CIR
L'cculon de cuivre etame , nomme mal-a-propos
Ncuel/011,
Jig.
s,
mime plancbe.
C'dl:
un vaiffeau de
cuivre ecame en-dedans ' d'une forme ronde par le
derriere,
&
plate fur
k
devant , avec une anfe de
chaque COte , fervant
a
rernplir Jes planches OU moll–
ks
a
pains. Cet eculon a deux bees: quelquefois
on
ne lui en fait qu'un.
«~r.
'
,
Le colfre
a
ec uler,
pl.
Ill,,
fig.
7.
II
eft de cuivre,
&
fert de
rffervoir pour fournir de la
cire
aux
oµ–
vriers qu i viennent remplir leurs eculons.
Les chaffis pour eculer
KL
&
R S, pl.
I.
Les planches
a
pains,
R, S, pl. If.
Les baignoires pour refroidir fobitemcnt la
cire
fon–
due,
D, E, pl. I.
&
II.
La greloire ( ou
le
greloir) garnie de
routes fes
pieces , pour grekr ou rubanner la
cire ,
c'efl:-a-dire,
pour la reduire en forme de ruban etroit' fernblable
au ruban nomme
faveur
par les marchandes de mo–
des
,jig.
8,
pl. Ill; z, z
la greloire;
3,
4 la plaque;
5
la paffoirc
a
b
c
'
la chevrette poqr rnettrt:
la gre–
loire au-ddfus du tour.
Le tour OU cylindre de bois etablj for la baignoi–
re, qu'on fait tourner pour rubanner la
cire , H, H,
pla11che
JI.
Les quarres ou affemblages de charpente qui fer-
vent
a
tendrt: !es toiles,
pf.
J.
fig.
I , 2,
3·
.
La main de bois,
pl. 11, fig.
3, pour retourner Jes
pains de
cire
fo;ndus fur Jes toiles.
Enfin les rnannes pour tran(porter ks
cires,
jig.
2
&
3, pl. JI.
Mais outre
c~s
ul:tenfiles ,
ii
y en a encore qucl–
ques autres qui Ont ere oublies dans le
Di&!.
raif.
des
Sciences,
&c.
&
qu'il el:t
a
propos de fupplec:r ici.
La tpatuk de fer
/l,
(
pla11che de
/4
purififation
f;J
du blm1chiffege de
la
cire dans ce
Suppl.
)
ou de cui–
vre
,
qui Jert
a
faire retomber dans la chaudiere la
<ire
qui pourroit ecre reflec: fu r Jes borcls '
&
a
grat- .
ter la
cire
figee par-tout OLI
ii
s'en trouve,
Des. fc:aux cle bois
B,
pour 1riinfpor1er l'ea1:1 dont
on remplit la chaud1ere.
La brouette
C
pour tranfporter !es mannes
aUl<
toi)es.
La fourche
D
a
trois br<inches , pour retirer des
baignoires la
cire
rubarinee. Sa longueur
ell:
de qua,tre
pieds ,
&
l'ccarternent de fos branches ou fourchons,
de fiK pouces. On la garnit d'ofier clans !es manufa–
Ctures ou !'on travaille des
cires
fort alliees.
Un tam is
de
crin ordinaire
E,
pour retirer de def–
fus
l'eau des baignoires, Jes pm;elles de
fir~
que
la,
fourche n'a p\l enkver.
La, pdle
a
rejetter
F:
c'eft une )ongue pelle
a
four,
qui fert
a
rnpoufi"er
OU
lever
)es cires
de de{fus
Je~
toiles.
Le rabot
G,
fa
it d'un acoinyon de fotaille, ernman–
che au bout d'un baton, pour recircr la
fir<
du qiilieu
des toiles
vers
les bards, quand on veut la lever.
Le
fauchet·ou rateau de bois
H,
a
deux ra11gs de
dents ' pour etendrc la
cire
quand !es toiles ont etc
doublees.
Une petite fourche
I
pour regaler fur les toiles Jes
cires
rubannees.
Une burettt:
K ,
dont on fe
fert dans les
pctit~s
manufaetures pour eculer.
§
CrnE , (
Mldecine.
)
Ufage de la cire dans la mide–
ciMe.
La
cire
ell:
une des drogues dont la Matiere me–
dicale fai t
le plus d'ufage. C'el:t une fubllance hui–
leufc: qui fuinte des feuilles des plantes , qui adhere
a
leur furfocc'
&
que Jes abeilles enlevent par le frot–
tement de leurs panes , pour former leurs gateaux.
On peut rctircr de
la lavande
&
du rornarin de
la
cire
pure: ,
&
on peut appercevoir cette fub!lancc
fur les feuilles de ces_ plantes'
a
!'aide du
micro(co–
pe. C'eO: cc qui fair
voir
l'erreur de ceux qui croient
qu'on ne peut retirer de la
<ire
que
es eramines ou
des petaks de la fleur.
•L.'cau de la reine d'Hongrie, dont le principal in–
gredient
efl:
la lavande • a unc odeur bien n1arquee
C I R
413
de
cii} :
ce qui. prouve clsirernent que la
dre
ell um:·
fub!lance vegetale,
&
non point une animale.
