EST
en .•
quo~
confiA:d le beau fenlible,
&
{l'f-rt~rglb~
· .,,
~
Enfin
ii
falloit traicer fous auta11t d'arriGlc?- par_ti,
cblicrs to.lites ks diverfes efpcces du
b~au
&
du laid,
en ,de.fcendant jufqu'aux pills petites fubdivilions , a,11Qi
Joi·n que la tbforie· combinee avec un examen atcen–
tif
des
ouvrage~
du g©ilt,, pourroit !es dccouvrir, ou
_du moins ks preffen liir. Tous ces objecs
r~ ffembles
formeroient la parcie thforiquc de _la philofophie des
be;iux-arts.
Dans la partie pratique, ii refie
~
indiquer les di–
ver.s -genres des beaux-arts, en fixant l'etendue
&
le
c<araClere particulier de chaque genre, comme de la
poefie, de !'eloquence , de la mufique, de la peintu–
re;
&c.
11
faut en memc terns carael:C:rifer
le
rnur de
genie, le gout nature!
&
acquis que chaque ant en
particulier exige de la pari d;s: .l'artifie,
&
.faire con–
l)Oitre quels foilt Jes principaux moyens dc reuffir dans
les ;nts , le genie, !'imagination, !'invention,
le
gout,
J.'enthouf1afme ,
&c.
..
Chacj.uecla!fe des beaux-arts produit div.erfes efpe–
-~es.
,d'ouvrages qui fe diftinguent entr'ellcs par leur
o~ture
propre
&.
pat un but plus precilement deter..
mfoe.
11
fawt
done encon: caraCl:fofer feparemisnt ,cha·
que efpece
partic~1liere
.. Ainfi en poefie , par exem.
pie' on a a traiter du
poe.ne<:'pique. du lyriq ue , du
didattique, du dramatiq,ue,
&c.
En . peinture on a
a
diflinguer les fuj.:ts hifloriques, allegorriqucs, moraux.
qr(,
&
' l'mi d'oit affigner a chaque efpece fon carach;.
re: d'a.pres des principes fUrs
&
bien
~rablis,
.
• De aes .fo.urces decoulent e!)fin ks tegles qu'on doit
fqivre dans : l'execu.ti_on des ouvrages de l'art: ce font,
ou ,desuegles generales qui conccrnent l'i nvenrion, la
g,i.fpofioioa , ou t'or.dunnance
&
la milhtion d.: l'en–
fernbli:o ,
G\l
des tegles particulieres Fur lei_ choi)I , la
tiro~o11tion
1
l'harmooie
&
l'effrc demrnine i;!e chaque
i:iarcte,
.
·
,
Tellt: eO: \'etendue du champ quo
l'eflbilique
doic
tmbraffer : cette fcience dirigera l'ar,l'.itle dans ·l;inven–
iion, ,\'ordonnance
&
l'exfrution de fun ouvrage; el–
l'~
gui'dera l'am'<ltetir dans
frs
jugemens,
&
le
rnenra
~-
portee .de ti&er de la jouilfancc des productions d,e
r an route l'.ucilitc qui en fait
le
vrai' but : utilite qui
.'fir!
terid p:is
a
mains qu'a rcmplir Jes' vues de la phi–
fofophie
fy;
de
fa
morale. ,
Les principes de
l'efthetique
font, comme en route
a'tltr<: -fcien ce, {imples
&
pcu nornbreux. La pfycho–
'logie enfeigne l'origine des fentimens ,
&
explique
Ce
-qt>i ks rend agreabks ou defagreables. La folution ge-
11erale de ces problemes , fournit deux ou trois theo–
-sfemes qui font les principes de
l'eflhitique
;
a
!'aide
de ces prinripes on determine d'un cote la natu re des
t>bjecs
ejtbitique< ,
&
de l'autre la Joi felon laquelk
c~s
objcts agi!fent fur l'ame, comrne auffi la difpo(ition
<le
l'e~pnt
doit etre pour rccevoir leur impreffion. T out
cd:i peut
em:
reduit
a
un prtit nombre de propofi–
tions pratiques, qui fuffiront
ii
un boo g.enie , pour
))c diriger da11s !'execution des bllvrages de fon art,
•· II en ef\: de cette nouvdle !Cience comme de la Jo.
.gique. Celle-ci n'a que bieo .peu de prinhpes , tous
(res fimples. Ariftote en appliquant ces princip'es
ii
tous
.l~s
cas poffibles,,
&
en developpant
to
us les ecarts
qu'il
y
avoit
a
eviter' a enridi-i
Ia
philofophie d'une
logiquc tres-cornplctte alfurement, rnais furcharoee d'u–
lle' quaniitt' excdfivc de tennes techniques
&
0
de re–
gles particulieres. L a
fovle
des philofo phes du fecond
·Qrdre qui ont I uccede
a
Ariftote,
n'apper~ut
pas ce
qu'il
y
avoit de fimple dans
fa
logique,
&
n'en prit
·ciue la tcrminologie qui, des-lors, a tenu l:i place de
-la fc ience meme.
' Pour que
l'eflhCJique
n'eprouve pas le fort que la
logique
&
la morale ont .eu eotre les mains des fcho–
faftiques , 'pour qu'elle ne degenere pas en un vain
ctalage de mots' ii fera nece/faire de ramener en cha–
que occafion Jes idees abltraites aux cas partirnliers
qui !es ont fait naltre ,
&
hors defquels ces notions
.u'ont
&ucune realite. Sans cette precaution tou.t
fytt~-
EST
me d'idees
gener,al~s
n'ell qu'trncecl'i.lice bati en \'air -
auq uel des tere foibles
&
1eg~fes
font
a
k ur gre
de;
additions, des
~orreClions
ou des changemens auffi ri.
dicuics que !es edits rcnouvelles d'un habitant dcs--pc–
tites maifons qui fe croiroit legiilatrnr ou fouverain.
