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ET R
Les
cheveux de la plt1part des figures, tant d'hom–
rn~s
que de femmes, font, comme nous l'avons dir,
tellement
arrang~s
&
partages, qut1 ceux qui defcen.
dent du fommet de la rete. font
nou~
par derriere
~
Jes
autres tombent par
trelf~s
en devant fur Jes epaules,
foivant
la
coucume antique de plufieurs n;itions, tel.
ks que Jes Egyptiens, Jes Grecs,
& ;,
Comnle la troifieme fetl:ion
de
M. \Vinckelmann
traite uniquement de l'art parmi ks nations limitro.
phes dc:s
Etnifq11es,
tt!ls que Jes Samnites, !es Volfques
· &
les Campanicns, nous renvoyons
k
letleur a11x arti.
des particuliers
d~
ce[ ouvrage qui <;oncermmt
c~s
me.
mes peuplea.
·
Nous devoos frulement obferver que notre auteur
no11s apprencl dans cette fetl:ion,
i
0
•
que ks
Etrufquu
fubjugu~rcnt
dans un tems toute l'ltalie,
&
fur-tout
la
Camp~nie;
2
°.
quu les plus bllaux vafes antiques
itrufques
etoient ceux d'Arezzo;
3°.
que le royaumc:
de
Naples, la Campa11ie,
&
fur-tout Nole, one tour–
ni abondamment des vafos
itrufque;
a
la plupart des
(>abincts : ii ajoute cependant qu'en bonne regle on
devroit tacher' s'il etoit poffible' de defigner Jes va.
{es vraimtnt
itrufques
des vafes
travaille~
par ks Cam.
panirns.
+
0
•
U
ajoute qm: ces vafe, ont depuis un
pouce julqu'a la hauteur de trois ou quatre palmes ;
la plliparc des vafos de Nole one ete crouves dans des
fepulcrcs; quelques-uns ont fervi dans
l~s
facrificcs ,
dans les bains
I
quclques aucres Ont pu fare Ja recom.
penfe ou
le
prix dans
!es
jeux public•; ks i1Utres en–
fin nci
fervoient que d'ornement
1
<;e
fait fe c)emontre
en ce qu'ils n'ont jam'ais eu de fonds.
M. Winckelmann ajoute qu'un oonnoilfeur qui faie
juger de !'elegance du doffin ,
&
apprfrier !es com–
poficioos de: main de maitre ,
&
qui de plus faic com.
ment on couche Jes eouleurs fur !es ouvtages de tcr–
re cuite, trouvera dans les
d~licatdTes
&
dans
le
fini
de
C<lS
v4(es , uoe excdlente preuve de la grande ha–
bikt~
des artifres
Etrufques
qui ·les ont produits.
II
n'eft point de deffin plys difficile
a
execuur. parce
qu'1l faut uoc: promptitude extreme
&
une jultelfe eton.
naote; l'on ne peut pas comger- ks defauts. Les va.
fes de terre peincs foot la merveille de !'art des an–
ciens.
Des
tctes ,
~
qudquefois des figures entieres
' cfquilfes d'un trait de plume dans !es premierns eru.
des de Raphael, decelcnt aux yeux d'un connoilreur
la main d'un
gr~nd
maitre, amant ou plus que fes
tableaux acheves. Les anciens
Etrufques
<;onnoilfoienc,
a
ce que dit
M.
de Caylus. l'ufage des ponlifs'
OU
deffios piques ,
&
les deffins decoupes fur urie feuille
de cuivrn.
/loyez /'article
V
AsE,
$uppl.
M Winckelmann clit que nous avoos grand nom.
brc
de pierres gra
YCCS ,
alft'.Z de petites figures
itruf•
fUts ;
mais
no~1s
.n'avons pas a!fez de grandes ftarnes
dt cc:tte nation pour tervir de fondement
a
un fyllC..–
me
raifonn~
de kur-
art.
Les
Etru/ques
avoient leur car–
riere de marbre pres de Luna
qi.le:nous oommons
a
prefont
Carra11a:
cite
~toit
une de leurs douzc: vii
ks
capitales. Les Samnites, les Volfques
&
les Campa.
nic:ns n'ayanr point de marbre bieu dans
leur
pays ,
furep~
obliges
de
faire !curs vafos en
terro CLlile ou
en bronze ;
Jes
prtmier~
fe font calfes , l'on
a
fond u
lc:s ft:conds : c'dl: la caufe de la rarete des .vafes de
Cettt>
nation. CQmn1e
le
!lyle
ilr11fque
refiemble
a
l'an.
cien fryk grce, le letleur fera b1en de rel ire cet arti.
cle av.int quc d'examiner l'art chez
les
Grecs. Notre
auteur prouve clans le chapitre
V ,
ou ii traite de !'art
chez !es Romains, ql.l'i l
y
a apparencc: que dans !es
terns les plus
recule~
,
!es Grecs
im1cerent
l'art des
Errufques,
qu'ils
en
adopterent b.eaucoup de chofes ,
&
en paniculier les rites facres : mais dans
les
cem~
poftericurs,
lorfql.Jc!'art ilorilfoit che:;i:
le~
Grecs, oo
ptut
croir~
que les artilles
Etrufques
pe1.1 nQmb,reyx,
furr nt difciples ,
&
copierent
le~
Grecs.
Les
.f.rrufqtm
peignoierit toujours
le~
faunes ave<;
une
queu~
<;le cheval, quelq11efois avec !es pieds
de
chl:v4l
~
d'auqes
fQ1$
4vec les pieds
hum~ins,
·
ETT
La Tolcane, c'dl:-ii-dire , le pays particu\ier habi:e
par !es aneiens
Etrufques,
a produit abondamment dans
tous !es terns de vrais grands hommes clans tous les
genres. On peut ,
3
ce fujet, confulter
ks
vies de$
grands hommes Tofcans ,
&
!es
Memoires
des diffe–
rent.esacad~mies
qui
font etablies dans
la Tofcane.
