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COP

fait de cc

qu'il

n'a pas fa it. 11

y

a,

de plu!,

unc rorte

de critique propre

a

rdlituer. un pa!fage par la compa–

raifon d'un atitre ,

a

remetcre un

forl

ou un

doux

ou ii a

ere onblie ,

a

detacher des phrafes liees mal-a-propos ,

a

reftituer memc: des mefures omifes; ce qui n'ell pas

fans

oxernpk • meme dans des partitions. Sans doute

ii faut du favoir

&

du gout pour rfaablir un texte

dans toute

fa

purete

~

l'on me dira quc: peu

de

copijies,

k

font; je repondrai que tous le devroient faire.

Avant de

finir ce qui

r"garde Jes partitions, je

dois dire comment on

y

raffemble des pan ic$ fepa–

rces ; travail embarra!fant pour bien des

copijles ,

rnais

facile

&

fimple quand on

s'y

prend avec methode.

Pour cela ii faut d'abord compEer avec foin h:s me–

fures clans toutes les parties , pour s'aliurer qu'dles

font corrcCl:es. E n[uite on pofe tomes les parries

J!u–

ne fur

l'autre , en commenyant par

la ba!fe ,

&

la

couvrant fucceaivement des autres parties clans le me- .

me ordre qu'ell"s doivent avoir fur la partition. On

fait l'actolade d'autant de portees q,u'on

a

de:

parties~

on la divife en mefures egales , puis. mettant

toutes

ces p arties ainft rangees devant foi .

&

a

fa gauche •

on copie d'abord la premiere

ligne de la premiere–

p artie , que je fuppofe etre le premier violon; on

y

fait tine legere marque en crayon

a

l'endroi.t 0\1

l'on

s'arrete , puis on la tranfporte rerwerree

a

fa

droite_

On copie de rneme la premiere ligae du fec0ad: vio–

lon-, renvoyant au premier par-tout ou ils marchent

a

l'uniffon; puis faifant une marque , com

me

cr-dev.ant,,

on renverfe

la partie fur la precedence

a

fa

droite ,

&

ainfl de toutes !es parties. l'uae apres. l'amre. Q_uand

on ell:

a

la balfe , on• parcourt des yemc toute l'ac–

col.ade pour verifier

ft

l'harmonie e!l: bonne ,, fi le tour

ell:

bien d'ac;cord ,

&

r~

l'on· ne s-'eft point trompe..

Cette premiere ligne faire-,, on pr.end enfem ble toµies.

les parties. qu'on· a renver.fees

l'une fur l'autre

ii: fa

droi·te' on h:s ren v.erfi:: derechef a·

fa

gauche '

&

elles.

fe

rctrouvent ainfi clans le memc- ordre

&

dans la me–

me-

fituation

OU

elles eroient quand

OD•

a.

cornmence ;,

0 11l

~ecommence

la fecoode ac£olade'

a

la petice· mar–

q,u.c en crayon ; 1'011' fai t une autre marque

i

la fin:

de la feconde ligne,

&

l'on pourfuit comrue ci-devant,,

jufqu'a ce que le tout foit fait.

J'aurai peu de chofes

a

dire fur

la

maniere de tirer

uni: pa-r1itio0< en parties. ff[>ar.ees

~

car c'dl: !'operation

la plus fi mple de !'art,

&

il fufE:ra d'y faire Jes ob–

fervations fuivantes

:

i

0 _

11

fau t telkmenr comparer

la longueu r des morceaulC

a

cc· que peut cootentr une

page , qu.>on ne foit j amais oblige de tourner fur un:

meme morceau clans k s. parnies

inftrumenual~s ,.

a

moins–

qu'il·

n'y

ait beaucoup de mefore'

a

compeer qui en•

lai!fent

le

terns. Cette regle o5lige de: commencer

a

la·

page

vet"f1>

tous Jes morceaux qui remplilfent plus d'u–

ne page;

&

ii n'y en a guerl!' qur en rempli!fent plus•

de dcux.

2

°.

Les doux

&

Jes forts doivent

ecre

ecrits.

avec la plus grande exaCl:irnde fur toutes les parti"s,.

meme ceux ou rentre

&

celfe

le chant, qui nc: Cone

pas pour l'ordinaire ecrits- fu r la

parti~ion_

3°. O :i, ne

doit point coi,iper une mefure d'une ligne

a

l'autre ,.

mais- tacher qu'i1

y

air toojours um: barre

a

la fin de·

chaque portee.

,~

0

Toutes- !es- lignes- poftiches qui, ex–

cedenc , en haur ou en bas ,. Jes ciaq· de:

la portee ,

ne doivent point etre continues , mais feparees

a

d1a–

que note , de: pe1Jr' que

le

muficien, veoant

a

les con–

fondn:· avec celles di!'

Ja.

portfr,. ne fe trompe de no•.

te ,

&

ne fache plus oU.

ii

ell:.

Cette regle· n'eft pas

moins necelfaire dans les partitions ,

&

n'c!l fo ivre par

aucun

copijle

franyois.

5°.

Les panies- de haucbois qllo'on

tire fur ks parties de violon pour un grand orcheftre, ne

doivenc pas fare exaClemrnr copiees. comme elles font

d ans !'original: mais , ourre l'etendue que cct infi ru–

ment a de moins que le violon; outre Jes doux q u'rl

ne peur faire de meme ; outre l'agilite qur lui man–

q ue , ou qui lui va mal da

ns certain

es vlteffes ,. ·1a

force du hautbois doit etre menag.ee pour marque•

mieux Jes notes principales ,

&

doaoer- plus d'aecent:

c

0

p

559

~

b

mulique:·

Si

j'avois

a

juger du gout d'un fym·

phoni!l:e fans l'encendre ' je lui donnerois

a

ti~cr

fu r

la panie du violon, la partie de hautbois ; tout

copi–

j fr

<loit fa voir le faire.

