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CON

ort

peut, for-tout

Ii

le renverfement n'oblige

pas une

de ces parties

a

devenir la baffe ; on peut, dis-je, em–

ployer la quarte

&

la quince, preparees

&

fauvees

q uand elles font diffonantes ; ainfi, dans ce cas , on

n'ell: abfolument oblige d'ob(ervtlr

q.ue

la premiere regle.

Enfin ,

fi

I

es deux parties, dont le

chan~

conftitue

)e

COll/re•point

double, font plus ecartees qu'a J'oCl:a–

ve, ce qui ne peut avoir lieu que lorfque ces parties

font feparees au moins par une partie de ·rempliff.ige,

on poqrra faire le renverfement

a

la double. oCtave ou

a

la quJnzieme , dans

GC

cas lcs grands compofireurs

emploient quclquefois , mais avec precaution, la ncu–

vieme fauvee for l'qB:ave,

&

la neuvieme fa uvee .for

la

fixte.

Voyez jig.

16

&

17

plancbe

IX

de M11jiq.·

CON

.

g49

On nc v.a pa.s plus !din , tant paree"qll-'on ne re–

trouveroit que lcs oetaves des inrervalles dej?i erouves'

que parce que deux parties feules ne s'foatltent j;imais'

de plus que d'one

'dixiem~~

Dda

refultent Jes reghis fu ivantes.

Premter-e tegle:

La

tietc'<i aevient• quirfte ;

&-

la focte

oB:ave ; ain!i deux tierces

&

deux

fo~tes

de fu ite fo1n–

dffendues, parce qu'il en rffulteroit deux quinces ou

deux ol'.t:aves de (uite.

Cette premiere reglc:

~end ·c~tte

forte ae

•con/re-point

difficile

a

compofer , chantant

&

harmonieox; remar–

quez aum que comme la rierce, la fixte

&

l'oB:ave font

les

(eul~

intervalle-s qui rell:ent coufonnans apres

I~

tranf–

pofition , ce font auffi Jes feuls q ui puiffent fer\>ir

a

prepare

&

a

fauver-les1diffon<1nces. N ous ne parlons pas

de la quarte confonnante qui devient !ixte, parce qu'elle

ell: ·bannie de toute bonne compofition

en

duo.

Deuxieme. regle

La (econde preparee clans la baffe ne

peur fe fauver que .fur le triton, alors el1e donne apres

la rr.anfpofition une ·quarte faU\•ee fur une fode, comme'

on le. vqit

jig.

1 ,

planche

X

de

Mujiq. Suppl.

R emarquez que

lorfque ks parties q ui forment le

conlre-poinl

double, font feparees de plus que d'une

octave'

&

que

f13t

confequent le renver(ement fe fait

a

la quinzieme; remarquez , dis je, que fouvent on tranl–

pofr le premier delfus

a

l'oB:ave inferieure'

&

le fecohd

~

l'oCtave fuperieure, comme nous

l'avons fai t

clans

Jes

fig.

16

&

17 , ce qui fe

fa

it, ta,nt pour ne pas por–

ter les parties hors de leur diapafon nature! , que pour

que Jes parties de remfliffage reftent

a

leur place.

<J'roijieme regle.

N olls avons deja dit q .Je> la quarrel

confonnante cft i:lefendue; quant

a

la dlffonante , celle

'

qu-i

e[l:

preparee dan1 le deffus

&

fe

fauve fur la rier-

c" ,

corn

me

jig.

2 , •

planche

X,

n'ell: pas 'crop

bon·n~;

cdle qui

efl:

prcparee clans le' ddTus ou ·dans la ?affe,

&

qui fe fauve fur la fixte , comme

jig.

3;

vau_r

mte~x

;

on peuc

auffi employer

le

triton de cette dermere

.

Du

con/re poi11t triple

&

quadruple,, avcc renverfmw11

a

l otlave.

Pour p uvoir renverfer

les parties indifferem.ment

&

a

volome, evitez laquinceconfonnante' parce qu'elle

devie~t

qoarte,

&

obfervtz dans. toures !es parties les

aurres regles du

contre·point

double

a

l'oB:av~e.

·

Du co111re-poi11t double

a

la tier.a

&

a

Ia

di111reme.

L'on , confond ordinairement la tierce

&

la dixieme

,>

&

!'on <lit rnl\jours qt1e

mi

ell:

la tierce_

d'ul,

quoique

ce

mi

foir effeB:ivemenc l'oetave, la double oetave,

&c.

de la· ticrce

d'ut.

D ans le

co11tre·poi111

double

a

la tiercc: -&

a

la dixie–

me , on ne peut pas confondre aiofi ces deux incer–

V'<!lles ; car un fon abaiffe d'une ti<:rce rette fouveot

dans le deffus , tandis qu'abai!fe d'une dixieme, ii. [e

crouve

a

la bafi"e

&

donne pa,,r confequent un inter–

v~lle

renverfe du premier, par exemple ,

tranfpofons

ul

octave

<l'ul ,

d'une rierce, nous

trouv~rof)S

la

!i~te

d'ut;

abbaiffons ce meme

111

d'une dixierne , nous re–

·tr6uvons bien le merne ton

Ia,

mais ii ell: d'une octave

plus bas que le. premier;

&

au lieu d'etre la fixte

rnajc.ure.

d'ut,

ii eft la tierce rnineurc au·delfous.

