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]'Cnt. aux moyens

p loyer contr'eux.

BLE

de

deíl:r~éti"on

c¡u'on pourroit i:m:

On

ª.

fouvenr obfervé qu'il

s'a~tache

eles pucerons

aux racrnes du froment, dont

les plantes jauniffrnt

peu-a-peu

&

péri!fent enfin.

H

y

~

des eíp.eces de foarabées qui s'in!inuent dans

la pri:1c1palc racrne des avoines,

&

qui en dévorent

tome

la fobftance interiéure.

L es

tu~aux

du froment font quelquefois dévorés'

par ele pet1ts vers blancs, qui fe logent ordinairernent

entre les premiers nceuds

&

les racines.

.,

On trouve quelquefois d ans ks épis verds des in·

feél:t:s qu'on nomme

flaphili11s

;

les uns font d'un rou::'

ge de carmín

ttcs-vif ,

&

les autres font noirs.

M i

Tillet en a donné l'hiíl:oire dans les

Mémoires de l'áca-,

dfmie

do

Bordeaux,

imprimés en 17 55.

B.:aucoup d'autr'es iníeél:es , dit M. Duhamel

1

s'at–

t achenr aux grains, lorfqu'ils font encore fur pied,

m ais fans cauíer un dommage fenfible. M . Tull avoit

<lit qu'on s'en

apper~oit

a

des t aches naires qu'on voit

for la paille,

&

qui font peut-etre leurs excrémens:

quand

ils n'endommagent la paille qu'apres que

le

grain eíl: rernpli , ils n'y font aucun tort ; auffi les

fromens hatifs ,

&

ceux qui étanr femés

les premiers,

muri!fent plutót '

font

le

moins endommagés par les

iníeél:es.

Les meilleurs moyens d'évirer ce peuple innombra–

l:>le d'ennemis, eíl: de ne fumer les terres qu'avec de_s

fumiers bien confommés, ou avec des engrais qui n'en·

gendrent point c\'infeél:es' comme la chaux étant me

lée avec Ja terre,

&c.

M. Navarre dit qu'en Péri–

gord , on met deux ou trois charettes de fumiér chaud

a u pres des pieces enfemencées,

&

que tous

les infe–

él:es du voilinage s'y reti rent. Il eíl:

.a

préfumer que

d e

tems en rems on brille ces

tas ele

fumier, fan s

quoi ce íeroit peut·etre un moyen de plus de multiplit:r

te que l'on veut détru ire.

(

M. BEGU!l.LET. )

*

~

BLEMMYES

ou

BLEMYES ·,

(

Géogr.) Les

ancims géogrophes

font mention

d'tm

peuple de

ce

no111

( fabuleux fans doute

)

qui n'avoit point de téte.

C'eíl: une

fa ble que ce pcuple n'eut point de tete, mais il

::i

réel–

lement ex iíl:é. On ne peut pasen douter. Les

Blémyes

furent vainc us p ar l'empereur Probus , comme le r-ap·

porte Vopifcus dans la vie de cet emptreur. Trois

cens

Blémyei

forent tués fous l'empereu r Valens. //

oyez

T l'llemont •

Hifl.

des empereurs,

tome

V,

p.

1i:>6. Bo–

chart tíre

le

norn des

Blimyts·

d'un mot Hébreu qui

fignifie

f ans cerveatt,

d'ou

elt

née, dit-il, Ja fable que

ce peuple n'avoit point de rece. D 'amres ont die qúc

les

Blémyes

tenoient leur tete

li enfoncée entre · Jeurs

hautes épaules , qu'on ne la voyoit preíque point. Mo·

réri a donné un afTez bon article des

Blémyes.

On peut

le

confulter.

Letters far

l'Encyclopidie.

Voyez auffi l'arti–

clt: fuivant.

BLEMYES, (

Hijl. anc.

)

Lés

Blémyes ,

peuples.

Ethiopiens , ne fe firént conn o!tre que dans la décaden–

c.'é

de l'elnpire romain. AcCOllturnés

a

vivre de bri–

t andages , comme les Arabes leurs voilins ,

ils dé–

d:tignoienr

les richeffes de l'agricultl1re. Les ravages

qu'ils exen; oient íor les

frontieres de l'empire, enga–

gerent P robus

a

leur faire une g uerre dont,il ne pou–

voit rétlrér ni gloire ni fruit. Son but etoit d'exter·

tniner cette race féroce qui , combattant fans ordre,

fut

v ai'ncoe ádffi-tót qu'attaquée. Les captifs qui kr–

v ircnt

a

fon triomphe, étoient fi noirs

&

¡¡

difformes;

qu'on les prit pour des moníl:res ou des animaux in–

connus. Sur la fin du rroi!ieme !iecle, ils s'unirent

au x Nabatiens qui, ayant le memi:

pencha.nt

au bri·

gañdage , répandirent la cooíl:ernation dans plulieurs

provinces de l'empire. Dioclétien crut pouvoii' adou·

cir ltur fé(ocité en

leu r affignant des terres

a

c.ulri–

ver;

&

pour les affoiblir, il en tranfporta un grand

nombre dans une

?le

du Nil: il leur

fit

barir des tem–

p les,

&

leur prefcúvit un cu he conforme

a

celui

des

Romains, afin de les familiarife r avec l'idée de ne

fo~mer p lus qu'un meme peup le avec eux. lis forcnt in.:

B L E

875

frnlibles

a

ces bienfairs. La religion étabiie pour ré–

g ler ks mceurs, ne les rendit que plus féroces;

&

c'eít toujou1's l'effet q u'elle produit chez les barbares,

qu i la font fer.vir

á

ju!l:ifier leurs penchans. lis ne pu•

rent s'aíl'ervir

a

vivre du produit de leur travail,

&

imp~ti.ens

de jouir , ils

concinu~rent

leurs brigandages.

