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AMO
garni de feuiiles entaíTées , {oit petites
&
diCpoCées
en écailles
~
la .partie
011
ce Carment ne pOJ;te
~oint
de foUlcules , (bIt de fix feuilles plus longues
'1m
en–
vironnent chaque foUicule , comme fi elles en etoient
le calice. Trois de ces longues feuilles {ont de la lon–
.gueur d'un demi -pouee;
&
les trois autres font un
peu plus courtes : elles font toutes rrúnees , fibretúes,
acres, odorantes, fouvent retirées
a
letU· fommer ,
raremententieres, de forte qu'a peine s'érendent-elles
<tu-dela des grains de l'
alnome;
ce quí vient, comme
il
dI:
eroyable , de ee qu'eUes fe fi:oiíTent munlelle–
ment,
&
fe brifent
a
leur extrémité dans le tranf–
port. La groíTetu'
&
la figure de ces grains d'
allZome
eí!: femblable
a
eelle d'un grain de raifin : ils ont une
petite tete, ou plútot un petit mammeton aleur poin–
te,
&
a
leur extérieur des filets tres-minces,
&
des
nervures comme des lignes dans toute leur longueur ;
ils ont encore trois petits fiHons ,
&
autant de petites
cotes qui répondent aux trois rangs de graines qni
rempliíTent l'intérieur des follicules ,
&
qui font cha–
cun féparés par une c!oifon membraneufe. Chaque
rang conrient beaucoup de graines anguleufes, en–
veloppées d'une membrane rninee, fi étroitement
que ces trois rangs ne forment qne trois graines oblon–
gues. La couleur du bois
&
des grappes eí!: la meme:
dans les unes elle eí!: pille, dans d'autres blanche ou
rouíTatre ; mais dans les follicules blancs , les graines
font ordinairement avortées , au lieu que dans les
rouíTiltres, elles font plus folides
&
plus parfaites.
Ces graines font anguleufes , d'un roux foncé en-de–
hors,
&
blanches en-dedans : mais elles font plus fo–
lides que celles du cardamome. Les grappes ont une
odeur vive qui approche de celle de la lavande or–
dinaire , mais plus douce: féparées de leurs follicu–
les, les graines ont une odeur plus forte
&
plus acre,
&
qui tient de celle du camphre.
L'amome
renferme beancoup d'huile eifentielIe
aromatique, fubtile
&
volatile , ,¡u'on en tire par la
diíl:illation apres l'avoir fait macerer dans l'eau.
Il faut choiftr le plus récent, le plus gros, aíTez
pefant
&
rempli de grains bien nOtUTis, de couleur
purpurine , odorans , acres au gOllt ; il en faut fépa–
rer la coque blanchatre , qui n'eí!: bonne a rien, afin
d'avoir les
~rains
purs
&
nets; on nous l'apporte
des iles Phihppines. Il incife, il digere, réfúte au
venin, chaíTe les vents , fortifie l'eí!:omac ; il donne
<le l'appétit
&
de la viguenr,
&
provoque les mois
aux femmes.
L'
amomltllZ
,
Oltjiwn aromatieum
,
jion ojJicinaTllIlZ ,
TOllrn.
Infl. 308.
eí!: une femence chaude, feche,
atténuante, bonne pour lever les obíl:ru8:ions, chaf–
fer le gravier ¡;les reins,
&
exciter l'urine
&
les re–
gles; elle paíTe pour alexipharmaque; on l'employe
quelquefois pour
l'amome
véritable, celui dont nous
avons donne d'abord la defcriprion. (
N)
*
AMOMI, nom que les Hollandois donnent au
poivre de la Jamai'que, que nous appellons autre–
rnent
graine de giroJle.
AMOMUM
Plinií, oufolanlllnfhaieofltllZ , bacci–
firllln, (Jardinage. )
ell: un arbriifeau dont le bois
eí!: bnm, la feuille jaune, d'un verd noir, la fleur
blanche, les fruirs
rou~es
&
ronds comme des ce–
rifes.
L'aTlJomullZ
garde 1es feuilles
&
fes fmits dans
la ferre,
&
ne fe dépouiUequ'au printems. On ena
de l'afpete par le moyen de Ca graine.
(!{)
AMONCELER, v. n. ou paíT.
eheval 'luí amon–
cele
ou
qlti s'amollede;
cheval qtú eí!: bien enfemble ,
<jlu eí!: bien fous luí, qtu marche fur les hanches fans
fe traverfer. Ce terme n'efr pre{que plttS ufité dans
le manege.
(V)
*
AMONDE , riviere d'EcoíTe dans la Lothiane;
elle {e jette dans le O'olfe d'Edimbourg.
...AMONE
ou
L'
AMONE , riviere d'Italie qtIÍ a fa
fonrce au pié de l'Apennin , arro{e une partie de
AMO
la Romagne,
&
fe jette dans le pA ptes de Ra–
venne.
