·
32i
A M B.
~
q.uo1qu'elles áient
l'app\lrl!n~e
d'Llnt tt>tolle ,
:t"n~
h'en on
t cepen4ar¡t d'¡¡utre caraé_tete _q tle la couleur,
tomme
da.ns,la tul ipe; car p'ailleúrs i:lles n'.c,>0t .qu'u–
ne frruéture groíl}ere, une:
fub~ance
épaiJfe; e_lles. tie
tóm)Jrnt qÚe )or(qu!_elJes font pourries; ·el_lts f.ont
.torp~
3vec la n¡oitié
i.nférie~l re
de
l'ovair~
fur lcquel
.ell~s
.fo~t iry¡p) anté~s
pa,r
.é:t~~es;
enf)n
~e
n'ell:
!JU'~.n
yra,i
tali.ce.Sur l'a _tre moltle de
l'pv~1re
font t1tta,cl1ees
~l}viron quarante étamirv:s foifant corps avec .Jui,
&
d,i·
f
pofé,es fnt
4c!:JX
'ra¡¡gs
1
do,nt J'
i.Qt#i,eur
e.fiplus tourt
1
fo¡c fe
r,rées,contigues aux feuilles
~t.¡ caJi~e,
&
deux
.a
tr.ois
fo.isplus CO!
Jrtes¡:¡li'clks: ce font des
,filtt~
p!ats, porpnt
y~rs
!
e.urc1wémjcé qui
;!):
plus la¡,
ge, une antheré oblongue, j aune, qi.¡i s'oi¡yrc longi–
~udinalement ~n
deux loges,
&f
qui
r~eand
une pouf.
f¡ere
top1pofée
d~
molécyles ovoides, blanchams
&
tranfparenres. -!Au milieu de ,cette fleur
~
de ces
fra–
rnines qui .cO\¡vrei¡t entiérement l'ovaire , ct:lui-ci ne
paroit que par Tes quinze ftigmates plats qui
ran:ipei¡~
fur foq centre
1
cqmm~
auta11t de rayons en rofe;
j-:1\1natres,
plu~
étroits
~
leur origine;
!!if
arrondi~ ~
)eur extr'émi'té. -Cyt 6yaire , en múrilfan t, deyient
ÜHe
,cap,fi.¡le charnue, fpherique
J
d'un pouce
a
un pouee
&
demi de giametre,
~omparable
a
celle du payot ,
parragée de m¿mc: en qoinze rellules par autant ·de
,cloifons· ñ'ltlnbr.aneufes un peu •.cl1arnues, dont les
pá–
rois f.int
l!ouvq~es
de femences qui y (ont attacirées
horizontaJetnent. Ces grain-es font
ovoide~,
fort peti·
tes.' _d'ábord
~l;mches ~ -Cn(~it~ ~e~drées
dans !eur
1!1~pmttt,
fzyalitls.
Tolite cette plante a une faveur aqueufe,
Ufages.
~e
t 4bercuje qe fa rae ine , qui dt c_harnu
1
plu~ ~e11qre
que la
chat~igne,
'&
d'µne' faveur aq ucu–
lt: ,
.aíl:ringetite", fe mal)ge cru d ans tous les pays•·ou
~lle
crqlt.
~I
'a -plu• de goút ftant cuit
da~s
)'eau oq
for )es
c~arbqns. C'e~
uqe grande retTource da.ns lq
fems eje dil\:'t:te., ·On mange aum commun,étpcnt
les
grair¡es de
)'lm¡bel·corr¡me
cel>les du pavor;, mais
av~c
cette dilférence qt:ie celles-ci rafrakhiífrnt fans a(fou–
pir,
8?
qq'or¡ "'en
peu~
manger cinquante tetes fans ei¡
étre incommodé,
'
•
Re,;,arques'. .
Les anciens ap,pe lloient du nom géné–
ral de
lotos,
toqtes ks
plante~
qui, a4
c.jéf~ut
de5
nour~
ri~u res ordínaire~
, poljvoient y fupplécr ; le
diofpyri!
ou
glfaiacafla,
le
rr¡icacoulier
ultis,
le jujubier ,'
&
le
lau rier cerifo, furent de ce nombre par:ni les arbres;
&
il n'eft: pas douteui¡ que
!'aihbel
ne foiF le
lotos
.Jigy·
plia
ou Je lotos des marais , décrit par Théophraíl:e ,
liv.
