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B L E
traél:ion. de toute9 les efq uilles,
la
feél:ion
t res-dou:
loureple des
tendons
&
des parties ligamen teufes , la
longueur
&
la lenreur des guérifons , : n vue d';xem–
prcr
de
l'amputarion un membre qui ,. malgre. tant
ó'inci!ions , de douleurs pot1r. le malade
&
de fom · de
la p.1rt d u chirurgien, ne ladfe pas q ue d'erre eílro–
pié
&
hors d't'.<i1t de . fervir : tollt cela eíl:-il cornpa- .
rabie
i¡
qyacre ou ci nq minutes de <loule urs , au xq uel-,
les un homme gravernent bkJfé eíl:
expofé pendant¡
l'a1JJputatiofl
?
L e
jouc d'une bataille feroit- il poffi–
b le _de foiyre
~
la tigueur le fyíl:eme .de
IYI.
Bilguer?
E t con)mi:nt
appor~er
toútes les précau tions néceJfai–
res .dans de pareilles <;Íicoo ílance.s oi:1
les
bleffures
af–
ílurn t
&
font , pou r :iin!i di
re , jorichées les unes fur
les
- au~
r.esda-ns· les
:.d~póts
?·
-Comm.ent fauver autre–
ment qu,- p!lr ..
l~opér-ation , ceu~
q ui ont des
fracas
confidir:¡ble~ .d.~n~
:le$
0
~rric ulations
,_
9µ
pes hémor–
rhagies qu i les mertent
a
chaque in.(l:ant au bord du
tombeáu, &, q·\li ne "l(ont pas
p luró~
!"¡mis des mains
d 'u n chirurgit;.n , . qu' ils rombent dans ceux d'un atme ,,
tranfportés ainfi de lié).! en lieu fu r des charrettes jufqu' a
1=e
qu'enfi n .ils, tf O\JY•j:n¡ un hópi ral : en attendant qu'i ls
y
fo iel] t arriv¿s , que!, prpgres ne fai t pas l'inft amma–
t ion , ouvent ·mC:JJe<).a .l!;a\lg•ene?
&
.Jorfque l'hérnor–
rh agie · !!íl:
q ufée par
la ,filptu re cj'un gros vaiJfeau
con;imllP
iiyµgjner
q
t\~ rle _maiade
pourra fai re une licue
feu l¡:mc;nJ ¡ay-ant de
mqm.ir? L e repos
indifpen fable
p our
el~
_pareilles <;u.r.e.s. peu_t-il avoi r lieu da¡is de
pa–
reil!e§
oi~cqníl:a n<;os ?
,Gqfllmen,t efpé rer d'ailleu rs qu'orJ
p ourra enl.;ver tou tes .jes p,<;>j ntes d'os
fi xées dans les
chairs , les · tendons ; les membranes ,
&c.
llf;
done la
préfeni::e renou ellerrr roujours les nccide!Js
&
Jp ar con–
fequent les dou leurs •. l'irritation , l'inflammarion, la
gang rene, le délire ,
&
enfi n la mort ? Cqnc\uons done
q u'il elt .incon teíl:al?lement sJ u
d~yoir d'~n.
ch irurgien
c¡ui n'a p,as fou lé au p ied
tous
les Jentimens d'hu–
manité ,
d'~viter
de mu tiler des bleífés -toures les fois
q u'i l _croit po\)voir
le
faire ,
f~ns
fai re courir de gra nds
rifques
a
let¡r,v e,
&
confo rver. un membre
q ui
p euc
leur
erre uti le apres la guérifon. Mais lorfqu'un chirnrgicn
voit qu'en vo ulant fauver un me!T\bre il co11rt rifq ue de
perdre ('on malade , il ne doit pas héfiter de ' p référer
l'amputacion ;
&
c'eíl: fans
~oute
ainfi que nous p ré –
fumons que
M;.
B ilguer veut q4'on envifage fo n fy-
fteme.
(P.)
_
. ,
BL ESsuREs, (
J 11rifpr.)
Ceux qu i en íont les au–
teurs
fo nt tenus des dommag_es.
L es
chiru rgi~ns
qui par irnpéritir
bl~.Jfc;nt
leurs ma–
lades , fo nc pareillement refp oi;ifables des accidens.
.
L e bleJfc! q ui meurt dans les quarante j oun eíl: cenfé
mourir de
fa
blef!ure
,
&
celu i q ui en eíl:
~·au_teur
peut
et~e
pourfuivi comme -homicide.
· Si le
bldf~
meurc apres les qu arante jours, celui
q ui a porté le coup n'eíl: poi nt réputé c.oupable d u
crime d'homicide ,
&
n'eíl: par conféquent pas ob\i –
gé d'obtenir des lemes de remiffion ' o:iais il peut etre
pourfuivi pour le pai m·ent des intéréts civils.
(t)
BL EU DE P RUSSE ,
voyez
A LK.A.L I P HLOG IST I·
()SÉ
da11J ce Supplémcnt.
BLIEK ,
í.
m.
(
Hifl . nat. Jchthyolog.)
poiJfon d'Am–
boine alfez bien gra vé
&
enluminé , fous ce nom dans
la feco nde partie d u
R ecueit des poijfons
d'
/Jmboi11e
par
Coyett ,
nº.
97
1
11
a le· corps tres-court, preíque rond , cres-com–
p rirné
0 1,1
applati par le$ cótés ; la
~ece ~
la bo\lchc
p etite ainfi que les yeux.
