Table of Contents Table of Contents
Previous Page  342 / 902 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 342 / 902 Next Page
Page Background

;~6

AME

..

gne

&

detnle

d.'ouvertur~,

bl¡¡nche ; C:ompoft:e d'u)l

ca)ice de quatre feuilles

&

d'une corol,le .a quatre pé–

'tales clliptiqucs , pointus , une fois'

pl¡i~

longs quF

larges.

Van~Rheede

naus laiffe ignorer

li

cet,re fteur

a

.des étall}Ím:s;

&

par c.o.nféquent

die

dl;

male ou

(i

~lle

eíl:

hermaphrodite ftérile

¡

il. naus appre¡id feulc,–

;ment que

ja.ma.is

an ne

h1i

vait de fn¡its.

feut·~tre

Jes é¡ amines

&

le I?iilil font, ils trap peu fc;nf¡l.Jles dans

.t1ne fleur auffi petite; ,peut-écre auffi

l~

frµit

f~roit-il

,ur¡e capfule qui,

~var¡t

de s'auvrir, 3Ura été prife

paur un bouran de la

~eur,

&

qui

s'ouvr~nt

a

qua–

cre battans dans fa , ll)aturité, al!ra éré cor¡fondu avec

des ,fleurs p¡i!Tées ou ,flérries, qui

au~on~

perfi,¡adé lc;'s

!nqícns,

~

Van-Rh.cedc fur leur rappart, que

l'aflle/pg

ne .

portÓit point

d~ f~uirs.

1

.., .

·

~"litis.

Au rcíl:e cct arore n'a aucune odeur.

S~s

fc;.u_iUes .Pnt une

f~veur ac;i~e,

&

fes fleurs, ain!i que

fa.

racine , font

tres-amere~.

.

.

'

Ufages,

Sa racine eft. tres-eíl:imée, p are.e qu'i!. fuf–

.fü,

fel!J!)

les

M alabares,

de

la porter fur Coi pour erre

préfcpré des acciden,sJacheux qui réfulcent

~ l~ , mor.íure des. ferpens ,yer¡Íll}eux.

Ref!Jgrques.

Quoique Van-Rheede n'ait ríen pu nous

apprendrc des fruits d!= l'

amelpq,

~ela

ne qoit

p.as

nou&

~mpec:h1=~ ,

de

c~a!fer

cet arbre d'apres

le~

caraél:en:s

_c¡ue fol!_rnjffent· les autres parties qui en fQl\t' connue4.

.l\iní).., en exarninant fes feÚilles , on vQit qye les tq–

bercu)e~

qu'elks parcent

a

l'aiífdle de cha.cupe de leurs

nervi¡_res, peuvent erre comparées aÜx fo!Tc;ttcs que

~orten~

aux rncmes ,

c:ndroi~s l~s

feu illes dq bois

efe

guíttare ' .

cilharaxylon,

·a·auran't plu·s qJ•elJés Tont oP.–

.¡iofé~s

f.º

~roix .

<;Qnirnc elles-;- mais fes fleurs polypé–

.tales regulieres , nous font

v~ir

IJPC

n:ífeniP,lance p lus

prochaine entre les

plante~

.

cf~

la

fo

mi

111,l

des cifks .

Ἴ

ce: genre dóit etre placé. a([ez pres de 1'.arpeli ;

qe

far.te

que les l\1al¡1bares ; qui ont coututp<; pe regar–

.der cc:s dc:ux

plan~es

comme deui¡:

efpece~

ii'ur¡

m~.flle genre, font bien Jllus

prach~s

de J¡¡.

v~rí~~

c;¡ue J ean

·cammelin ,' qui ; daiis' ft:s nores, prétenc\

q\l'elle~

ri'ont

?-Ucqne afllnité; d'¡¡i\leµrs

1'{ln¡elp1

c!iffere

a

1

utknt que

l'ameli de toures les aurres planees q ui

ponen~

le

nom

oc;

racint des

ferpe1u. (

M.

A pANSOlj; )

.l\MENITE' ,

f,

f. (

Pf;ilpfopbie mortife, Belles-Let–

tres.