Jf/,
Fhap.
to.
&
par Pline,
liv.
XIII, chap.
17:
S¡¡ racine eíl: appellée
corfio11
par le• Gr ·cs, («Ion Théo–
phratle ,
kélangu
~u
Malabar,
galw11
aux lndes ,
&
tat
a~ ~énégal~
·
·
~{c!Jllde
e/pece.
'11\RECA·AMB EL.
J.,'ar~ca-ambtl
'eíl:,
felon Rheede, une
a~tre
efpece
Wambet_
dont il doone la d.-fcripcion
fu ns figure 'dans
fon
Plortus Wla?abaricus,
vol.
XI, ·pav ·5z
,
qui n'en
p1ffcre prefque qq'cn ce qu'elle eft •plus hame, qa'
e]lt
a -fes fiey rs un peu plus grandes, moins •rofées,
plus blanches ,
rele~ée~
q' un petit tubercult: a4
cer¡~
~re
dq thgmíltes.
'
Elle a les
mé'rne~
vertus ;
~
indépendammen t de
l'ofagc qu'on en faic pour la nourrjcure, elle fcrt au(.
fi,
bieq qu 'elle com01e rerr¡ede dlhs
pl ufieur~ 01al<!die~
?il
iJ dj: nécdfaire de rafraichir. A cet
~lfet,
or¡ con–
fit
fes graines ai.¡ fuere pour
le~
manger au befoin . La
.écoétio11 de
fa
rafine fe boit da11s les difficulrés d'u
0
rrner. S"t:s frq illes
•pilée~
ayee celb de
l'ollel
ambel
qui
éíl:
un 'ftratioce,
&
cuitcs ctans k bcurre
fon;
-un
íl:er!1Ll}atoir~ tres-rcc¿mmand~
·pour
le;;;
do~leurs
éles yellx.
(
'M, AoAJ>¡soN.)
·
AMBER~
1
(
<!éogr. mod.)
montagne qe Suede,
aans la Gnth1e orientale ,
a
deqx 111ille& de Wad !k-
1la. Elle eíl: fi hao.i:e, que de Ion fomrnet l'on décou–
vre cinquance 'clochers; ce qui cll: bcaucoup dans une
AMB
.Contrée
O~
leiJ villes .& ,les villagcs
M
font
pas
"fort
rappr9chés. l,/on parle auffi d'une large pierre plan:
qui fe ,trouye
a
~e
fommtt'
&
que l'on
c~oic
etrc
l11
.tombc d'µn des anciens
¡
ois du pays.
(D. G.
)
AMBETTJ ,
f.
m. (
.
Hi.ft.nal. Botanif¡ue.)
herbe
.annuelle qui croit au Malabar, dans les cerrcins
fa•
.blonneux ·
&
p\erreux. Les BralTles )'appellcl'lt
,'/Jmbet•
ti
,
.&
les Maláli>ares ,
tsjeria .11arinam
puli ,
nom
joUJ
lequtl kheede en a publié une affez bonm: figure dan$
fon
flort1~s
Mtifa/rarims
,
vot. 1
X,
plambe
LXXX//I,
page
167.
,
·. Ce.tte plante .n'a guere plus de deme pieds
&
.dcmj
a
trojs pi¡:ds de. longueur,
&
ell: ordinairement cou–
,chée ÍOLJ s le poíds ,de les feuilles
&
úe fes eiges, qui
font charnlles; aq ueufes-, cylindriqucs, noueuli:s, rou.
ge-brun , apres
&
rudes par les poils )ongs do.nt .tl–
)es font
.fcmées
fª
/!t.
