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4 12

C I R

que privee de (o\idite , aura un

gra~d.

avantagc pour

devenir blanche en peu de terns : ma1s 11

~

a des

bla~chiffeurs qui veuknt que \es

~ub~ns n~

fo1ent que. me–

diocrern ent minces, fans quo1, d1fent-ils, le foltil les

attendrit

&

ils monent ; enfi n Jes

cirn

alliees doivent

etre rubannces,

&

con!lamment plus epailfes que ks

autrc:s.

L a cuve , en coolant continuellement pendant envi·

ron une heure

&

dernie, peut fo urnir un millier de

cire.

~and

on travai\le une

cit·e

alliee de beaucoup de

fu if , qui par confequent n'ayant point de corps , fur–

nage en forme de fon groffier, au lieu de:

It:

mettre

en rubans, on la ramalfe avec une pelle pt rcee de plu–

fieurs trous , ou avec une fourche dont ks branches

font garnies d'olier; quelquefois rnerne on ell: oblige

de

fe

frrvi r d'un tamis.

L es rubans de

cire

enleves avec dexterite au moyen

d'unt: fourche pan iculiere ,

&

depofes dans une man–

ne ,

font auffi-tot portes fur la toile , qui ell: tc:ndue for

un chaffis fol ide,

&

garnie d'une bordure haute , bien

alfujenie , ainft qu'elle , afin que le vent ne derange

rien.

II

ell: important que cette toik foit abriree des

vents du fud

&

de l'oueft , par quelque batiment e\eve ,

OU

par des arbres. On etend les rubans le plus egalement

qu'1 l ell poffible. L a

cire

re!le ainfi expofee a !'air plus ou

mains de jours , fo ivant

fa

qualite ,

&

felon

le

terns qu'il

fair. Au bout de douze, quinze, vingt jours ,

OU

me–

me davantage,

a

proportion que le foleil a paru

&

que

la

cir6

a de difpofnion

a

blanchir, on retourne Jes rubans

fens-delfus-delfous , afin que le peu <le coukurjaune qui

y

re!l:e, fe

trouve

~x pofec:

a

!'action de !'air '

&

que

ces endroits blanchiff<nt comrne !es autres,

~elques

jours apres on les remue avec la fourchc; ; on exami–

ne bien s'il y a encore du iaune , afin de

le

m<ttre

en .deffus ,

&

on )es lailfe trois

OU

quatre jours

a

\'air,

ayant !'attention de !es remuer plu(ieurs fois clans l'in–

tervalk s'i\ fait tres-chaud, pour ernpecher que la

cire

ne fe gaze ou s'egaye, c'e!l:-3.-dire , s'echauffe , 5'ap–

platilfe ,

&

que !es rubans ne forment des moues en

f<:

co\lant les uns aux autres, Au rell:e, on ne peut

rien indiquer de fixe fur la duree de chacune de ces

operations , elle doit varier felon les circonfhnces. L a

feule regle generate ell: de retourner

&

regaler , c'eft–

a-dire , remuer pills tot ou plus tard, fuivant le de–

gre de blancheur que la

cire

acqlliert. Tolls ces re–

muemens

&

regalemens

(e

font clans

le

haut du jour'

afin que les rll bans ne

fe

rompent point.

Pour ce qui ell des

cires

aUiees de fuif, on ell: obli–

ge

de les arrofer fouvent fur Jes toiles , afin de Jes

empecher dt: fondre :

&

on !es retourne

&

regale

a

la

fralcheur du rnatin., avant que la rofee foit diflipee.

~and

on ell: content du premier degre de blan–

cheur, on porte la

cire

au magafin pour la mc:ttre en

gros tas , comme l'on arnoacelle du

fable.

E lle de–

meure un mois ou fix femaines en cet ecat, ou elle

ferrncnte,

&

forme une maffe afkz folide pour qu'on

foit oblige de re fervir de pioche quand on veu r la

retirer. Cette fermentation la difpofe a pren<lre un plus

beau blanc dans le regrclage , que fi on la regreloic

au fortir de la toile.

En Provence,

&

particulierement

a

Marfeille , on

ne blanchit pas

la

cire

fo r des toiles, mais fo r des

banquettes de brique . qui ont la meme forme que les

b:l.tis de charpente ci-delfus , qui foutiennent

I~

toiles.

Pour eviter que la brique echauffee ne fafie fond re la

cire ,

on l'arro(e fouvent;

&

ces banquettes ayanr une

pente douce '

&

etant trouees par un bollt' l'eau n'y

lejourne qu'autant qu'il faut pour rafraich ir.

~tl­

ques-uns

mem~

etabliffent

Ull

petit

filet d'eau qu i,

traverfant cont1nuellement la longueur des banquettes ,

y

forme une nappe [res-mince. On couvre ces

ares

avec des filers , afin qu'ellcs foient

a

l'abri des coups

de vent.

O n pourroit, avec les memes prcicautions pour ra–

fraichir,

fo

fervir de tables de pierre. Ces ouvraaes ·

folides obvient

a

la

neccfTJte de renouveller frcqu

·mm~nc

C I R

ks toiles ; ce qui ell une depenfe conf1deFab\e.

