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ETO

ont

dit avoir vu

l'itoile

~

de la lyre cnvironnee de

cinq p('tites

itoiles,

au moyen d'un grand telefcope de

12

pieds, conn:ruit par M. Short, pour le docleur

Stephens,

&

qui apparcient aCl:uelkment

a

my lord due

de Madborough. Pour moi , je n'ai rien oui dire de

fen:i~lable

en Anglererre ,

&

je crois que dos fingu–

lames pareilles ont befoin d'etre bien conlhtees pour

. obtenir quelque connance.

0~

a ecrit que M . Caffi ni avoit remarque dan5 le

<lern1er

fir.de

, que la premiere

itoile

'Y

du belier citoit

q uelquefo1s double, ou divifee en dcux parries, di–

!l:antes l'une de l'autre dt: l'intervalle du diamerrc de

chacune., Gregori

liv. Ill. prop.

54

Wolf.

pag.

440.

On .a die auffi que

J'etoile

qui en: au milieu de l'epec

_ d'ot1on ,

.&

.quelques

ttoiles

des plei'adc:s paroilfenc

queiqoc:fo1s

tripl.es

&

meme quadruples;

m~is

CtS phe–

nomenes finguliers n'onc pas ere bien con!l:ates.

A l'egard des

itoi!es

doubles , clles ne font pas ra–

res. J'ai obf.:-rve di!l:inCtement avec une lunette de 18.

pieds , que

l'itoile

'Y

a

l'epaule de la vierge el\: double.

ou formee de deux

itoile-s

feparees l'une de l'aurre d'un

intervalle d'environ

2·,

prefqu@egal au diamecre ap–

parent que chacune parolt avoir a cauf.: de !'irradiation.

L 'etoi!e o

du capricorne en: auffi double, l'intervalle

dt:s deux

itoilu

ell: tel , qu'avec un inn:rumeot de fix

pieds on ne peuc prendre

fa

hauteur que dans le

crepufcule,

OU

en eclairant

l~S

fifs, parce que quaod

l'une en: cachee fous le

61,

l'autre paroic,

&

on oe

fauroit difiioguer laquelle des deux ell: fous le fil.

L 'itoile

r

a

la tcte du belier ell: auffi compofee de

deux

iloi/eJ

confiderables, comme l'obferva le premier,

a

ce qu'il paroit, Robert H ook.

Voyez <franf. Phi/of.

n°.

4. L a pl us boreale des trois

itoiles

au front du

fcorpion , ell: compofee de deux

itoilu

,

dont l'une

en: double de l'autre en grandeur

&

en lumiere , com- ·

mt: l'obferva M. Caffini en 1!)78. La tete precedente

des gemeaux dl auffi double

1

on en pourroit cirer

probablement beaucoup d'autres que je n'ai pas pre.

fences aetuellement. ( M .

DE LA

LA NDE.

)

Si !'on veuc conooitre !es prej uges des anciens au

fujet des

itoi/eJ,

c'e(l:.a.dire , fur leur matiere , leur

caufe, leurs effcts,

&c.

on doic confulter la

nouvelle

'Iraduf/ion

de Pline le naturali[te

&

les

CEi1vres mora.•

/es

de Plutarque, clans Jes arcick s ou ils traitenc du

ciel , des

itoiles

&

de l'aCl:rologie. O n pourra egalement

lire ces meme articles clans cet ouvrage. A l'egard

des

itoiles

conudercet comme objets phyfiques qlli ont

fervi d'hieroglyphes ou d'emblemes parmi les anciens

&

parm i !es modP.rnes , nous avons extrait Jes notes

fu'ivante.s des

Hierogliphts

de Pierius Valerian,

t

vol.

i11-folio.

I

0

Les anciens Egyptiens defignoienc le dieu de

l'univers par une

itoile ,

parce que rien ne demontre

plus vifiblement l'exifl:ence

&

la puilfance de D ieu

que J.,s afhes.

2

°.

C'~n:

par la meme raifon qu'ils defignoienc le

diw Pan, c'efr-a-dire, le

tout,

par une

itoi/1.

3°. Le brillanc

&

le merveilleux cours

d'itoilu

a

fervi

a

defigner metaphoriquemcnt les hommes nobles '

illun:res,

&

eel brc:s. Ovidc nomme F abius Maximus

Sidus Fabi.e gentis.

Cette m€taphore a ete employee

dans

l'ancien

&

dans le

nouveau '[ejJament. L'iloile

d'0-

0rienc fignine le

Mejjie.

S. Eucher dit que comme les

etoiles

hyades , en fe levant, annoncent ou procurent

la pluie fo r la terre pour la fertilifer, de memi: les

faints docteurs par leurs infiructibns fertilifent nos ames.

4°. Les anciens attribuoienr aux

etoi

IS

Jeg

memes

fonB:ions que nous attribuons aux anges; c'e[l: pour–

q uoi les

b oites

&

fur-tout Jes comeces fer-.roienc au·:c

augures pour prefaoer le bonheur ou le malbeur des

princes

&

des

erat~

La comece qui parut _peu apres

la more de J ules-Cefar ; fut regardee comme un

fi.

gne certain de l'aporheofe de ce cyran. En conftquen–

ce les Romains firent frapper des medailles

a

l'hon–

neur de J ules-Cefar , ils

y

mirenc une

i1oile

avec cet–

re infcri pcion,

Div11s Julius.