J

uíl:Jmen qut employa

Je

gla1vc:

&

la violence pour

étendre le chriíl:ianifme, leur

fit

une gucrre fanglan·

te. Leurs temples furent démolis, Jeurs idoles furent

trant"portées

a

Bizance ; mais on ne put nfoffir

a

leur

faire embrafTer Ja morale évangélique. Depuis cette

époq ue, ih ne figurercnt plus dans l'hiíl:oire,

&

on

ne

s'apper~oit

de kur ex iíl:.ence que par des incurfions

palfageres.

(<J.'-

N.

)

BLESSER, v. a.

(

Gramm.)

frapper ou fer-I'er

vio~

lemment quelque partie d'un corps frn!itif. Lt:s corps

ble!fent en faifant des contulions ( les in!trumcns

blef-

fant

en faifant des plaies.

(t ) ~

l

BLESSURE, (

Chirnrg.

)

affeél:ion eu lé!ion de

quelque partie c\'un corps , caufée par up

iníl:rume~t

externe

&

fenlible , ou par un effort qudconque. Les

blef!ures

fe rapportent aux plaies , aux é:ontufions , aux

brulures, aox traél:ions , aux luxations, aúx fraél:u·

res , aux ruptures ou déchiremens des tendons

&

des

fib res muíc u\aires ,

&c.

ainli

J~

térme de

blef!ures

qu'on

p rend ord inairement pour le

fynonyme de plaie, ne·

l'eíl: en effet qu' autant que

l'éípece peut !'erre avec

fon genre. Ccp.,ndant on comprtnd fous"ce terme par–

ticu \ier ,

~bus

les défordres catites

a

nqtre machi ne tant

par les lníl:rumens de guerre que par quelqu'autre cau–

fe violente.

Les fuices d'une

ble.f!ure

font plus ou moins

dange~

reufes , felon qu'elle eíl: plus ou moins con!idérable;

il y a des

ble.f!ures

qui font accompagnées d'accídens

les plus frn¡ioles, tels que l'hémorrhagie, l'inflamma–

rion, auxquelles fuccedent a!fez fo1.<vent

la gangrene

&

le fphacele,

&

pour la cure defquelles la chirurgie

n'avoit en général employé que l'ampmation. M. Bil·

guer , chirurgien des armées du roí de Pruffe, tache

d~

prouver dans

ía

difTertation

fur l'inutilité

de

l'ampu–

tation,

qu'il ' eíl: pdíllble d'évirer cette opération,

&:

il appuie fón 'íyíl:eme fur 1es moyens curatifs qN'il a

employés

&

.qui lui ont réuffi,

fuivant fes obft:rva·

tions ; nous allons donner en

raccourci

les moycns

dont il fe fert pour prévenir l'a(Tlputation dans les cas

d'une

blejfure

a ec fracas dans l'os

&

plaie confidérable.

Lorfqµ'une partie , . cornme

le

oras ou la jambe a

été tellement f.racaífée par une baile ou boulet , que

l'amputation paro!t inevitabfe, M. Bilguer , fans s'ef.

frayer, ni

fe

prelfer, examine la partie lllalade avec

tou te l'attention poffible; il débride ou fait des inci–

fi ons a!fez .étend ues pour fe

rnettre

3.-

portée de dé–

couvrir

tome

\'étendue du mal,

&

afin de: préveni r

les fuites fune(\es de l'éretifme o.u de la teFtlion con·

f¡d érable

a

un tendon O\l mufcJe demÍ-COUpé

Oll

dé·

ch iré, il eoleve , autant qu'il

Je

pellt ,. mutes les ef–

quilles ou fragmcns d'os br-ifé , dont hr réunion avec

Je

corps de l'os ne paroit par probable , évitant fur–

tou t de ne point ébraoler celles qui paroilfent pou–

voir encore

fe

réunir : apres quoi il

rapprocl~e

les

chairs en les comprimant un peu,

&

il dirige la fui·

te du traitement avea toutes

le5

préca·utions & la pru–

dence qu'exiaen.t les accidens, tels que la gangrene•

Je fphacele

&

la carie , dont nous avoos

renvo~é

Je

détail , quani aux- rnoyens cmatifs , aux articles qui

fonr fo us leurs noms.

Ríen ne r-épugne fans detite plus

a

l'humahité que

la néceffité eu fe trouvent . les chirurgiens de mutiler

leurs femhlables ;

&

il eíl: bien naturel de cbercher

3.–

profiter de tous les moyens qui peuvent nous faire

éviter d'en venir

a

de pareilks extrémités. Quclq ue

féduifant que foit ,.

a

cet égard, le fy freme de M.

Bilgue'l , il-e!l: des cas,

&

en bien plus g ran? nombre

qu'on ne le penfe, ou l'on efr obligé d'avoir

r~c~m~s.

a

cette cruelle relfource : d'ai lleurs les grandes 1nc1•

fi.ons

qu~on

dl:

~pligé ~<;

multiplier beaucou¡:i; 1'ex.-