Nops nc d<'vons pas oublier dans ce petic recueil d'a–
necdotes, concernant !es
Etrufques,
que Plucarque nous
apprend que lei; Tofcans eovoyerent des colonies qui
formerent des etablilfemtns dans l'ile de Lemnos, d'lm–
bros,
&
fur
le promontoire de Thenarus, ou ils ren.
dirent de
fi grands fcrvices aux Spartiates, dans la
guerre qu'ils foutenoient contre !es lloces, que !es La.
ccdemoniens leur accorderent le droic de b ourgroifie
dans leur ville: mais tnfuire , fur un
foup~on
d'infi–
deiice , !es Spartiates les firent tous rmpnfonncr. Les
femmes de ces malheurrnx allerent les vo1r dans leurs
cachots , chaogerent d'habits avec eux ,
&
s'expofe–
rent toutes
a
la mort pour fauvt'.r lc:urs maris: !es To–
fcans '
~n
fortant de prifon ' allerent
fe
mettre
a
la
tfo: des troupes des llotes, mais !es Spartiares , crai–
gnant Jeur relfentiment, leur rrndirenc !curs femmes
&
leurs biens. La magnanimite fu preme n'e!l pas ra–
re dans los perfonnes de tout fexe parmi !es republi–
cains. Les fouverains qui refpell:anc ks loix ancien–
nes , favent Jailfer au peuple la portion de la libene
qui leur
elt
niice!fdire , !)'one pas befoi n de menaces
&
de ch.ilnes pour confcrver kurs fojcts ,
&
de pl ces
fortes fur !es frontieres pour garantir kurs
faats.
Le
gfoie ,
la vakur
&
la vi:rtu , font Jes enfans de la
libme.
Si !'on
Vfut
faire des
recherch~s
plus particulieres
au fujec des
Etrufques,
on doic confulter ks
ou~rages
d'Herodote, de Paufanias, de Tite.-Live, de Pline le
naturalifre, Plutarquc, Denis d'Halicarnalfe, Appien :
Arnobe,
contrt1gmtes
;
Ciceron
de Divi11atione
_;
I'
Hi–
flo1re 1mivs1fel:e des Anglois, tom. XIV.
Dcmpfleri
Etru–
ria;
Govi
Mufteum
E1rufc11m; Galleria Gi11fljniama ; Pit–
rure antiche d·Hercolmto; Muf1Bo Capitolino,
kr
AtJ1iqui-
1is
expliquiu
de Monrfa t.con ; la
def riplion des pierreJ
gra".JeeJ du cBbinet de Stofcb
;
le
recuezt des a111iqmtis Egy.
·
ptiennes
,
Etrufques,
&c. par
M.
le Comte de Cay.
!us;
&
Jes
Memoires de l'acad.
des
lnfcriptions
de: Paris.
(f/.
A. L.)
• §
ETTINGEN, (
Giogr.)
,,
ville du cercle de
,, Franconie l'.n Allemagne tur le Mein,, ... Ce n'dt
point une vilk;
~c
n'c(t
qu'un village.
Le/Ires fur /'En•.
oclopidi1.
.
EU
EV
• §
EU , (
Giegr.
)
fur la Brile , dit le
Ditl.
r11if.
(ies Scieuces ,
&c.
ii
falloit dire
la Brele
&
non
la Ertle,
• EV
AGES ,
EueAGES,
V
ACJ ES,
en latin
I
ales ,
&c. Ce fqnt
le.s
memcs qu'on nomme dans
It:
Dittion–
naire raif. des Sciences,
&c.
Evam
&
Eubages. flo)t'Z·J
EvATES
&
EuBAGES.
'
*
EV
AN , (
Mytbolog.
)
furnom de Bacrhus,
a~te~e
dans
le
Diftionnaire raif. des Sciences,
&c. ou !'on ecnt
Evicn. Voyez
ce mot
clans
Ct
Suppli111ml.
_
.,
*
§
EV
ANGELISTES , ,. terme part1cul1erement
,, confacre pour defigner Jes quatre ap6cres que
Die~
,, a choifis
&
infpires pour ecrire l'evaogile •
&
qui
,, font S. M atthieu ,
S.
M arc, S. Luc
&
S. Jean ,..
S. Marc
&
S. Luc ne fonc point ap61res , ainfi
des
quatre ap6tres nommes ici' ii
en
faut retranchtr
_deu~.
Un
iva11gibjlt
dl;
un auteur !acre qui a
rent
l'e.
vangile ,
la vie , Jes micacles , la doltrioe
d_e
J e~US•
Chrill. On nommoit auffi
iva11gilifles
cei.x qui al101ent
prechcr l'evangile de cote·
&
d'ai.nre, fans etre acca;
ches
a
aucune eglife piirticuliere.
Ditlionnaire
.
de
'I"·
voux,
edition de
i
771,
Lettres fur
I
E1zcyc/Qpi.d1e.
.
*
§
EVAl'l"GILE... , ,. L'original
de
l'~v~ngt!e
,, de
S.
M~rc,
ecrit da
fa
main, o'efi conferve a
V:–
,, nife que depuis l'ao
14zo,
ainfi que M. fonran1-
ni l'a prouve dans une Jeccre au P. de Montfau·
;:
~on
, ioferee
d~qs
le
Jour11~t
de
fq11
/I
o)·ag~
d'
11a/ie
,..