl: remettre lecabledans un vaiffeau qui (e prépare
a partir, en [orte cj11'il n'en re!l:e que ce qu'il faut
pour aller perpendicltlairement du navire ju[qu'a
l'anere,
&
cj1l'en virant encore un demi tour de ca"
ble
~
elle [oit
enl,ev~e
tout-A-faít h?rs
~u
f?nd:
L
ancre a q/tlte
,
1
ancre
ifl
dérapee,
e efl:-a-dlre que
l'ancre
qui étoit au fond de Feau pour arr&ter le na–
vire, ne tient plus a la terreo
L'anere paroú-elle?
c'eíl: une demande qu'on fait
lorfc¡u'on retire une
anere
du fond, pour (avoir
íi
elle eíl:
a
la fuperficie de l'eau.
Capo1lner l'ancre. VoyeZCAPON.
BoJJer l'allcre
&
la mettre en place.
V.
BOSSER.
L'ancre
ifl
alt boffoir;
cela (e dit lorfque ron grand
anneau de fer touche le boífoir.
EJlre
ti
l'ane;e:
lor[c¡u'une flotte mouille dans un
pore, ou que I'on mouille dans une rade 011 il ya
déja beaucoup de vaiífeaux, le pilote,
&
ceux qui
ont le commandement, doivent prendre garde
a
bien motúller,
&
que chaque vaiífeau (oit a une di–
ilance raifonnable des autres , ni trop pres 01.1 trop
loin de terreo
Si le vent commence a forcer , il eíl: a propos
que tous les vaiífeaux filent du cable également ,
afin c¡uel'un n'aille pas aborder ou
tom~er
íi.lrl'autre.
L'on eíl: mouillé
a
une diíl:ance rm'fonnable des
au(res vaiíl'eaux, lorfqu'il y a a{!ez d'e(pace entre
deux , pour ne pas s'aborder e!l lilant tous les ca–
hles. ll ·eíl: bon auffi de butter les yergues , afin que
le vent ébranle moins les vaiífeaux,
&
qu'en cas
qu'ils vinífent
a
s'aborder , foit en chaífant ou au-
' trement, les yergues des uns ne puiífent s'embarraf–
fer d-ans les yergues
&
les manceuvres des autres.
La di!l:ance la plus raifonnable c¡ui doit etre entre
deuK vaiífeaux mouiUés, eíl: de deux ou trois cables;