Le

contre-point

double

a

la tierce n'a lieu que pour

la tranfpolit1on ; car l'on font aitement qu'un

contre–

point

double avec renverfement

a

la tirrce, ne pouvant

jam ais permettre aux deux parfres un plus grand eloi–

g nement que la tierce (par la premiere rcgle generale) ,

fe roit trop borne poor produire une melodie palfabl:::.

Nous avons done le

contre-poil}t

doubld

avec

cranfpoli–

tion

a

la tierce,

&

le:

cOJJtre point

double avec renverfo–

ment

a

la dixieme, mais Je

&ontt.e·point

daub.le

, avec

tranfpofirion

a

la rierce ' e!t dd deux fortes ; car '

1 ° .

On peut rranfpofor le ddfus

a

la tieroe fuperieu–

re, la baffe refl:ant,

OU

la baffe a Ja tierce inferieure;

le ddfus reftanc'

~eit-a-dire'

qu'on ecarte les parties

d'une rierne.

·

2°•.

On p<!Ut tran(pofer le deffos a la tierce inf2rieu–

re ', la bafTe reftant,

OU.

la baffe

a

la tierce fuperieu–

re,

le

de

IT

us re!tant,

&

aldrs on rapproche Jes deux

parties d'un·e tierce.

Du contre-poini double

'

/WU

la tranfpojitio11

a

la

tierc1 entre deux parties qui s'icartent.

Pour favoir ce que devient chaque intervall<! par

cette tranfpofition, ajoutez 2 au nombre qui indique

l'intervalle; ainfi ,

l' unifi"on

1,

la2°, la

f ,

la

4°,

la

5°,

ra

6°, la 7•,

&

l'o&. 8.

2

2

z

2

2

2

2

2 .

donne la

3"

,la

4',

Ja7

, li6°, Jaf,

la

8\ lai,

lalo.

maniere.

.

Qgatrieme regle.

La quihte devient feptieme, ainfi

ellt!

·doit coujour. ecre preparee

&

fauvee.

La

q uinte

>

ou· mieux encore la faulTc: quince ; preparre dans

le

deffus ,. peut fe fauver fur la• tierce ,

~lors

ell'e devienc

ft:plie:me fauvec fur la 9ui nte.

'(oye;;- fig.

4,

pla11.he,

._.X

de·

Mujiq: Suppl.

La qtilnte pre;iaree conven

ibleme

nr,

peut encore

le

fauver fur

le

rriton' qui

fc

fa!Jve en–

foite

1 6i-m~me

•fur la· fi xte.

//.oyez fig.

5,

plancbe

K

de

M11jiq. Suppl.

E nfin on peut

pa~er

de la _qu!ntc

~

l'oQ

B:ave, cemme

'fig.

6, '

~ourv\J

ci·eie .

ce· [01t

a '

un;

c-a–

dence parfaite; cette qumte dev1cnt fcpneme fauvee,

fur

la tierce. •

Ci11~uienie

regle.

L'a · feptieme

prepare~

·de

1

1

oCtave

clans le delfus, peut fe fauvc:r !hr la fixre oo for la

rierce; dans

le

premier ca5 tile devient

neuvi~rn"

fau.

vee fur l'eB:ave'

&

dans le feeond neuvieme fau-vec

·fur la quince.

Voyez jig.

7,

n•.

I

~

2,

pla11cht

~

dt

Mujique.

·

.'

Sixieme t'egle.

Enfin dans cetre forte 'de

contre-point

le, parties .doivent toiJjo\JtS aller par' mot1vement_

COO•

rraire ou oblique , quand elle paffe d'une _cenfonrlanc:c

a

l'autre ' parce tjue fans cela

ii

y

aurott des qum–

tes ou des· oCJ;aves cachees.

Dn contre .point

do~ble

,

avec tran[Pofi/ion

a

.fa

tie~ce t~trt

dmx parties qui s'icartent

&

qui

/0111

accompagnees

d

au-

tres parties de ren.pli.f!agc.

·

'

Les memes regles onr lieu , mais lorfque· Jes deux

parties qui compofent' lc

contre point

doubk, font affoz

hautes pour qo'aucune ne dev1enne baffe par la tranf–

pofttion, on peut employer

fan~

fcrupulc:

I~

quarte com·

me confonnante,

&

s'en fervtr pour preparer

&

fau.

ver les di!fonances; on peut memc aum fauyer quel–

ques diffonances for

le

triton.

Du contre-poi11t double

,

avec tra11fpofition

a

l'a

tfrru

entre plujieurs parti't:s qui s'icartent.

Si , par exemple, on vculoit

compof~f

a

quatr7r!a~·

ties' enforce que !'on put elever !es cro1s parnes

p .•

rieures d'une tierce

on obfervera que chaqu:

partt~

foit fu ivant !es

regl~s donn~e~

ci-delfus , .

~u

egar,d a

la baffe . en elevant !es trois parties fuperiellres ega•

Jement d'u ne tierce, ii d l: clair

qu'elle~ re~ent encr'~lles

comme auparavant. Si !'on ne

v01:il~1t elev~r

qu une

' partie d'unc tiercc , alors cerre p ame dcvrcm ob.furvcf