55C)
·
C 0 N
Jes rt:gle,s
'dormte~
ci-deffus enyers Jes part)cs
infori.eu:
..res; HU<!ni
:\U~
fuperieuri:s elle gbferveroir
}es-regles1
<lu
fOntr5-pofnJ
qoµpl~, '!Ye~
ir4nfp0Jition
~
l<i
~ic:rce,.
guaqq Jes partic,:s fe rapprqchent, regles qye nous al–
Joqs donne'r :
<!U
r.ell:e, le
contt:e-point
double , avec
nanfpolition entre Ill
\llku.rsp1mi~s
!
pe pc,:ut
~trc.:
d'<lll-
.cune
uti!it~ rc~!!e,
.
Pt!
contre-point double
,
avec tra11fpofitio11
a
!(I
tierce
entr~ d~11~
partief q11i
fe
rapprqchmt.
Poµr favoir cc que
cjevien~
c/14que
intt!~v;;ille,
par
la
trijnfpofition , retr;rnchez deµ" cju nocp\>re qui
irr–
~.iq11c,:
l'i11tervallc,:; ainfi,
la
10•,
b 9•,
las•,
l~
7•,
la 6°, la
5•,
la
4•,
la
3•
2
2
2
2
2
i
2
2.
clpnl)c'f>W, la
7°
1
la6°
1
la5•,
I? 4°,
I~~·,
la 2C,'l'unill'qnT.
On
11~
va pas plus loin, parce qµe
~es
deu" parties
11e
peyvent j<1mais ''approchc::r plus qu'a la -tierce, ni
s'ecarter plus qµe d'une
9ixie!D~,
fuivl!nt la
prerrii~rn
regle geneFale.
·
On
vgi~
par le
~hangement
des interv<illes que nous
venons d'indiqµer, que cette efpe,ce de
contre-poi11t
ell
prec,ifernen~
le i:on1raire clu p(ecedent, car Jes
inrer–
valles fc,:
reproquifent reciproquement ; auffi ks regles
qu~
nous allons donner nc;
font
q1,1e
jes
prec~d~nres
repverfees:
Premfer~
i·egle.
Evltez deux
dixiem~.
&
deux
tier.
ces c;le fuite, elles donnent deu1<
o~aves
ou depx unif–
fons par ta tr1mfpofirion.
J;..a
tier<;e memc; doit abfol11-
JllCnt etre
~vitee
daps une compofitjon
~
deux parties,
pj!rcc; qu'elle clo11ne l'unilfon; tqut au plus
pl)
peut
1!!
~olerer
<!U
\:Ommer)<;ement
&
a
ja fin,
Remarque21 que cqmm1=
la
dixierpe, l'oEtave
&
la
quince re(l:ent dc;:s confonnances <1pres la tranfpolition,
vous
P.ouve~
ypqs en feryir pour preparer
&
fauver
les 9iffonances ; bien
en~endu
i:n obfervant
le5
re.
gles de l'harmon!e
1
~
\:el!es
qu~
n9lls allons epcori::
donner,
Deuxieme regle.
Preparez
la
quarre, au mieux encore
le triton de la rierce,
&
fauvez-lo fur la fixte. vous
l\Urez
p~r
la tr;irifpofttion Uoe feconde fauvee fur lo
triton.
flqye-:f.
jig.
I,
planche
X
de Mtifiq. Suppl.•
en pre,
nant
lil
trapfpof\rion pqur
~h'!nt priqii~if
1
&c
ce der-
Qier
po_u~ .
{ranlpofitiol).
·
.
"Iroi.fieme regle.
La f\xte eonfonnanre
ell:
dCfendue ,
elle
donoe une quarte par la tranfpolition, &
1<1
quar–
te
eQ;
irop peq harmonie11fe pollr µne
compofi~ion
en
d110.
Quan[
a
la fixte dilfonante , celle qui
~ft
pre,
paree
d~ns
Je cjeffus
§<
fauvee fur
I?
quinte, n'ell pas
trap l?onqe; mais on peut tres-bi(!n employc;r la .fixw
preparee clans le delfus ou dans la ba!fe,
&
fauvee
fur l'otl:ave ;· fur-tout
a
la fin d'une phrafe.
Voyez jig,
2
f;i
3,
p/anche
X
4e
0
Mujiq. Suppl.
en prenanr toujours
1<1..–
tr<ipfpoficion pour ch'!nt _primirif,
&
celqi-ci pqur traqf–
pofit1on.
f(_J1atrieme regle.
La feptiemc preparee reguliercrnent
ne peqt pas fe
fauver fqr la tierce' parce que clans
ce
c;:a,s
die devie!)t une qllinte qui palfe
a
l'l,milfon,
Mais la feptieme rnineµre fur-tout, peur fe fauver fur
la quince.
Voy~z
fig.
4 ,
pla11che
X
{le Mujiq. Suppl.
La,
fepric;me pe1,1t c;ncore
fo
fa4ver fur la fixte, fur-tout fur
la majeure , pourvu quc; la fixre palfe enfuite
a
l'o,
Clave; a\ors elle devient une quinte qui palfe
a
la
q9arte qu au triton, lequel fe fauve fur la fixte.
Vo)'CZ
fig.
'5
,
d<1ns
laq~elle
ii fa1,1t prendre la tranfpofirion
pour chaque pr-imitif,
~
au comraire. Enfin, la fep–
tieme preparee dans le delfus , peut fe fauver fur la
dixierpe, cornme
jig.