(Get article .eft tire de la <fhioriegener11le des Beaux /iris
de
M.
S u!IZER. )
~
ESTOM AC , (
Ana.t.
Phyfi~l.
J
Ajoutez
a
m im.
portant arricle : On donne cc nom
a
une parcie di–
latee du canal alimentaire.
Toa~
ks animaux un peu
~onflderables_
en font pourvus , la c)affc des quadru–
pedes , celle des 9jfeaux
&
'des· P.Oiffons, un
gran~
nombre d'infeCles
&
quelques-uns des anirnaux intor–
mes qui h•bicenc dans la mer. Les animaux cylind ri–
ques ont un inteltin fans avoir
d·eflomac;
i'l
y
~ des
?nimaux marins qui en font depourvus,
&
generale–
m~nt
ks po)ypes
&
les animaux microfcopiques n'onc
aucunc differehce clans le calibre de kur canal ali–
mentalre.
J
L'eflomac·
eO: unique clans !es quadru pedes
a
deux
tangs de dents anterieures; ii
y
en a quam: clans ccux
qui n'en ont qu'lll'l, dans le petit chevreuil des ln–
d~s
meme'
&
dan~
la gazdle : ii
y
en a
troi~
dans
quelques cetacees. Dans quelques oifeaux ii eft uni.
que, dans !es granivores ii
y
en a genfrakment deux:
c;n comptant le jabot ,
&
tMis meme en
y
ajoutant
le bulbe de l'refo phage.
II
y
a deux
dfpmacs
dans plu–
lieurs infecks ,
&
meme dans
l'ab~ilk :
on en compte
quatre au taupe-grilloo. Plus en general la nourritu–
re d'un animal· eft
d t1r~ ,
&
plus
ii y
a d'apparetl d";is
fOll
eflomac.
11
efl fi mple dans les ani.maux carnivon;s
done !'aliment efi plus fucculent
&
plus facih::
a
dif-
fu~~
.
La firnation de
l'eflomac
eil: conllamment
cjap~
le
bas-ventre : dans l'homme elle .ell: un peu difference
dans Jes differe11s periudes de la digeflion. II
e!t _
pla–
.ce
dans l'hypocondre gauche,
&
upe
grnnd~
p'me de
fa
largeur efl-couverre par le foie , qui lu1-meme
~ft
place foLJs
le
diaphragme : la grande arcade ell mte,
ri, ure: ii a derriere Jui la capfule renale
&
une par–
tic: <lu foie ,
&
l'refophage repofe fur
~es
corps des
Yertt:bres. Le fiernurn
r~pond
a
la pame de
l'eflo•nac
plus ou moi ns voifi ne dn pylore , dont
le
commence–
ment repond encore
a
la folfe ombilicalc du foie. L'aur–
te paffc entre le$ deux orifices
&
marque
l'eftomac
d'u–
ne impreffion. Le petir lobe du foie fe place.entre Jes
deux orifices : ces deux orifices fonr polleneurs par
,rapport a
l'eftomac'
l'cefophage !'ell:
davan~age:
Le
CO·
Ion tranfvc:rlal paffc fous
l'eflomac ,
&
le
four1ent. Les
cotes le couvrenc prefque entieremenr du. cote gau–
che , le refl:e ell
a
decouvat entre les coces dro1tes
&
les gauches. L'emree de l'cefophagc efl fu perieure_,
&
pofl:erieu re
&
un peu oblique:;
le
pylore d t infe–
-ricur
&
·fe porte en devant. Les deux on fices font pm
eloio-nf'.s l'un de l'aurre. L'cefophage defcend, k
py~
Jore
0
remonte ; la petite arcade e(t fuperieure, la
gra~de inferieure , ks dcux plans de
l'eflomac
ton.t
l'anc~rie1:1r
&
le
pofiericur, le tout avec une cerca1ne obh–
-quite clans l'homme vivant : le plan anterieur tll: .en
partie fuperieur' le pollerieur efl en meme ttms
tn•
ferieur ; la petite arcade e!l pollerieure en pame ,
&
l'refophage incline en ar'riere.
Plus
l'eflomac
eft rempli
&
plus ii fe redrelfe, fur.
tout quand on l'a
fouffi~ ,.
ou qu'il
elt
di late par Jes
flatuofices ;
ii
prefente alors au peritoine la graode ar–
cade, la petite ell: cnrierement
potterieu~e, I~ P.~an
an.
terieur, devient fuperieur, le plan poll:emur mfenrur;
l'refophage prefq-ue horizontal
fe
pone en
deva.ntpour
entrer dans
l'eflomac,
le
pylore
fe
porte en amere ho·
rizontalement ,
&
defcend par confequenc , dans u_n
homme coucl:ie fur
le
do~,
&
ce pylore prelfc la .vo–
licuk du
ficl ;
la rate accompagne
l'ejlomac
&
devtent
tranverfale.
La figure de
l'eflomac
n'e!l: pas la meme dans rous
les ages; ii ell: plus rond dans le frecus,
&_
plus Jong
dans l'adulce;
il
eft alfe:<: fou venc relfare entre ks