la ,
de
trois a cinq lignes
de
diamctre, ,comme )a tlge d'ou elles fortent en petit
.nombre , •pifpofées alternativement
&
fur un mémf
pla.n. Ses feuiHes feme p'\lreillement alternes
&
éten–
,eues
.f
ur
µn
.meme plan, caillées en cceUI alongé; mais
oblique, de pl'<IQiere qu'un
d~s
Joec:s .eíl: bcaucoup
plus long que
l'aucre~· ~
forme une orejllc: qui
r.c-
- ,
tour.nefur
Je
pédjcule: kur Jongytur ell: pe quatrc
a
cinq pouces ,
&
leur )argeur une fo is mojnd re: elles
font charnues , mo¡ies , OQdées fur le\]rS
bord~
,
PlJ
níarqutc:s
dt:
quinze a yingt crene)ures rondes, inéga–
}es, temées
~a ~
)a
de qtrelqoc:s· longs poils blqncs
,qui leur donnent un peu ·de rudelfe, luifaares, cj',ul)
:vd·d-~ai
1
relevées en 'dclfous
tje
trois
ce}
tes principa•
les,
&
porcées for un pédicule cylindrique,' rou gt:%–
~re, ~roi$
fois plus court qy'dles, accompagné
'ª
ÍOJJ
origine de deux
!ti
pules 'ell ipriques, pointues
1
larges
fllCm
br-l!neufcs
&
blanchacre's,
· ·
1
De l'¡¡iffellc: de chacune des
fruille~
fopéríeures fort
un péduricult: cylinJrique , long d'uo pouce,
-termir¡~
par un corymbe de deux ou
trois fle4rs blanches,
tres- luifances
&
tres-brillal}tes, ou étiqcelal)tes,
fem~
aum de poils, de fix
a
huit lignes de dii¡IJletre, por–
¡ées chal:une fur un pedunoulc particulier , rrois
OlJ
Auatre fois p!u coort qi.¡'c:lles. De ces trois fleurs,
deü?< font 'fc:mei les , la t!'oifiemc eíl: male : celle-cj ejt
)a plus recice; elk conii íl:e c:n un feul calice coloré
partagé jufquc:s vas k bas en quatre feuilles dhpti!
quc:s , . éy!1ftes_, done ,
de~x
ºPPº!-ées plus
~ti tes
;
&
en hu1{ etamrnes
tres coµnes , a· antheres 1aunes
~
feffi)es
1
avec une apparence de bouton de !J:igmate
au centre. Les fieurs femcllcs confütent chacanc:
~n
un
calic~
coloré gui faic corps ayee j'.oyaire
~oniq ue
renve~fé ~
trois angles , qu'il furmonte,
&
au-deffus
¡:luque! il i:íl rnfferré
&
divifé en troi5 )obcs qui ir¡1i,
cent
~roi~
péta¡es inégaux , ellipDic¡¡ues , obtus ; oppo•
fés
a
fes angles qui font blancs
!!:i
Juifans cornrpe eux,
p-.'<!is veinés de rouge. Ces
fleurs n'ont
pa~
d'autrc co–
rolle qi
~·éc;imines
' 'ínais
leukme.nccrpis ll:yks four,
¡;hus chacun en deuJf ,
&
terminés par un
iíl:igm•t~
fphériq~e,
vi:rd, de force qu'il y a fix lj:igm?tes. L'o.
-'y·aire , qui faifoit auparavant parcie du calice, de–
yient en rpurifü¡nt pne capfule turbinée
a
trois
angle~
aigµs , arrondie en-delfus , poinfue cp-dclfou
, lar¡;c
pe fix
a
huit lignes
l
un
pet¡
moins
l9ngue ' p¡ma–
gée
intér!ememcnt en crois
logcs qui ne s'ouvrcnt
point,
&
qui conciennent chacune bcaucoup <le grai–
nes tres-fines, ovoides, d'abord blanches, enfuite rou-
gdtres,
·
·
Sa racine eft formée d'un paqoet de fibres char–
nue51 d'\lQ blanc rouffiirre, de deu,x pouces au
pi~
pe longueur.
·
!!zyalité-s.
Toute. cene plante eft aqueufe, d'une
fa–
ycur
am~re
dans
fes
racines
!
&
¡icide dans frs au–
tres parm:s,
Ufages.
Elle paire pour un cxcellent vulnéraire. Ses
feui tles cuites dans l'huile s'appliqul!pt fur les blelfu–
res. Arnorcics fur le feu,
&
¡nife~
en nouet avec un
peu de
ft!
dans
les dents creufes
&
gacées ,
&
fu r
les gencivcs enflammées , elles les neuoient
~
les af..
fermiffc:n
t.
•