)

C'eíl: dans le caraétere , dans les

m~urs

ou

dans le lángag¡,, une

douce~r

accompagnée de poli–

teífe

&

d1=

grace,

L'améniti

pr~vient,

die atrire , elle

• ngage , elle

fai~

fouh;\itcr

pe;

vivrc av<;c <;elui qµi

~n

~~~

-

U n peLiple fauvage peut ;¡valr de la douceµr; mais

}'p111éitité

n'appartjent qu'a un peuple civililé,

. L a foci f. té .des ho111rnes c:ncr'eux ,

&

fa)ls tes fem.

ftlCS ,

auro'it

~rop

de rude{fe; <;e font elles , qui , par

l'émul a~ion

d'agrérnefls qµ'elles leur

infpiren~,

leur don-

nent

de )'

a111énité.

·

.

¡Jménité

fe

dit auíli '

&

clans le me¡pe fens , du

íl:y–

Je c!'µn

~crivain

;

&

c~tte

q\lalité conviene particu–

liérement au fami lier nol>le

&

a\.lX ouvrages de fenti-

111ent. Le llyle d'Ovide, celui d'Anacréon, celu i de

fantenelle ell: plcin

d'amén'ité.

On peut auffi le dire dµ

fiyle héro'jque;

&

c'e(t une des quali¡és de la profe

.de Télémaque.

'

L 'aménité ,

la dé)jcatefTe, la molleífe du íl:yle,

fa

'fo ibleffe mcme fympathifent enfemble. On ne dit point

.d'un íl:yle vigoureux, é¡iergiq ue

&

fon , qu'il a de:

l'aménité.

(

M.

MAR MONTEL.

)

_AMENOPHIS,

(Hijf.

d'Egypte.)

fils de Rampses,

ro1 d'Egypte, fut élévé fur f9n rróne' qu'il fouilla par

fes cryaurés. L'hiíl:oire nous

le

repréfente camme un

~yran

féroce, qui ne rparche qll'environné de bour–

~eaux

&

.de viél:imes , qu'il immolc

a

fes capricc;

&

fe~ fo_up~ans.

Les Egypriens , acqblés p ar un maí–

_t re m¡pitayable, qui les dépouilloit

ii

fon gré de leurs

poífeffions pour prononcer )'arree C!e leur mort ou de

lcur efclavage , fortirent de leur abattement

&

tour-

3-caup devenus rcbelles , ,¡¡s appelleren't

a

le~r

íecours

le roi d'Ethiop ie • qui les délivra du monflre qui

n·u~

AME

. ,

a...

.

'!bit de fon pouvoir que pour tout ofer

&

tout enfrdn–

dre.

~elques-uns

r¡:q:¡pnoiífmt en iui le Pharaon dont

Je q;eur endurci fot infenfible aux tnervei lles opéréc¡

par le condL1éteur des ·Ifn¡élites:

(r- N. )

AME RIQUE , (

Hijl.

&

GéQgrt1pbie.)

L 'hiíl:oire du.

monde, n'offre point d'événernent plus fing ulier aux;

jeux des Phi)afophes, que la découverte_du nouveau

_contincnt qui , ave¡;

les

mers qui l'envirannent, for·

me

,:out qn }¡émiíphere de notre ·planete , dont les an·

,cie¡is ne

connaiífoi~nt

s ue cent quatre-vingrs dégrés

:cJe

longitude' qu'on pqurroit meme, par une difcuf–

f!on rigoureufe , réduire

a

cent cre11te, car telle eíl: l'cr–

·reur dé Ptolémée. , qu'il rc:cqle jufqu'a ccnf ..quaranre–

'J¡uit dégrés

&

d'av¡rnt;ige !'embouchure orientalc du

Gange, qui ;par

les

obíervations des aíl:ronomes mo–

'.Pernes , fe troµve . fi11ée

~

enviran cent huit; ce qui

:donne, cprpme l'on v.ait, un ex;ces de quarante de–

.&rés de longitude dans Pcolemée,

qu~

ne paroit avoir

cu aucune notion fur le local, au-dela· de ce que noua

_l!ppclh:ms la

f;ochincbine,

gui eíl: par conféquent

le

ter–

me

orjen¡ªI du Q19npe connu des anciens ; comme no–

lr~

premier m¿ridiep eft Je terme de ce monde connu

-vers

l'a~ddent.

-

