5'86
c
0
s
di:
.uniforme,
··&
qu'elle a par:rout la ·meme
app:i~~ry,:
ce dans un cerveau , auquel or n'a pas touche' q4e
-certe pulpe devient en partie
vafculair~
par l'injetl:iol) ,
&
q ue le relipu qui oe rt.y_oit pas la l!queur coloranJI(,
reifemble parfaitement
a
la pulpe qui faifoit
l'~ppartn"
:qe
general~
de la fub!lance
cQrlical¢,
&
que J'tnJeCb?n
.a..
dimirroee: que cerre meme pulpe
pev1en~ vaf~ula1Fe
.de plus en plus a _mefure qu'on a mieux reuffi dan_s
l'injetl:ion,
&
que c'e!l: toujours une
par~ie
de la pulpe
,unifor01e qui fe cha.Qge en vaifTeaux,
&
l'on trouvera
:lil
cgnjetl:ure tres-probable qui amibue au re!le de la
-pulpe la meme !lru&ure que celle dont eft pee
l~_ por._r,ion vafculaire. Trois dixiemei; de la pulpe font- fuc–
ceffivernent devenus des vaiffeaux ; pourquoi les au–
tres fept dixiemes fe.roient-ils d'une autre !lruClure pui(–
q u'ils pnt la meme
~ouleur'
la
qlelllJ!
mollelfe' la me–
m_e difpof!tipn
a
deyeni r vaftulair!f!l par one injetl:ion
~Jµs
fine? Si la ftn,Clure qe-ces fepr dixiemes n:etoft
pa~
va(culaire, n'au_roir-elle pas 1:10e autre con!iftanc-e-,
une autre couleur ql1e· la pqlpe qui. devient vafc1rlai-
re;
p~r
l'injeCl:ion ?
·
-
11
13arolt done ires-probable que toute la fu b!liance
-co1<ticq/e
efl: compofee de V'<liffeaux fucce(Iivem,enr plus
Jjns,
&
d'une
c~llulo!i te , fine
q ui, n'admet jamais de
h1 gr.ajife.
~
'
· ,
Po_>ir des glandes , ii n'y a
~fforeinent
pas la rooin–
.dre apparence qu'il puilfe y en avoir. E n general , ·la
.ilrotl:ure meme d'une glande diminue extremement la
v_elocite de toute liq.ueur qui s'y epancheroit,•& l'epai!;.
fit
~
proportion. Car touce gland.<« eft une efpece de
fac ,iut1 rffervoir tres-ample e,n
co.n~·paraifon
des
peti~
·vaifl;e.aux qui y appontent leur liqueur;
&
la
·v]relfe
dans. une glande doit fare
a
la viteffe -Jes ;vaiffealfx
.oom91e l':iire
d<:.~la
-glande a la
l um.i~re
des· v<1iffeaux;
elle doit done etre a-peu-pres
null~.
D 'ailleurs , toute
g lande a des ve.i{le,> abforbantes : la partie la plus
aqµt;,ufe de la liqueur epan{:hee clans la glande en efl:
·~epompee
par
CCS
V<(ilfeaUX ,
&
Jc
refl:e s'y epai!Jit
a
;p.r:oponion. AulJi toutes Jes ghrncles veFitabks cjonnen.c-
~lles
d§s liqueun;.:muqueufes ou febacees.
1
r
• D ans le
.c~r,vt{l1,-u ·
on ne peut pas avoir le moiQdre
pen,:hant
a
acl1'J9etrre ..une liqueur vifqi,leufe, ni lj•ne li.–
q ueur dont la velocite foit petite'. La vlte,ffe prodigieu–
ft:
a,v«c laquelle S'executen-t Jes rr1.9J:i'v_emens de1> nerfs ,
')q
(orce inui,1mfe ·l!j,u'ils engendEent Jans Jes muftJes,,
~l'igent
une liqueur clans le fyfteme, mei!ullaire difpo:
fee
a
couler avec la vltdfe la plus momentanee,
Ptli(-..
q u'il n'y a que '.la v.iteffe qui , a11ec· _µne tres-petite
tJJaife, puiffe produire · des mouyt:.mens auffi viofons
q ue ceux des convu]fions.