6'.

~dquefois

!es parties de

cors

&

de trompettes ne fon t pas notfes Cur le:

rneme

ton. que le rd le de !'air ,

ii.

faut

les. tranfpofer au

ton ; ou bien ,,

fi.

on les copie 1clles qu'elles font, ii

faut ecrirc: au haut

le nom de

la veritable tonique-.

Cornr in D fol

re

,

Corni

in

E la fa

, &c.

7°.

11 ne

faut point b1garrer la partie de- quiace ou de: viofe

de la ckf de baffe

&

de la flenne ' mais trw fpofer

a

la ckf de viole tous

le~

en<lroits 01'.1 ell.e marche avec

la ba!fe- ;

&

il y

a

la-delfus encore une aucre attention

a

fai re: c'efl de ne j,amais laiffer mooter la viola au–

delfus des, parties du vioton , de forte que, quand la

balfe monte trop haut, ii n'en· faut pas prend.rc- L'o–

Cl:ave , mais l'uni(fon., afin que la viole ne forte

ja-–

mais du.

medium

qur Jui convient.

8' . L a.

par~ie·

vo-–

cale .ne fe- doit copier qu'en par.tition avec la baife-,.

afin que Je Ch'<lnceur

fr

puiffi: accompagnet lui-meme,

&

n'ait pas la peinc nt de tenir·

fa

partie

a

la main ..

ai de compter· fes paufes. : clans les du°' ou• tFio ,, cha–

quc: . partie de chant doit concenir, outre la tialfe,

fa

contn:· partie ;.

&

quand on copie un

re~itatif

oblige·,.

ii faut pour chaque partie d'infirument ajouter la par·

rie du chant

a

la fienne" pour le guider au. defaut.

de la mefure.

9

°.

E nfin clans Jes. parties vocales

ii

faut avoir foin de lier ou• detacher Jes croches.,. afin

que le chanteur v-oie clairement cdles qui appartien–

nent

3-

ch.aque fyllabe. L es partitions qui fortent des

mains. des compoftteurs font ,. fur ce point, trcs-equi–

voq,ues ,,

&

le- chanceur ne fair, la plupart du· terns.,

<Wrnment dillribuer la note for la parole. L e

copijle ,

v-erfe dans la profodie ,

&

qui connoit egalement !'ac–

cent du- difcours

&

celui du chant, determine le par.:.

tage- des. notes ,

&

previent l'indecifion du• cl1anteur.

Les paroles <loivent fare ecrites bien exactemcnt fous

Ies

notes,

&

correch:s quanr aux accents

&

a

l'orto•

graphe : mais on n'y duit metrre oi paints ni v.irgu–

les, !es

r.epetitions. frequentes

&

irregul1ere:. rendant

Ia.

poncluaoioo grammaricale impoffible

;«>'ell:

a

la mu–

fiq

ue

a

pontluer k s paroles, ; le

copijle·

ne

doi~

pas.

s.'cn meler: car ce fcroit ajouter·des fignes q_ue·le aom–

poftteur s'eft charge de rendre inutiles.

Je

m'arrete. pour ne· pas. iitendre

a

l'exces. cer

ar~

tlcle : i'en• ai dit trop· pour tout

copijle·

infiiruit qui

a

une- bon ne main .

&

le- goClt de fon metier; je

n'e~

d irois j,amals affcz pour !es autres. J'ajouterai feule–

ment un· mot en fin ilfant :- ii y a bien des incermediai–

res. enxre· ce quc:-

le cornpoflteur imagine

&

ce qu'en–

tendcnr

k s

auditeurs .. C't!l au

copijle

de rapprocher

ces deux

termes le pl'us qu'il' ell polfi.ble ;

d'indiqu~r

avec

clam~

tout ce qu'on doit faire· pour que la mu–

fique· t"XCLUtee rende ex.atl:ement

J'orei!le du·

COITI'•

pofneu·r ce q ui s'dl: pcint. dans. fa tetc en. la. compO'–

fanr.

( S)

COP.TE

.

(. L ANGuc

)',

A"tit[_.

Litr.

La

langue·

coplt·

elt un melange de L'ancienne langue E gy-ptienne ,

&

de mots Grecs qui' s'y font gliJ.les peu-a-pea apn!s que

cctte nation· s'elt rendue maitrelfe de ce pays.. Nous–

pouvons ex.pliquer par cette langue prefquc:

tous les–

anciens. noms Egyptiens ,.

&.

la plupart des etymolo–

gies.

Egyp~icnnc:s

qufon. trouv-e dans H erodore, D io·

dore de Sicile , Plotarq ue ,

&

clans d'aurres autellrS

anciens ; elle- ell an des pcincipauic fecours pour les

antiq uices de- ce pays, qot efi le berceau de pluficurs ·

arts, de la plupart des fciences,.

&

prefque de. tou.- ·

tes les fuperfti tions.

On a cm alf.:z gfoeralemenc que

l'arrc~enn~·

langue–

Egyptienne rdIC:mbloit

a

l'I-I.ebreu,

&

a

1es

drak~es_,.

q ui fon t for-tout le Syriaque, k Clroldiien, .le_Phe–

nicien ,

I'

Arabe

&

l'Clbiopicn ; mais cem: .1dc;C: ell:

emierement faulf( . elle

ell:

fondec for la chtmerrqu1t

pretentioo,. man-if;ftement diimentie .par 1:expfr'.e?

:

,

que toutes Jes

langu~s

anciennes do1vcnt

etre

dfnvees

du plus au moins de- l'Hebreu,

&

fot

quelql:les. mots