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COR

eef3uts

IC!

plus legers,

&

a !'IC

negliger auelfne beau;

tc de decai l.

Charaflerem fe/icis Aefthetici,

die Baumgar–

ten dan5 fon E!lheciquc ,

coro11at correflio11is fludi11m

,

lim.e labor

&

mom

,

fau habitus p1·ote11Ja at1e111io11e in

pulcbre informat11m opus

,

quantum pojjis

,

minores

,

mi-

1111tm11n etiam cjus partium perft&liones augmdi

,

tollendi

imperfefliones

,

aliquanlula pbamomena

,

cilra detrimentt1111

101/us.

Aefl:h.

§

97.

La

corre&l.ion

fai t parcie de l'exe–

cucion ,

&

du fini.

Voyez

ExlicuT10N,

da11s ce Suppl.

Comme les grandes beauces d'un ouvrage de !'arr con–

fi!l:ent dans !'elevation des pen.fees qui s'emparenc avec

violence de !'imagination,

&

qui donnent de fortes

fccou(frs aux paffions, un ouvrage peut tres-bien

pro~

duire de grands effcts fans etre

correfl.

Si l'impreffion

qu'il fait rffulte des grandes parties, ii fuffit que ces

grandes

parci~s

foic:nt parfaites ; fom:rnent remue par

le fentiment de leur perfeClion , on ne feroit pas en .

etat d'appercevoir Jes minuties de detail. Celui qui a

cle grandes

&

de memorables chofos

a

raconter efl: fUr

d'exciter !'attention

&

de faire une impreffion tres-for–

te' quand meme ii fe negligera dans Jes petites par–

ties du difcours , fur

le

choix des meilleures expreffions,

fur les mots , les tons , !'inflexion de la voix,

&

Jes

gefl:es. Le peintre au le fculptem qui fait nous frap–

per par de belles proportions, de nobles attitudes , un

grand caraCl:ere , n'a pas befoin de s'occuper des mi–

nutics de l'execmion, ni de la plus grande beaute du

coloris , ni de l'exaCl:irude fcru puh:ufe dans chaque pli.

de la draperie, ni de la perfeClion des accelToires. II efl:

a{Ture de plaire independamment de ces petits moyens.

C'ell: la prerogative de taus les ouvrages de !'art , dont

la

grandeur refide dans l'in,·ention ,

&

dans les gran–

des parties. Trap de

carrefl:ion

leur nuit, ou tout au

mains elle

y

efl: fuperfiue.

Il en d i: autrement des _ouvrages, ou des parties d'un

ouvrage'

do~t

la perfeCl:ion refulte de l'alTemblagc: de

plufieurs petits rap,ports ,

&

de la fineffc:: des rappro–

chemens; tels fo nt taus !es objets fins, jolis, delicats ,

dont l'dfence confifl:e dans la reunion d'un grand nom–

bre de petites parties.

L 'effc:t dt: la

carrtClion

ell: done de polir chaque pe–

tite partie d'un ouvrage. Lorfqu'on aura mis dans cet

ouvrage la verite

&

la jul\etre, on pcut encore

y

ajou–

ter la fineffe. U ne fl:atue de marbre peut reprefenter

fon fujet avec tant de verite

&

de jufl:elfe, que con–

fideree d'un certain point de vue, ii n'y ait pas le

moindre defaut; mais elle ne Cera pas bien polie , les

contours ne feront pas marques jufques dans Jes plus

petites inflexions des lignes. Ce ne fera pas un ouvra–

ge fini , ou exaCl:ement correct. On en peut dire au–

tant d'u n tableau qui exprimera parfaicement ce qu'il

doit reprefencer, quoique les couleurs ne foient pas

bien fondues ,

&

que ni chaque membre de la figu–

re, ni chaquc pli de la draperie, ni chaque feuiHe

d'arbre, foit atrez travaillee , pour que feparee de l'en–

femble, elle paroitrc: un tout acheve jufques dans fes

moindres parties.

Dc:-la

on connoitra dans quels cas !'extreme corre–

ction efl: fupc:rflue, au meme nuilible;

&

dans quels

autres elle efl: neceffaire

a

la perfection de l'ouvrage.

Dans taus les objets qui font du reffort de la vue ,

&

par confequc:nt dans tous les arts du deffin , la

car–

n[Jio11

ell: inmile lorfque l'ouvrage doit etre place

a

unc grande difl:ance de l'reil, parce que l'eloignenient

~air

difparoicre les petites parties. II f.:roit parfairemcnt

mutile d'exprimer dans une figure qui fera placee fur

une haute Calonne, OU dans un lieu eleve, Jes traits

fins du vifage , les

p~tites

rides de la peau, Jes legc:–

res inflexions des mu(cles.

0

fait par l'hifl:oire des

deux fculpteurs ,Atheniens , que dans ces cas--la, la

cor–

rtElio11

c:!l: nuifible en cc qu'elle empeche l'effct du tout.

U n peintre qui travailleroit un plafond dans le gout

de la miniature, OU merne d'une piece de chevalet,

ne prHenccroit rien

a

l'ceil qui put lui plaire , quelque

grJndeur qu'il donnat

a

fes figures; parce que des q uc:

l'a

~rtc:ment

ell: eleve, }'eloignernent affoiblit les- COU-

C 0 R

583

leur . Cc qui de loin doit produire un gran_d effc:t, ne

peut qu'etre groOicr

&

rude frant vu de pres.