AMONT ,
terme dont on ji jirt fur les rivieres;
il
marque la pofition d'une partie, ou d'un pont
011
d'un batean, relativement au cours de la riviere ;
ainfi
011
dit, l'avant-becd'une pile, l'avant-bec
d'a–
mollt;
&
de l'arriere-bec,
Le
hee d'avaL. L'amont
efr
oppo{é al! cours de la riviere;
l'aval
le regarde
&
le flút.
.
.. AMORAVIS , nom que nos anciens Roman–
ciers donnent aux Sarrafins ou aux Maures d'Afri–
que. L'étyrnologie de ee nom reíTemble
a
beaucoup
d'autres, qtl'on ne lit point fans fe rappeller l'épi–
gramme
eh.!
chevalier d'Aceilly.
.. AMORBACH , ville d'Allemagne dans la Fran–
corue, {ur la riviere de Muldt.
AMORCE, rubí!:.
en terme de Pyroteehnie,
ou de
Pyrobologie,
eí!: de la poudre a tirer qu'on met dans
le bailinet des armes a feu,
a
des nl{ées, a des pé–
tards ,
6-e.
On ne met
l'amoree
qtl'apres avoir char–
gé. Quelqtlefois l'
amoree
efr de la poudre
a
canon
pulvérifée
~
mife en pilte , comme aux n¡{ées , pé–
tards , Cerpentaux,
&
autres pieces d'artífice; quel–
quefois auffi comme pour les bombes, carcaíTes,
grenades ,
&e.
on ajoi'tte {ur qtlatre parties de pou–
dre une de {ourre ,
&
autant de {alpetre, pilés {épa–
rément,
&
alliés avec de l'huile.
Pour les canons de guerre , pn a une verge de fer
pointne pour percer la eartouche par la lumiere ,
&
qtl:on appeUe
dégorgeoir. Voye{
DEGORGEOIR.
On appelle auili
amoree
une corde préparée pour
faire tirer tout de fuite, Oll des bOltes , ou des pé–
tards , ou des nl{ées. Les mcches {oufrées qu'on at–
tache aux·grenades
&
a
des {auciíTes , avec leCquel–
les onrnet le feu aux mines, fe nommcnt auili
amoree.
(M)
AMORCE fe dit auili d'un appát dont on {e {ert
a
la chaíTe ou
a
la peche pour prendre du gibier, des
betes camacieres ou du poiíTon.
.. AMORCER, v. aél:. e'eí!: chez les
eharrollS
,
les
menuijiers,
les
eharpentiers,
&
atltres
ollvriers
tll
bois,
commenfer avec l'amon;oir un tron qu'on finit avec
un autre inll:rument, {elon la figure
&
l'u{age qu'on
lettr defrine. Chez les
foifeurs de peignes
,
c'efr f¡¡ire
la premiere coupure des dents par le haut fetLiller
de l'eí!:adon.
V~e{PEIGNE
&
ESTADON.
AMORCER ,
chez Les ouvriers
tll
fir,
e'efr préparer
deux morceaux de fer, quarrés ou d'autre forme, a
etre foudés enfemble de maniere qu'apres etre {ou–
dés llS n'aient tous deux que l'épaiifeur de l'un ou de
l'aun'e; ponr cet effet on les forge en talus,
&
on les
appliqtlc l'un {ur l'autre ;
&
pour que la {oudttre {e
faíTe proprement,
&
qtle par conféqtlent iI n'y ait
point de craíTe ou rrafier {ur les furfaces qtti doivenr
&tre appliquées l'une contre l'autre, le forgeron a
attention de tOltrner ces {urfaces tOtljOurS dtl coté
du fond du fell.
AMORCOIR,
f.
m.
ol/tilde Charron.
Cet outil eí!:
emmanchtcomme les tarrieres
&
les elferets,
&
n'en differe qt¡e par le bout d'en·bas du
fe~
qui efr
fort aigu,
&
qttÍ eí!: demi reployé d'un cote,
&
de–
mi repIoyé de l'autre: ees deux demi-plis {ont tran–
chans ; cet outíl {ert aux charrons pour cornmencer
a
former les trous ou mortoifes dans les moyeux
&
dans les gentes.
Voyez la fig.
22.
Pl. du Charron.
Ce
font les taillandiers qui font les
amor~oirs.
Voye\. ar1Ji
Pl.
V.
dll TaiLLandier.
.. AMORGOS, ville de l'ArchipeI, l'une des Cy–
dades.
Lon.
4+
d.
Lato 3 6 .30.
..
AMOR1VM,
ancien.'1e ville de la grande Phry–
gie , aux connns de la Galatie, dans l'Afie mineure.
.. AMORRHÉENS, {. m. plur. peuples defcendus
d'Amorrhée, fils de Chanaan ; ils habitoient entre les
torrens de
J
abok
&
d'Arnon.