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1.98

C

H

A

.

. .

ractmis

tti'mmalilms.

Chamn:rododcndros poutrca maxima,

folio

lariroceroji.

Tourncf.

Cor.

L'~fpece

no.

1.

croit narurellement en Autriche

&

en S

ie;

elle

efl:

commune dans Jes Alpes de la

Suifre

fur-tout dans le vallon de Glaris : on la trou–

'\le q ueiquefois

f~rt

bas fur

.le~

tablectes des. rochers ,

&

quelquefois a une dem1-lteue de chemin. fur

les

premieres croupes des montagnes, au elle v1ent par

groffes malfes dans un terreau vegetal

tr~s-leger;

clle

s'y feme d'clle-meme,

&

on peut en cnlever en motte

ck

fort petits indivi<lus. Cet arbrilfeau s'eleve

a

la hau–

ttur de deux pitds

&

demi : fes feuilles font minces ,

paifemees d'un pail rare,

&

n'ont pas par-defTous

tette gale de couleur de rouille qui caraEterife l'efpe–

ce

n°.

2,

d-0nt elle

fi:

difl:ingile au premier c.oup

d'ceil ;

fes fleurs d'une coukur de rofe-pale, nailfent

·en grappes au bout des branches. J'enlevai en motte

un cde ces

rhododendrons

au mois de juillet,

&

je le

tranfportai dans tnon jardin ; ii

y

a vivote cinq ans farrs

fieurir ,

'&

e'nfin

ii

a

peri. ]'en avois pris plufieurs pe–

tits , qui apres avoir fublifl:e deux Oll trois ans, ant

eu

le

meme fort.

-'L.'efpeoe

n".

2

s'eleve

a

trois pieds

&

plus; fes feuil–

les epa:cres, folides , d'un verd-brnn fence

&

brillant

par-delfus , un peu recourbees par Jes bards , parfe–

m&s par-delfous <le petites veficules roui)lees le di–

fiinguent en tout terns de la premiere. Le calice des

fleurs efl: plus grand ,

&

ii efl: parfeme de petites

glandules rouillees, Le perale efl: d'une couleur de

yofe moins claire

&

tachete de pourpre ;

&

Jes grap–

pes

des 'fkurs

font

plus rondes, plus eroffees que dans la

premie't'e efpece.

·11

en coute pour

le

procurer la vue

de ce joli arbufl:e, ii. faut affronter Jes cimes des plus

'.bautes montagnes. Du fond des vallons de Glaris ,

3'a·i .monte pead_;mt fept heures ,

&

gravi fouvent cen–

tre des rochers avant de le rencontrer;

a

la verite j'ai

cru mes peines recompenfees, lorfque je l'ai

apper~u;

c'etoit au commencement de juin, ii etoit charge de

fes flel)rs .eclatantes.

i.-a

troifieme dpece s'elante fur plufieurs

tiges,

a

<lix

el!

douze pie<ils de haut ,

&

vient d'elle-meme

tlans plufieurs endroits de

I'

Amerique feptentrionale.

pans

k

moment

·oi:1

cet arbu-Cte

efl:

couvert des grap–

pes

nombreufes.de

fes belles fl.eurs,

ii en

di:

peu dont

fa

beaure pui!le ct

re comparee

a

la fienne. Les fleurs

"flalffent

·a

l'extremite des nouveaux bourgeons ; elles

font f1'1,1ne cottleur de rofe-pale,

&

_parfemees de points

d'un rouge plus fence: leurs tubes font inclines, ainli

que leur fl:yle

&

leurs &amines;

&

c'eft en quoi el–

ks

<lilfere~t

principalement de celles du kalmia.

\ C'efl: bien dornmage que ce charmant arbufte foit

fi

difficile

a

mol~iplier

'

ti

delicat fur le grain de terre

:&

for.

l'oxpor:ition,

&

d'une

fi

courte duree dans les

l ieux ou ii ne

fe plait pas.

J'ai reri.conrre l'elpece

n•.

4.

fur les Alpes ; elle ha.

bite auffi les lllOAcagnes de Bourgogne : c'efl: un ar–

b rilfeau

trainant d'alfez peu d'effet ; on l'enleve en

mone des mopra_gnes qui le produifent , pour le tranf–

porter dans !es jardins , OU ii reuffit mieux que Jes ef–

peces precedences.

La cinquieme efpece vient d'Orient , ainfi que

!a

!ixieme, qui efl: fort belle

&

tres-haute. Tournefort

a

dticrit cette der-niere dans

frs voyages ;

ii attribue

une qu.alite enivrante au miel que les abeilles de ce

pays pillent fur !es .fleors de cet arbufte.

• ;Les

chamairollotlendros

fe multiplient par leurs {emen–

ces; mais c_:omme elles fon t prefque imperceptibles, ii

efl: bien dioflifle de les faire reuffir; ii faut Jes femer

pea de terns apr-es Jeur me-mrite , c'efl:-8-dire , en au–

tomne, clans des pots ou cailfes emplies d'une terre lb–

-gere:

I-a

c0uclie fup6-ri'eure eoit fare compofee -de rer–

reau tamife , melee de terreau vegetal

&

de bois pourri

acffi

tamifes.

C'eft

fur cette couche , applatie avee une

-p\-anchette UA·ie , q'u'il faut Jes

repandre, enfuite " ft.

mer Jegerement de cette

£eff<!

meJee par-ddfus

VOS

grai–

nes , que ..:v0us ne c-0uv-riK11 que -d'.une

demi-l~gne.