Le regrelage ell: .une repetition des procedes ci.def–

fu!, pour donner

a

cette

cire

une nouvelle ftuidite

la faire depofer , la greler ,

&c.

'

/'_ cettc fois , on commence par mettre l'eau clans

la chaudiere ; puis on allume le feu ; on y jette la

1irt

peu-3-peu ,

&

comme en fau polldrant, pendant qu'un

ouvrier braffo fans celfe. Quand la chaudit re ell: plei–

ne,

&

la

cire

a

demi-fondue reduite en une efpece

de bouillie , on augmente un peu

le

feu,

&

on con–

tinue de bralfer, jufqu'a ce qu'erant entieremrnt liqui–

de , elle puilfc pafier dans la cuve

&

y

depofrr. Dans

quelques manufactures , avant de cou\er, on met dans

la chaudiere foit

e l'alun, foit du crill:al mineral ,

foit de la creme de tartre' qui parok convenir davan–

tage que k s autres (els , pour q,1e la

cire (e

clarifie

mieux: quatre onces de creme de tartrc fuffiJcnt fur

un quintal de mariere;

&

ces (ds ne doivent pas etre

regardes comme des

fophiilications. On gouverne la

cire

clans la cuve coihme la premiere fois ; on l'y lailfe

cependant mains long-rems. Puis on obferve cc qui a

ece dit ci-delfus pour la mettre en rubans • !'arran–

ger

&

gouverner fur Jes toiles ,

&

la remettn: encore

en tas dans le magafin.

A

pres quoi on lui donne une troifieme fonte , de

la meme maniere que la precedence.

~elq ues

blan–

chilfeurs y ajourent alors trois

a

quatre pinres de lait

fur un millier de

cire:

ce qui occafionne clans la cu–

ve un depot ou dechec plus confiderable d'environ

deux livres par cent de

cire ,

que lorfqu'on n'en

met

pas ; rnais ii paroic que la

cire

en ell: mieux puri fiee; ainfi

on ne peut rc:garder cecte autre pratiq0e comme .une

fophi!lication. Pendant que le depot

k

forme, on em–

plit d'eau la baignoire ; on y met les planches

a

pains

Oll

a

mauler , de!l:inees

a

mettre la

cire

C'.O

pd ttS pains:

enfuite on !es arrange tomes mouillfrs fo r des

ch~lfis

ou pieds de table ,

&

on etabli[ fous la cannellc de

la cuve une pa!IOire , a travers laquelle la

cire

tom.–

be , foit dans les eculons • foir clans un. coffre de cui–

vre quarre long , dont k s cotes. font garnis

de

cendre

chaude fur la longueur. Lorfqu'il y

a

dan ce colfre

une certaioe quantite de

cire ,

on .en ou.vre le robinet

pour emplir des vailfeaux

a

bee, nomme

ic11lons .

dont la formt: varie,

&

que l'on va fur le champ

vuider dans Jes moules. On releve ces moulc:s

a

me–

fore que la

cire

y

dl

congelee ,

&

on !es met dans

une baignuire pleine d'eau , ou ks pains

(e

decachenr

d'eux-memes & fo rnagent , & on Jes enleve avec un

tamis fonce de ficelle , pour k s porter fu r les toiles.

l ls y derneurent expofes

a

l'ai r , ranges

!es

uns

~

co–

tes des 3\ltres , pendant trois

Oll

quatre jours ,

OU

me–

me davanrage , felon que le

terns ell lerein ou cou–

vert ; apres quoi on

a

fain de les enlever bien feche–

ment ,

&

Jes fcrrer dans des armoires , ou d<1,ns des

tonneaux garnis de papier, afin d'empecher les ord ures

de s'attacher

a

la

cire ,

&

la garantir du concac1 de

)'air qui la jauniroit.

E lle efr alors parfaitement clarifiee

&

blanche. Cc

font ces pains que !es ciriers refondent pour faire de

la bougie , des cierges ,

&c.

lloJ•ez

Boucrn

&

C1irn–

G ES ,

Diflionnaire raifonni des

Sciences ,

&c.

f/oyez'. y

auffi

les

pla11cbes

qui concernent

le

blanchimml des cfres

&

I'

art du

Cirie1·.

(

t )

*

Ujlen)iles nice[faires pour la purification

&

le blan–

cbijjement

de la

cire. O n ne trouve dans les

planches

du

Dia. raif. des Sciences ,

&c. que quelques-uns de ces

u!l:enfi lcs :

fa

voir .

L a chaudiere de cuivre

a

fondre la

cire , ./1

A A ,

( pl.

I. )

L a cuve ou gueulebee, qui ell: une futaille enfon–

ciie

feulement par le bout. d'en-bas

B

&

C, avec

fa

canelle de bois

K

&

fa

laocette 6.

L'entonnoir de cuivre erame ,

fig. 5

,. 11° . 2 ,

&

le

pot aum de cuivre ecame ,

.PK·

s-,

11°.

3 , (

pl.

JI.

J

La fparn le nomrnee

palqn

pou r bra!fer la

cire

p:n–

danr qu'ellc fond dans Jc:s chaudie[eS ,

jig.

4 ,

meme

pla11cbe.