La chymie ne fait d'aucre operation for la
cire ,
que
de feparer fon huile de fon phlegme
&
de fon
.fel.
Cet~e
huile qui vient
a
la premiere diftillarion,
&
fe
congcle au col de
la retom: , el:t appellee
beurre
de
cire,
&
au rnoyen de la cohobation , on la reduir en
hLJ ile belle
&
coulan\e• •
Le moyen
~emp-k>ye
a
fa
preparation , eft de cou–
per la
cire
par petits rnorceaux, de
la faire fond re
doucement dans une retorte de verre, jufqu'a ce que
le vaill'eau foit
a
moitie plein , de le remplir enfuite
avac
du fable bien fee ' on lute un recipient,
&
on
dil:tille
it
)a chaleur du bain de fable par un feu gra–
due.
II
s'eleve d'abord un iofprit ai:ide d'une fort mau–
vaife odeur
&
d'un mal)v<1ife gout, enfuite en augmen–
tant le feu, ii
for~
un e:orps )luileux, comme
du
beur–
re qui fe congele au froid,
&
qui paroit ordinaire–
n1ent blanc ;.
on
doit reqiarquer en paffant que tous
lc:s fels des corps melanges font naturellement acides,
)'alkali
n'~tant
qu'µpe
i1ltfra1ion du fd naturel par
le feu,
II
p'y
a point de terre daris la
cire,
de maniere que
{i
on la di(tille feule dans une retorte,
el
le ne perclra
rien de f
a fub!lance dans la dil:tillacion. On lui adjoint
done du
fab.le, du pol pu des cendres, afin qu'etant
erendQe
~
rarefiee, fes principes foient fepares plus
aifem<:nt.
L'huile ou le bevrre de
(ire
a cela de
fingulier,
qu'elle ne perd rien par les diftil)ations repetecs; elle
devient feu(ement plus fine
&
plus limp1de , fans de–
pofer
~UC\rnt;
fc:ce.
l,..,es
;t\ttres hqiles au contraire de–
viennent conl:tammenc plus epaiffes '
&
laiffent tou–
)ours des particules de terre
dan~
la cohobation.
L<1
confil:tance folide de:
la
cir~
vient d'un melllnge
proportiqnne d'c:au, de fel voi<1til
&
d'hqile. Sa foli–
dite fe cjetruit done
fdori
quc: ces principes foulfren t
une feparation. On peu£ qbferver cela dans ks rctti–
fiqtions; car dans chaq\le dif\:1llation ii fe fepare une
qrn1nci1e conficjeral;ile dieau
1 ""
!'huile devient plus
i:l;iire,
De
3~
onces de
(ire,
on- tire clans
la
p~emiere ~i!l:illation jul:tement
le
meme pqids de ljq,u_eur; favo1r,
i2
onces d'efprit phkgmatique acicle ,
&
70
oncc:s de
peurre.
De cette maniere la
(ire,
dans fon etat
~oncret,
e(t
une humevr onll;1:1eufe qui fort des pores des vege–
taux ,
&
logee en petite quantite
fur
lq furface de
leurs feuilles,
au
le foleil l'epaiffit,
&
oli les abdlles
)a
ranrnffent pour
Jew
ufage ,parcic\1lier, Ces iofdtes
la
tranfportent dans le1:1rs
ruch~s
avec leurs panes ,
fans la faire pafi"c;r cl<1ns
leurs corps, cqmm.e ils
f~nt
du miel. Sernbl<1ble ;iu camphre, elle ne la1!fc: point
de feces clans la
~l:tillation
, mais elle et;l tout-a-fait
volati le,
&
fe
blanchit en la faifant bouillir dans plu–
fteurs eaux.
On
d~couvre,
en examinant avec attention, une cf–
pece de camphre fur Jes feuilles de
fat1g_e
&
de .rhym:
de-la le foulagement que procurent quelquefots ces
vegetaU)(, lorfqu'on les applique en cataplafme fur ks
parties alfeC\:ees de go1,1tte , lors
de.
la douleur.
JI
e!l: evident que les vegetaux contic:nnent des bau–
mes ou des huiles qqe la di011lation peut leur enle–
ver, fans que les parties qui entrent en leur
~ornpo
f!tion foient feparees
tout-a-fait; c'<:!l: cc qui nous
inl:truit plus particulierement de
la nature du cam–
phre. D'un autre cote , ces huiles peuvent erre con-
tenues
dans
!es vegetaux' de dilferentes
fa~ons.
.
~ant
aux ufages medicinaux ,
le
beur~e
de;
cire
fait un onguent extremement doux
&
anodin , c.rnol–
lient
&
rdachant, rres-agreable aux
ne~fs,
&
il .el:t
d'une grande utilite '. lorfqu'on
J'e1J1plo1~
en oncb?n
fur des membres qui font
contr~0es.
C eft
~n
tres–
bon liniment pour les hemorrho1des, dont 11 calrne
k s douleun d'une maniere prompte
&
furpr~nante
.
L'huilc de
cire
a de plus une vertu finguliere pour