Pendant la dernietc: ma.

'J'ome

11!

E T -o

849

ladie d'Armand J ules de Richelieu, cardinal, . il

parut auffi une comete qui attrill:a beaucoup fcs

v1ls

adulateurs.

5°.

L es anciens E gyptiens , !es G recs

~

les Ro–

mains, defignoient la drftinee

P.ar

une

i1~1le,

parce

q u'ils avoient la foiuleffe d'efpm de croire

q~c

le

den:in de chacun dependoit de l'afpef.t

&

de la d1fpo–

ficion des all:res lors de

fa

nailfance,

&

qu'en un mot

le ciel etoic un livre qui defignoic en caraCteres vi–

fibles le fort de chaque hornme en particulier. II

n'y

a plus en Europe que les fous, !es imbecilles

&

Jes

non-letcres qui croient

a

!'influence des an:res.

6°. Les .lEteens obfervoienc un certain jour de l'an

le lever de

l'itoile

fyrius; fi elle paroilfoit oblcure,

ils croyoient qu'elle

annon~oit

la pcfte.

7°. L'

Ecriture fainte

defignoit les

anges

~ar

ces.mott

itoiles

du

cisl. Sulla matutina

defigne la Samce V1c:rge.

8°. Les

itoi/eJ

fervoi~nc

auffi d'hieroglyphe pour

marquer le terns qui ell: regle

&

qui fe t!Jccede avcc

exaCtitude.

9°. Elles defignoient auffi l'efpric de recherche, qui

circule enormemcnt pour faire des decouvertes.

10°. Les Romains defignoienc les dieux larres

011

Jes genies t..itelai res , en un mot; la proceaion divi.

ne de Rome, par deux

itoiles

,

qui ccoirnt placees

fur lcs teces de Romulus

&

de Remus, enfans alaires

par une louve dans une grotte ou caverne. On

dell~

gnoit CaO:or

&

Pollux par deux

itoiles.

11°. Les

itoiles

gravees fur Jes tombeaux deli–

gnoient encore parmi Jes anciens , qu'un homme ctoiC

more ,

&

que fan ame imrnortelle etoic clans le fejour

des bienheureux. Souvenc on indiquoit

le

foleil par

une

iuile

a

fix pointes.

.12

°. H ippocrare a obferve que !es malades qui

croient voir tomber des eroiles , ou qui voieat en !'air

flatter des etincelles brillanres, annoncenc par ce deli–

re que leur maladie ell: ou mortelle ou du moins elt•

tremement grave

&

dangereufe.

13°. Enfin !es anciens Egypciens

defignoi~nt

le

crepufcule par

J'etoik

de venus , qui prec;cdc louvenc

le

foleil.

Les

itoiles

ou l'an:erifque que l'on emploic dans Jes

Jivl"{'s , defignent Jes ren vois

&

Jes notes.

D ans Jes armoiries !es

/J'niles

one aujourd'hui par.–

mi nous

a

p.eu

-pres la meme lignificacion allegoriquc

que Jes cornes des animaux done on couronne Ice

ecuffons.

L 'on trouvera dans

l'Hijfoire ginerale des

v~agts

de

M . l'abbe Prevoft, les no'Tls fi;iguliers , ks attnbucs

que donnent aux

itoiles

le differens peuples du mon•

de,

&

les raifons q ui engagent les Chinois '.

&~.

a

confacrer

a

l'honneur des an:res un cultc parnculu:r•.

(V.A. L .)

.

§

ET011.E TOMl! ANTE • (

Pbyjique.

)

c'c:Cl: un pet1t

globe de feu , qui brille dans notre armofphere. tan•

dis qu'il

y

roule

~~

&

la,

fuivam cependanc coi'lJourt

une direetion de hauc en-bas ,

&

paroilfant meme cum–

ber quelquefois j ufq u'a terrc. Comme cc petit globo

parole a'>'oir la meme grandeur qu'uoe

itoile

'·on l'a

nomme

a

caufe de cela

etoile 1omba11te.

Ce phenome.

ne en: plus frequene au printems

&

en automne q_uc

dans Jes autres faifons mais fur.coot pendant la nu1c•

parce que la lumiere

1

du foleil derobe cclle

q~'il

r6-

pand; car it en: oarnrel d'imaginer que ce

p~enome.

ne doir avoir lieu

le

jour comme le nuit. Bernier affu–

re en. avoir vu dans !'empire du grand Mogol.

G ~f·

fendi alfurc: auffi la meme chofe. IL dit que le c1el

ecant tres-lerein'

&

!'air tranquiLle , mais tres-cbaud .

ii vit paroitre avanr midi une !Umme fort blanchc

qui tomboic perpendiculairement ; que cetre .flammc:

rcoic plus large vers

fa

partie inferi.curc qu'a11leurs.

que

fa

figure approch?it de. cellc

~·u~

rbombe,

q~'cl­

le avoic une queue qui alloa en d11n10uant,

&

qucl~

difparuc

a

fes yeu" fans laiffer aucune trace de

fa

pre.

fence. F ludde Bruffee rapporte quc lorfqu'on rencon.·

trc: J'c:ndroic ou

1'iloil:

c;(t

tomh€e,

o.n

y

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