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560

c

b

p

qui font !es'

~cmes

clans l'Hebreu

·&'

dan~

le

cople

;

· quoiqut' d'ailleurs le fond

&

ks racines de ces deux

langues foient tocalement diffemnes. On n'a pas fait

attention qu'il y

<1

plus de mots qu'on ne penfe , qui

font du nombrc de ceux que !es grammairiens ap–

pellenr

Onomatope poie111ena,

qui doiYent

narnrellem~nt

fe

rdfornbler clans prelque tomes Jes langues,

&

qu'il .

y

a auffi plu!in1rs noms , fur-tout d'animaux

&

de

plantes ' qui font les rnemes clans tomes Jes langues '

parce que ces animaux

&

plantes ont confrrve clans

Jes autres. langues Jes noms qu'ils avoient dans ks pays

d'ou ils etoient onginaires. Bochart etoit auffi imbu

de ce prejuge , de l'affinire de l'Egyptien avec l'He–

breu , d'ou on pem hardiment decider qu'il

a

peu

connu la langue

cople,

quoiqu'il la cite beaucoup.

Ce

font ·encore quelques mots qui

fe

font trouves

Jes memes clans l'Egyptien

&

l'Armenien, qui onr fait

croire

a

Acolurhus que la langue Armeniene ecolt

le

meillcur moyen d'expliquer l'ancienne langue d'Egy–

pte. Mais

a

pres ce ql1e plu!ieurs auteurs,

&

fur-tout

le profelfeur Schroeder ont publie fur la langue

Ar–

menienne, nous femmes en etat de juger que cerre

pretendue decouverre d'Acolurhus doit etre mife au

nombre de fes reveries. J'ai trouve for cette conjeetu–

re plu!iems lettres tres-curieufes clans le commerce epi–

ftolaire , manufcrit de Ludolf, Piques ,

&

Acolu–

thus, qui e!t

a

la bibliocheque publique de Francfort

fur le Mein.

II

y a clans !'alphabet

copte,

a

cote des caraeteres

grecs, quelques peu d'autres qui font etrangers ' done

la prononciation n'ell: pas bien certaine,

&

que j'au.

roi5 pris pour des caraCteres de l'ancien alphabet Egy–

pcien ,

Ii

je ne

les trouvois differens de ces peu

de

fragmens d'ecriture courance, ou

Ep~fJolographiq11e

Egy–

ptienne,

que M.

le

comte de Caylus a publies,

&

qui

_pourront peut-etre , fur.tout quand on aura plus de

pieces de comparaifon,

eue

expliques par le fecours

de la langue

copte.

_

Thfodorus PLtr::eus, Scaliger, Renaudot, Piques ,

H nuntington , B, rnhard , ont eu connoiffance de cet–

te langue. Guillaume Bonjour de Touloufe a publie

plu!ieurs brochures qui prouvent qu'il y etoit verfe.

Saumaife ne l'a pas negligee,

a

cc

qu'o.n voit par fes

o,1vrages, fur-tout par fes

annees

climefiiriq11es.

Jacques

Koch•:r, profdfeur

a

Berne, l'a parfaicemcnc connue,

&

en a donne des preuves dans

fa

Diffirtatio11

fur le

dim

Cnepb ,

inferee dans le deuxieme volume des

j\lfj.

fccllanedJ obferv.

de

d'Orville.

Kircher a publie , d'apres des auteurs Arabes, une

grammairc

&

un dietionnaire

copies;

!'ignorance

&

l:i

'fraude

y

paroiffent

a

chaque page; ce font cependant

des monllm<llS qu'il faut confulter, en tachant de fe.

p arer foigneufement ce que cet auteur, done on a

de–

couvcrt quantite de fourberies litteraires petites

&

mi–

ferables , a ajoute 'de

fa

mauvaife

tece aux originaux

qu'il a donnes au jour ; ii

faut auffi toujours com–

parer la traduetion Arabe qui

y

e(I:

jointe, parce qu'il

J'a quelquefois mal entendue.

Chretien Gotholf Blumberg publia en 171 6 ,

a

Leipfick, une grarnmaire

copte,

mieux faite que

ed.

led<! Kircher,

&

promit un dietionnaire de cetce langue.

Veymere de la Croze favoit

le

C(lf!te

a

fond ,

&

en

-tr

hit ·Un dietionnaire, done les manufcr-its doivent

fe

trouver

a

Berlin

&

a

Leyden. On voit une notice de

cet ouvrage ;

&

des fecours done ii s'efr forvi , dans

)a cinquieme claffe de la

Bibliotbeque de

Bremm.

Paul Ernell: Jablonski en a profite ,

&

a pareille.

ment employe cecce

langue, qu'il favoic tres.bicn,

pour expliquer les antiquites Egypciennes , fur lefqueJ.

les ii a publie !es meilleurs ouvrages.

II

a prouve par Jes manufcrits d'Oxfort, qu'il y a

cm

differens dialeetes clans la haure

&

baffe Egypte;

Dufour de Longueville en avoit auffi parle clans fon

<J'rai1i f11r

/es epoques des anciens.

II

paroit que la diffe.

rence de ces diakCtes n'a pas ece fort con!iderable ,

&;

~

principakment

cu lieu

dans la diverfe

pronon~

c1auon!