· Vou!oir que les fhéniciens

&

les Carihaginois aient

·voyaj,é

~n

At11ériq11e,

c'eíl: une: opinion réellement ri–

<)icule,

~

;¡ulli pe4 fondée fdr des monumem hiíl:o–

'riqµes , qu<;

tQu~

ce qu'on a dit de nos jours des

:prérendues'

nav,iga~ions de~

,Chinoís vers les plages du

').Ykici~ur·

Nous fa,vons par les recherches fai cc:s

a

Pc:–

~in

, que l'ogvrage

é\~ns

lequel on ayoit cru trouver

quelqµ c:,s

~races

de ces navigations vers les plages du

ºMe¡cique, eft un roman pour le moips auffi gro!lier •

·q.ue

res fiél:ion s r<1pportées par Elien (

lfifl.

diverf. lib.

llf.

) ,

¡¡u fujet d'µn 'pays imaginaire , touc rcmpli d'or,

,~

·qui · a paru ¡¡yqir la plus parfaite conformité .avec

'll: Peróu

ª \!X

yeu~

de p.lufieurs favans , dont

le

1uge•

mem·

é¡oi~ tres- born~.'

Q,uoi qu'ait pu en dire Vof•

¡¡;us , dans fes

comment~ires

fur M éla ,

&

M. Huer.

"dan's fon craité du com'merce des anciens; ou il cite

..Íes

~nnale¡

¡{Ormus ,

'que perfo1iné ne connolt, il

dl:

certain que les Chinois n'ont pas fait des voyagc:s de

~or¡g

coL]rs ;

&e

en '

1430

ils n'avoient aucune notion

'fur

l'il~.

formafe qui n'eft .qu'a dix-huit lieues de leurs

córeS'." S'ils avoient été dans l'ufage de faire de1>

vo.

yages ·de long coµrs,

Jew

ignorance en Géographie

ne: ferolr.pas auffi prodigieufe qu'elle l'eíl: enc9re aél:ue).

Jement , ¡¡u · point qu'ils n'ont jamaís été c:n érat de

levc:r Ja caree de la Chine;

&

quand ils ont vóulu avair

µne carte de la Chi ne, ils ont du

y

employer des

fa¡.

ropéens

1

dont nous co¡¡noi!fons le travail , qui eíl: en–

'core bien éloigné de ce que la Géographie po!itive

pourraít exiger au fujet d'unc:

fl

vafte région de l'Afie.

S_'il

y

a un peuple en E urope qui ait effeél:ivemcnc

'fréquenté quelques

~ptes

de

l'¡fmériqut

fcptenrrionale

a\>ant ' l'époque des navigations de Cólomb

&

de Vef–

puce, ce font les Iílandois

&

les Narvégiens; puif·

qu'on ni:

f~t¡roit

diícon venir qi1e les uns

&

les aurres

n'aient fait avant le xv

fi~cle

ejes établiffemens au

Groenland , qu'on doit envifager aujourd'hui cor:nme

une partie du nouveau

~onrl nent.

Mals il eíl: e!Tentiel

d'óbfervtr ici, q.u'on ne feroit jamais parvenu a dé–

cou vrir le centre de

l'Améri9ue,

fi l'on n'avoit pas

trauvé d'autre chemin poµr

y

pénétr<Zr que celui du

Groenland , oli les glaces empec hent qu'on ne: voya–

ge fon avant dans les terres ,

&

ou les glaces empe•

chent encore qu'on ne navigue fort · avant vers le po·

le. D'ai!leurs Je d¡¡nger de ces parages, l'exceffivc ri–

gueur du climat ,

le

défaut de toute efpcq: de fubfi·

ftance ,

&

Je

peu c!'efpoir

d'y

trouver des tréfors, euf.

fen'c fuffi pour reburer les navigareu rs les plus déter–

minés. Chriíl:ophe Colomb au comraire découvrit en

·1492

une rourc aifée ;

&

quand on le voit s'élever

jufqÚ'au xxv dégré de latitud e nord, pour faifir ce

vent d'eft qui regne ordinairemenr entre les rropiques,

&

aller enfuite prefque en droite ligne

a

\'lle de Sainr–

Domingue, on li:roit tenté de croire qu'il favoit cerre