La meme remarque doit egalement

s'~ppliqucr

aux

objets que l'reil voit' 3 la verite . de pres ' rnais

q ui , relativemc:nt aux amres parties du tableau , font

cenfes etre dans le lointain.

Secondemmt , la

correflit111

efl: inutile, lorfque l'ef–

fc:t ne doit refolter que de l'enfemble. Que par exern–

J>le une concree n'ait rien d'agreable, que la difl:ribu–

tton ravilfante des jours

&

cks ombrcs, ou la belle

harmonic des couleurs; le peintre aura parfaitement at–

teint fan but, s'il fait rend re ces beautes , quoiqu'au–

cun objet parciculier du payfage ne foit

correfl ,

ni dans

le: ddfein , ni dans le coloris. Ce feroic bien en vain

qu'un CornpofiteUr fe peineroit dans Un tutti , OU danS

un chceur,

a

noter c-orretlement chaque voix en par–

ticulier.

L'eff~t

doit rffulter du tout. II en efl: de me–

me encore d'un difcours entier , au rl'une de fc:s par–

tic:-s principales ' !'attention doit etre dirigee uniq ue–

rnent fur la nature de l'objet en general ; ce feroit une

peine perdue que de limer chaque exprt-ffion, au de

rechercher la meilleu re to\jrnure de chaque phrafe.

:'.'Le fai n qu'on donne dans ces cas-Ja au x acceffoi–

res , eft: mcme tres-defavantageux. On dccourne par-la

!'attention qu'il falloit rHerver au tout. Quand on veuc

n:prffenrer un heros , done la

grande.ur

doit ecre mar–

quee par les traits du vifage , !'air de tete

&

l'acti–

tude , ii m: fauc pas cravailler

la

c!raperie , au les ar–

mes avec un foi n

Ci

correCl: q u'ils puilfc:nt entrainer

&

fixer Jes regards; tant d'exaCl:irnde feroit manquer le

but; ii

y

a

de

l'habilite

a

favoir etre negligent dan·s

Jes hors-d'ceuvres. C'dl: lit la favante negligence de

p.li.1-

fieurs artciens.

ff<!,t.edam etiam negligmtia ejJ diligms.

Cic.

_On peut done etablir pour regle generalc; que le

fotn

d'etre

corre&J

ell: nuifible, des qu.'il decourne !'at–

tention de l'objet principal, foit pour la fixer fur des

accdfoires ' foit pour la faire palfer de: l'ouvrage

me–

rne fur t•artifl:e

&

fur fa maniere, contre fan intention..

Un orateur qui auroit

a

repondrc it une accufation bien

g rave ,

&

qui feroit oblio-e de prouvt:r fan innocence,

rifqueroi t de fe perdre

p~r

un difceurs fi travaiUe

&

fi

corretl,

que l'auditeur nc pilt s'occuper que des

beautes de la diCl:ion. Enfin l'application

a

etre

cor–

reft

ell: nuiG.ble , lorfqu'elle rend l'ouvrage fee

&

peine;

elle convieat aux petits ouvrages de pur agcement, ott

l'on n'exige que de la finelfe

&

de la delicatelfe, mais

que ce foit fans leur ocer

I'

air de legerete

&

d'aifancc: .

&

fans prejudicier

a

l'elfet de J'enfemble. Tels font les

ouvrages d'un Gerard

Dow,

&

d'un

Fran~ois

Mie–

ris.

(

Cet article

eft

tire de la 'Ibeorie des BeaU.11-Arts de

!VJ. Su!.ZER. )

CORROYER

le fer,

(

Forges.

)

fe

dit de l'aCl:ion

d'u n forgeron qui rcplie uae barre de fer fur clle-me–

me, au q ui fuperpofe pluiieurs morceaux de fer les

uns for Jes aucres pour Jes fouder enfemble

&

n'en

fai re qu'une barre. On mele aufii: des morceaux de fer

&

d'acier que )'on corroie

&

foude enfem ble pour faire

ce qu'on appelle de l'etoffe.

//oytz

SououRI! ,

Suppl.

(AA. )

§

CORSE, (

Hijf.

Giogr.

Droit pub!.

)

Corjia, Cor–

fica ,

c'ell: une ile confiderable de l'ltalie, dans la M e–

d'iterranee , entrc les coces de Genes

&

la Sardaigne,

done ellc: n'efl: _feparee que par un canal de quelques

lieues de largeur.

Longit. de 26-1o a 27-1 5.lat.

4 1

a

43 , nord;

C7cce ile,

Ci

long-terns difputee,

theacr~ pre~q~e

conttnuel_, <le g uerres fanglantes , vient d'etn:

~edee

par la republique de Genes

a

la cou ronne de

r

rao–

ce, en propriete fouveraine, moyennant une fo:nme

d'argent. Cet evenement tout recent nous engage a en–

trer dans quelque detail, fur la defcription de cr:tte

ile

&

fur fon hill-oire.

Difcriptian.

Elle a environ de

36

a

40

lieu.es

de

longueu r,

&

a-peu-pre5 le tiers en largeur. Phne l.i

decrit affez exafrement

&

nous apprend qu'il

y

avoit

trence crois villes,

&

deux colonies Romaines, M ariana