COP

· J'ai, · avec le · fecours des imprimes

coptes;

&

de

plu!ieurs manufcrits des bibliotheques de Paris, com.

pofe un dietionnaire de ·Cette

langue ; j'ai cite par-–

tout mes autorites,

&

me fuis applique

a

rapprocher

a

chaque mot

copte

!es anciens noms egyptiens , fur

lefquels je croyois pouvoir par ce moyen jetter quel–

que lumiere. J'ai toujours eu l'idee d'en publier un

abrege; mais !'execution de cet ouvrage, qui ne peut

avoir que tres-peu d':imateurs, quoiqu'il ne paroiffe

pas etrc fans utilite, a fouffert jufqu'ici de grandes

diflicultes

!

s'il voit jamais

le

jour, ii prouvera cvidem–

ment que !es racines de l'ancienno langue Egyptiennc

ne font prefque que des monofyllabes ,

&

n'ont au–

cune affinite avec quelqu'aucre langue connue que cc

foit. On

y

trouvera encore quantite de verbes redou–

bles. On verra une lanaue done la marche

&

la fyn·

taxe font extremeinenc fimples,

&

fort

dilferentes

d11

ftyle mecaphorique oriental.

Les principaux ouvrages

copies

imprimes font, ou.

tre ceux dent je viens de parler, la ver!ion

t(lf!le

du

N. T. que D avid Wilkins publia

en

Angleterre; ce

meme auteur a auffi mis au jour

le

pentateuque

copte,

qui ell: une traduCl:ion d'une verfion grecque.

On a clans plu!ieurs bibliotheques la traduetion

copt1

de prefque tous Jes autres livres du V. T.

&

de qud-.

ques ouvrages des premiers peres. On a

plu~eurs.

di–

Clionnaires

coptes,

Grecs

&

Arabes, quelques liturgies,

&

des ouvraoes my!tiques. Tous ces manufcrits peu–

vent

pem-et~e

etre de quelque petite utilite

po~r

l'hi–

fioire eccle!iaf1:ique,

&

feront certainement d'un grand

fecours pour la connoilTance de la langue

&

de l'ami–

quite Egyptienne.

(Get

article

ejl

de

M.

DE

ScHMIDT

DE

R ossAN.)

CoPT.ts

( PEUPLEs),

Geogr.

Dans la

defcription dt

l'

Egypte ,

par M. de Maillet , redigee par M. l'abbe

M afcrier,

in-12.

2

vol. 1740,

ii

Paris, chez Rollin

fils , !'auteur obferve que )'on donne

le

nom de

copies

aux Egyptiens naturels, c'ell:-a-dire,

a

ceux qui habite–

rent anciennernent l'Egypte, ou ceux qui en fon c iffus.

Les pe•Jples qui l'habitent aujourd'hui font Jes Mau.

res, Jes Arabes, les Tures, !es Grecs, !es Ju ifs ,

l~s

Armeniens, !es Syriens, les Maronites

&

les Francs:

ii

y

refre tres-peu de vrais

c(lf!W;

!'on en compte tout

au plus trente mille, parce que ce peuple ayant ete

un des premiers qui adopta la religion chrecienne, !es

empereurs remains pa'iens s'occuperent du foin de per–

fecuter

&

de faire marcyriier !es

coptes.

Dan5 la Juice

!es empereurs chretiens dccrui!irenr les

copies ,

fous pre–

texce qu'ils fu ivoient l'herc!ic de Diofcore, patriarche

d'Alexandrie. L'on obferve que les

copies

de ce fiecle

foivent encore le fyfleme de Diofcore.

I

I

ne re!te aujour–

d'hui de vraies families

copces

que clans ks campagnes

voifines des deferts,

&

clans quelques villages; mais

tous ces peuples , n'entendent pas la langue

copte.

Les

Tures perfecutoient les

copies,

ils Jes npmmoient

fi/a.

ques,

c'e!l-a-dire,

vilai11s villageois,

termes alfez con–

nus' clans nos barbares loix des fiefs. Les Tures cro–

yoient ecre neceffites

a

reduire ces villageois

d~ns

la plus

affreufe fervitude, parce que ks M ahometans font moins

nombreux

&

moins vigoureux que !es peuples qui habi–

tent les campagnes de l'Egypte. Aly-Bey, apres s'ecre

eri&~

en fouverain de l'Egypte, fuivit une po'litiquc

d1fferente.

M. de M aillet rapporte un faic !ingulier, c'eft la

maniere dont les pretres

copies

predifent fokmnellement

aux Tures

&'

aux amres peuples,

le

degrc d'accruif.

Cement des eaux du Nil,

&

comment ils tromprnt ces

peuples credules. Les

coptes

ont qllelques eglifes dans

le Caire

&

dans qudques autres provinces: ils font

encore

aujomd'hui Jes depoliraires des

regillres de

toutes !es cerres

labourables de

l'Egypte. Tous les

feigneurs Tures '

&c.

one pour ecrivain

Oll

pour

fecrecaire un

cople

loge clans leur maifon. Ce fecrecai–

ire tient le regifl:re des

rerres

&

des revenus de fon

maitre. L a plf1part des

C(lf!les

n'ont dans Jes vjlles au–

cunc occupation

&

aucune

autr~

efpece d'indutlrie pour

fubfillet~

La nation