Ses nageoir<;s fon t au nombre de fepr , favoir , de ux
ventrales menues , perites , placées au-deJfous des pe•
él:orales , qui font elliptiques, aJfez longues; u ne dor–
fa le fo rt longue , plus baJfe devane que derriere · u ne
derriere J'an\)S plus longue q ue profondc;,
&
un~
a
J~
,
B LO
q ueue arrondie.· D e ces
nag~oires
deux fon t épineufes
1
favoir , la dort'alc
&
l'anale.
L e corps cíl: bleu en-deJfus, b'rnn en-delfous. L es
nageoires peél:orales
&
ventrales, celle de la queue
&
le deJfus de la tere font verds ; le mufeau, le bour de
la queue, les nageoires dorfale
&
anale íont jaunes
¡¡
r.ayons bleus.
·
Ma:urs.
Le
bliek
eíl: tres-commun dans la mer d'J\m·
boine autom des rochers.
.
Ufage1.
On
le
mange frit, apres l'avoir fait fécher
. au foleil
&
falé,
.
Remarque.
Ce
poi(fon vient naturellement dans
la
fam ille des
fcares:,
&
ce feroit une efpece de fcare,
s'il n.'avoit pas
le
corps beaucoup plus court
a
prc–
porrion ,de fa largem . (
M. A
DANSON.)
BLIEMA, f. f. (
Hifl. nat. l chtb)'olog.
)
nom
d'un
p.oiífon d'
Amboi.ne,afféz bien gravé aux nageoires
ven–
trales p res q ui manquei;i t , pa r Ruyfch , dans
fa
Col–
leélion
11011ve/le des poi.f!o11s d'/lmboine , p{anc.
//JI,
11°.
5,
page
1 2 .
II
a le corps extremement court , trcs-comprimé , la
tete , la bouche
&
les yeux petirs.
.
,
Les nao-eoires font au nombre de fe pt, dont deux
ventrales ;u.deJfous des peél:orales, qui fo nt médiocre–
ment g randes , arrondies; une dorfale fo rc longue ,
cot¡¡me fendue en deux, pl us baffe devane q ue derrie–
re ; \líle derriere l'anus , plus longue q ue profo nde ,
~
une quarrée ou tronquée
a
la queue.
De
ces
!1ª–
geoires deme fonc épineufes ' favoir' la dorfale qui
a
cinq rayons· antérieurs, épineux,
&
celle de l'anus.
Il
a
le dos purpurin,
les
cotés blancs , le venere
bleu-clair,
&
le deJfus de la tete entre les yeux marqué
de plu!ieurs taches.
~plités.
L e
bliema
a le got'.it de
l'~lofe.
R emarque.
Ce poiJfon fe range naturdlement dans la
fami lle des fcares. (
M.
ADANSON. )
BLOIS , (
Géogr. ) Blefa: ,
ancienne ville
~e
la gé–
néralité d'Orléans , capitale du
Bl~ifois,
avec un éve–
ché
fu ffragant de Paris , érigé en
169
~ .
11
y a un
chateau royal ou
fue
tué le duc de Gu1fe p ar ordre
de H enci IIL en r58S , pend ant la tenue des érats.
. C'eíl: la patrie des PP. Morin
&
Vig nier de l'Ora–
toire, <;élebres par leur profonde connoilfance des lan–
gues
&
des anciqu irés ecclé!iaíl:iques ;,de J ean Bernier,
médecin , aute ur d'u ne
Hifloire de Blois
(
non Bornier ,
comme die Vof.o:ien ) ; de L ouis Hubert , auteur d'un
Cours de <fhéologfe ,
&
d'Ifaac Papin. Elle eíl:
a
13
l.
fud-oueíl: d'O rléans ,
2 1
nord -eíl: de T ours ,
&
40
fud –
oueíl: de Pari s. (
C. )
BLOM -KR ABBE ,
f.
m.
(
Hijl. nat. Infeflologie.
)
cfpece de..
crab~
des iles M oluq ues , affez
bi~n
gravé
&
enluminé par Coy.:tt dans la fcconde pame de íon
Recueil des poiffo11J d' /lmboine ,
au
nº .
172 ,
íous
le
nom
de
krabbe-marine d'.Amboine.
Son corps eíl: ell iprique, pointu au deux extrémi –
tés q ui fon t fes córés , une fois plus large que long ,
bordé en de vane par douze épines , Ílx de chaque có–
té
dont les dix antérieures font bleues. Ses pan es ,
au ' nombre de dix , ont les deux p inces égales,
&
les
ongles coñiques , pointus , un peu courbes.
.
L a cou leur dominante de fon corps eíl: un beau
J3ll·
ne taché de rouoe
&
de petirs points blc:us avec des
lignes bleues.·
L~s
partes font brunes
a
ongles bleus.
MtZurs.
L e
blom-krabbe
eft commun dans la mer des
iles d'Amboine.
Remarques.
Coyett die avoir obfervé aux iles d' Am–
boine un
fL
grand nombre d'eípeces
de crabes de
~ou
tes les couleurs, qu'il croit que ce gen.re _en contiene
plu!ieurs mill iers; il pouvoicfe borner a d1re pluficurs
~ent<1incs.
( M. AoANSON.)
F I N D U
e¡'
O M E P R
E
M I
E R.
e.bf;a!ec!
ac1on
1
d•
p,
OfPA.'flülfllfO ::E
f
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e11r; _....,..
i
6 MARl952