9
i
en prenam la tr:1nfpolition pour
cpant primitif, elle devient par la
tranfpofition une
quince qui pa!fc;
a
l'oi;l:ave; ce dernier emploi de la
feptieme n'ell: pas trop ban, ii n'dl: guere tolerable
qu'a une cadence parfait.e.
Cinquieme
regle.
Enlin la neuvieme, prepare<! fuivant
lfl~
reQles, _peui
fe
fa,uve~ fu~
!'octave
&
fur la quince;
CON
alors
ello
devient feptierne fauvee for la fixte
&
fur
la tierce, cpmme le prouve
la
jig.
7 ,
.en prenant
les
tranfpofirions pour
ch~nts
primidfs,
&
au comraire.
Du contre-point double, avec
tr41ifpo/itio11
a
la tiem
entre deqx parties q11i
fa
rapprocbent
&
q11j fo111 ac–
compagnies de parlies de rempliffage.
~
Obfervez toutes le& regles que nous venons de
don~
ner, mais avec la difference que quand
k
co11tre-point
ell: dans !es parties fuperieures , enforte que la tranf–
polition n'en change aucune
er)
balfe , on peut e•n–
ploy.erla lixte comme confonnance,
&
s'en fcrvir pour
rreparer
&
fau ver !es dilfonances.
.
/Ju
COlltre-point double
,
avee tra11fpojitio11
a
la time
e11tre plujieurs parties qui s'icartent.
II
eft clair qu'on ne peu"t guere rapprocher que dcux
parties, car pour en rapprocher davantage, ii faudroit
que le chant fut <;ompofe de parties fort ecartfo '
fi,
par exemple, on vouloit rapprocher tous les def–
fus de la baffe, on obfervcra pour chaque delfus
les
regles donnees plus haut ; mais
fi
la partie qu'on vcut
tapprocher d'une aurre,
ell:
une
parci~
mitoyenne, alor$
on obferve Jes regles du
csntre-poi11t
double, avec cranf.
polition' quand !es parties s'ecartent, eu egard aux
~arties
dont la partie
a
tranfpoler doit s'ecarter;
&
Jes
regles de l'autre
co11tre-point '
eu egard aux parties
dont 11lle doit fe rapprocher.
E~
general ces deux for–
tes de
co11tre-poi11ts
a
trlnfpolition ne font pas fore miles
a
pratiquer
feuls' mais ils fervent avantageufemtnt
pour multiplier, fans beaucoup de peme, les parties
d'un
contre-poi11t
double
a
n:nverfcment ; c'ell:.
ce
que
1101.!S verr.ons plus
bas,
·
])u
contre-point double
'
avec re1zrJerfemmt
a
ltJ
dixieme entre dmx parties.
Pour favoir ce · que devient chaque intervalle par
le renverfement, retranchez le nombre qui jndique cet
intervalle de
11 ;
ainli ,
II
II
JI
II
ll
H
II
ll
II
JJ.
la
io•,
la
9•,
las•,
la
7•,
la 6•, la
5°,
la
4•,
la
3•,
la
2•,
1'1.
rlevtenLJe,
7,
3c:
?:
?,
~
7....-;
87;"
9C:
1ef.
d'oi't r6fultent !es regles particulieres fuivantes.
Premiere regle.
L'otl:ave de la tierce ou dixieme ne
peut avoir lieu qu'au commencement au
a_
la fin ,
&
on ne peut jamais en mettre deux de
fu1te , parce
qu'elles deviennent unilfon.
Deuxieme regle.
Deux tierces & deux lixtes de fuite
f9nt dffendues, elles.donneroient deux oC\:aves ou ?eux
quinces; mais on peut faire fucceder une fixce maJeure
ii.
une mineure, <;omme
jig.
8 ,
plancbe
X
de Mujique
SuppU111ent.
Dans cette efpece de
contre-poinJ,
l'otl:ave, la lixte,
la quince
&
la tierce rel.1:ent des confonnanccs,
&
peu–
vent par confequent fervir
a
preparer
&
2
fauvcr
le;
qi{fonances , toiijours en obfervant les regks.
Une autre -obft:rvation qu'il faut faire, c'el.1: qu'au
lieu d'elever la baU:e d'une dixieme, on peut
fc::
'?""
tenter de l'elever d'une tlerce, pourvu qu'on
a_l>a1~e
le deffus d'une 0C\:a1·e.
Voyey
le
renverfement,
n
·
2 •
cle la
Jig.
8.
..
·
Troijieme regle.
Puifque la tierce devient oClave
_&
que la fixte devient quinte' on doit evi ter de
fa~re
fucci!ller une de ces confonnances
a
l'autre , au morns
Ji
on fair fuccecler une fixre
a
une tierce,
&
au con·
traire , ii faut que ce foit par mouvement obliquc,ou
conrraire, pour evirer lcs quintes
&
les otl:aves cachees.
·
~1atrieme
regle.
I.,a
neuvieme preparee regulierement
peut fe fauver fur !'octave, comme
jig.
9 ,
plancbe
!
de Mujiq. Suppl.
Alors elle devient une feconde
fauvec
fur la tierce : on peut auffi fauver la neuvierne fur
la
quinrn , comme
fig.
10 ;
alors elle devient feconde
faU·
yee
fur
1
la fixr;.
'