CH

A~

D ans les Alpes , celles qui

Ce

font

fcmees

d'elles-mc·

mes , font couvertes de neige jufqu'en juin ,

&

par

confequent parc!es de la gelee. Auffi-tot done que vo.

tre femis fera fait, mettez

VOS

pots Oll caiU'es fous des

challis vitres jufqu'au milieu du printems; alors en.

tcrrez-les clans une couche cemperee ,

a

l'expofitio11

du kvant, ou clans quelque lieu ombrage. Vous fup–

pleerez

a

l'ombrage nature! par des paillalfons '

lorf·

qu'il fera necelfaire ; fur-tom 2yez toujours fain par

des arrofemens legers, faits avec

le

goupillon, <l'en·

tretenir la fraicheur de la fuperficie du femis: un peu

de moulfe decoupee tres-fine par-delfus fera un tres-bon

effi:t, je m'en fuis fouvent fervi avec beaucoup de fuc.

ces. L a feconde automne vous pourrez tranfplanter

VOS

petits arbufl:es

a

l'ornbre ' clans une planche de terre

fraiche, en mettant de la mouIT'e dans leurs intc:rval–

Jes ,

&

Jes couvrant durant l'hy1·c:r de paillaffons, que

vous n'oterez que peu-a-peu,

&

dont vous ne Jes prive–

rez entieremrnt que vers

le

10

de mai.

Les plantes des hautes

n~ontagnes

font fenlibles au

froid, parce qu'elles ne

iortent de de!fous

la neige .

que lorfque le chaud efl: venu ;

e.

le chaud continue

fans prefque varier jufqu'a la chi1te des nouvelles nei–

ges, qui arrive en feptembre: de plus, elles trouvent

fur ces hauceurs des expolitions particulieres , un ter–

reau tres-leger,

&

fur-tout un air fubtil qu'on ne peuc

kur donner dans laplaine.

II

cfl:de ces plantes quej'ai

levees, en motte fur des cimes elevees ,

&

qui etoient '

malgre cette prfoaution , deja malades

&

fierrics

a

man

arrivee dans la vallee.

L es perfonnes qui envoient de l'Ameriq ue en An.

gleterre des pie<ls des rhododendros

n•.

3 ,

prc:nnent

ordinairement des rejets ma! enracines qui ne peuvent

reuffir : elles devroient choifir de jeunes fujcts prove–

nus de graine, lrs lever avcc une petite matte qu'el·

les auroic:nt fain d'envelopper avcc beaucoup de mouf–

fe filfelee ,

&

qu'elles recommandcroient d'humeCl:.cr

fouvent durant le trajet. Cet arbufl:e efl: encore d'un

priK exorbitant

a

Landres

&

a

Leyde. (

Cet arti.!e

efl

Je

M. le

Baron

DE

Tscttovor.)

§

CHAMARES, (

Geogr.

)

peuples anciens de. la

Germanic ... . , lifez

Chamaves.

M . de Voltaire dit,

dans fes

Annales de /'Empire ,

que ce font !es memes

que Jes Francs; mais Zolime

&

!es amres anciens hi–

fioriens di.fent qut Jes

Chmnaves

faifoient partie des

Sl-·

xons.

II

n'en efl: pas moins vrai qu'ils

ft:

joignircnt

aux Francs,

&

ii

y

a

apparencc:: que leur nation

re

fondit dans celle-ci.

(C.)

CHAMBRE, (

Fabrique des armes.

Fujii.

)

ell um:

cavite clans l'intetieur d'un canon ; ,avec un pcu d'u–

fage, on les

apper~oit

a

l'ceil ; mais on ne peat par.

faicement juger de

leur profondeur, qu'avec un in–

firument qu'on appelle

le chat.

C'efl: un

defaut

capital

&

dangereux

:

plus la

chambre

eft profon&e

&

mains

le

canon a- d'epailfeur

a

cet endroit : la cram: s'ama!fe

clans cette cavice, q u'on ne peut nettoyc:r . parfaite·

ment ,

&

corrode le fer , en forte que la

chumbre

de–

vient toujours plus profonde. Des ouvriers

adroits ,

cot1lent

du

cuivre dans

les

chambres

,

qu'on n'apper–

~oit

plus; maiS apres avoir tire quelques coups, le

cuivre s'en va : ii faut s'en defier. ,On a grand fain de

s'alfurer que les canons fabriques pour le fervice du

roi , n'aient point de

chambre.

(

A//. )

CHAMEAU, f. m. (

ternie de Blafan,)

meuble de

l'ecu , qui reprffcnte un animal propre pour la char.

ge, commun chez Jes Orientaux.

L e

chametm ,

daos Jes armoiries, defigne Jes voyages

en Orient.

Emmufele

fe dit du

chameau

qui a la gueule liee d'une

mufeliere, pour l'empecher de mordre ou de paltre.

Krocher au pays de la Marche;

d'az11r au cbameau

d'or.

(

G. D.

L.

er.)

Ctt AMEAu

'DE CeRAM, { m.

( Hijf.nat. lchtbyolog. )

cbameau bleu de Ceram ,

par Coyett, qui en

a

fait gra–

ver

&

enluminc:r une bonne

jig.

nu

184,

de la fe–

comie panic de fon

Recrieil des

poi/fo111

d'.dmboine.