(«Pl.
I).
·G.)
- §
CORVEE , (
'juri(.
·)
11
y a quelques
ann~:s
qu,e
J'Imperatrice Reine remincha la· inoitie des corvees-que
.fes fujets eroient obliges de faire dans fes ecat .
· L'empereur,
cf
ans ties voyages qu'il .!it au mois de
juin 1773 fans pomp11 , fans dcorte, recevoit
a
cheval
ou pebout daQs
fa
vp irure les nombretifes requetes de
fes fujets , auxquels ce prince donnoit des repon(e$
.gracieufes
&
co.nfolahtes.
, ,
'
£armi ces requetes; ii s'en
trou.vaune con\:ue en
ces termes : ,,
~res-gracieux ,
tres-compatiffant empe,
., reur , q uatre jotirs de
corvle
par fem aine , le cin–
" quieme
a
la peche , le fixieme ' ii faut • fuivre le
,,
.fei~neur
a
la chaffe , le feptieme efl: confacre
a
Dieu.
.,, Jugez , emperem tres-magnifique, s'il nous efl:
pof~
,, lible de payer· !es ,impots
&
la taille
?
Le jeune
&
fage monarque qui gouverpe la Fran–
ce vient de donaer
a
tous k s fouverains llll bel exem–
·
.p.lea
fuivre, en aboliffant
l~s
eorvees
dans tOtlt ]e royau–
• me ' par fon edit du mois de fevrier 1776.
COSAQ_UES
(LES) ;
Giogr.
Hi.fr.C'eft le nom
...qu'on donne
a
un peuple guenier qui hablte Jes par–
ties ks plus mfridionales de la Mofcovie ,
&
fu r-tout
· ce ·qu'on appe)le: la.
pttite Rujjie,
•en langue M ofcovite
·-m6laia
R oj/ia.
H ya to,ute
apparen.cequ'ils font Rufles
d'origine.
~oiq u'il
y ait une grande rdfomblance entre
..la
la11gue Polonoife:
&
la M ofcovite,
~elle
des
Cofaques
cos
,a
: E:cipen:dantt
plus·
d"affinire avec cotte·idemiere, ·
L.e
r
.ruligioa
ell:
la\ rneme
;i
ils fuiV.ent ·le.-. rir Gree, ils
y
font meme fort attaches ,
&
s'ils n'ont pas apporte
.tene r.digi:ofl de ·leur premiere j:>atrie ; 011 elle eft:.. ge-
in:eraiement fu ivie , on ne fauroit ·dire
eiJ
quel terns ou
,air q uelle .oc.cafion ils l'ont embmfree."
.,;
II feroit
intirdfan~
de
favoir comment ils fe
fon~
fc–
. pares du gros de la nation pour faire un peuple a.part ,
-pour vivre fous des loix ,routes! differentes ,
&
po'llr
-etablir entr'eux une forme de gouvernement route
cn;-
litaire ,
&
qui n'a rien
de
commun avec cc;lui de 1a
nation dont ils font defcendus. Ull' habile homme 'a
donne la-deffus-G.ertains details ·curieux ' que le cele-
. J;ire Bufching ·a tranforits dans fon on'vrage; nous al-
,lons en donoer
le
preciS.
•
J
Les anciens Mofcovites peu reffemblans
a
ceux, de
nos jours, qui fe montrent
{i
bien .; lorfqu'il s'agit d'at–
taquer un enaemi. ou d'en repouffllr Jes affauts , etaient
en quelque fa\:on ·le jauet de ces memes Tartares .q11'e
Jes RutTes clans la derniere guerre,
oa~
fi facilement
ilitl–
.jugues, malgre la proteCl:ion de l'empereur des Tures.
·ces peupfes faifoient autrefois des comfes frequentos
dans la Ruffie, ils en
OQt
quelquefois meme traite Jes fot1-
verains avec la'dernim: indignite: \es provinces Jes plus
·voi!ines de leur pays
eure.ntle·
plui>
a
fouffri r
de
-lttnr
-ravages. Ce qu'on nomme aujomd'hui la
petiJe Ru/lie
Oll
\'Ukraine,
ecoit la principale province de ce vafle
pays. Les fouverains y ont fait kur relidence des fe
rems .du, grand;;duc Igor,, jufqu'Ji celui d'Andre Juc–
gewitfchJBogolubf1rny , q ui- en l'annee
1157;
transfera
-le
liege de la fouverai nete de Kiovie
a
Vvolodiroe , .
·des-lors ii
y
em dans cettt ville des princes iopep.ell–
:dans. E n
i
240 ,
Jes Tartares , fous• la conduite
de
lenr
chan Bati , (e 1rendirent maitres de Kiovie , & denfte–
rent
1e
pays; jls
y
abuferent emrngement de klir
P~U:voir; ils etablilfoient
&
depofoient
ii
leur gre -.!es
pnn~
ces Ruffes dans le diftriCl: de ceHe derniere ville.& ait1:.
]eurs. L'an
13-20 ,
Gedimin , grand-due
de
J,\thua–
nie , mit une fin
ii
la domination des Tartares: ii vairr–
.q uit SraniDau , prince de Kiovie, q ui dcfcendoit· des
anciens
gran.ds-ducs de Ruffie,
&
s'etant rendu
mal.–
·He de la- ville , ii y faablit un gouverneur.
C'eft vraiftlmblablement de. cette epoque qu'il faut
dater le commencement des
Cofaques.
L a haine
d'ilne
do~
m ination etrangere obligea plufieurs des aneiens habioans
a
s'expatrier,
&
a
chercher une retraite aux envi-rons
de l'embobcb ure de Borifthene , qu'on nomme aujou.E–
.d'hui le
D11ieper.
·
I
Ce fleuve, avant que d'entrer dans la mer Noir ,
forrne une efpece de lac .d'afli:z grande etendue '
&
'lln
grand nombre de petites lies: plus haut o·n ti©uve
-rreize <,:araraCl:es ou cbC1tes d
'e.auqu'on nomme com–
munemerit Jes
treize porovis
dtt
Boryflhene.
Une lituatioh
comme celle-H, 6toit propre
a
fe defrndre,
&
Jes
atraques frequentes que ces fugitifs avoient a effuyer
de la part des Tarcares , des Lithuaniens
&
des P0•
lonois ,
&
!'obligation de repoulfer tant d'ennemis .,
Jes
mit clans la necet1ite d'etablir parmi ·eux un gou•
:vernement mi litaire , tres-dilferent de cd ui fous lequol
ils arnient. vecu j ufqu'alors. On
ne
peut gum: en fixer
le
commencement avant cette epoque.
· '
Des etabliffemens de cette nature ne ft: font pa's
tout d'un coup. U ne feconde irr-uption q ue lesTar–
tares firent en
1415 ,
dans laquelle ii
fe
rendirent en–
core
maltres de Kio
vi~ ,
augmenta vrai(emblablement
le nombre des fugitifs, Une troi!ieme
c~ufe
put
y
con"
tribntr : Cafimir , fils de Jagellon , r01
de
Pologne ,
entreprit d' unir
a
la l'ologne ia principaute de Kiovie.
II la partagea en difl-ricrs, ii etablit dans chacun de
ces diflriCl:s des• vaivodes , des caftellnns, des flaro–
ftes , des juges'
&
d'au cres officiers , tous de natillt'I
R uffe; ii ne. mit poin t de difference entr'eux'
&
les
Polonois naturels ; il vouloit meme rend re ces difpo–
litions durables ,
&
!es confirmer par' .des loix dont
fes fuccelfeurs ne devoient point s'ecarter. Crpriidant
clles
durer~nt
peu, ii s'intr9dufit quantite
de
-·P.o·