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AFF

moyen de volr la troifieme i<lée daos la premiere ; je

vais l'idée de la figure fph érique renfermée dans l'id ée

cl'une furface dont tous les points fonr

ég~le¡nenc

éloi–

gnés du centre,

&

je vais l'idée de taus les points de

.Ja

furface également éloignés du cenire dans qne

maífe de cire

~

je vais done l'idée de la fioure fphé–

r ique renfermée daos la

mal.fe

ds: <;i re

en'?

queftion

¡·

fi-tot que ce rapport

eíl!

mis

deva.n~

mes

ycux ,

9i,¡'

on l'a

1

fait conoohre

a

mon ame , je n'ai

p~

m'ern"

~echer

de

~oi.r

que

_c~ue

maf'.e de cire étoir fphé- ·

nque. Je d1ra1 done 1c1 du. ra1fonnemenr ce que j'ai

rlit p lus haur fur lé jugement;

l'af!irmalion

en elle me–

me cíl: un éfat, une vue , une cci'nnoiffance, un fen–

timcnt írwolontaire dé l'ame qui · volr

le

vrai. E*–

prímer un raifonncment ne fera qu'indiquer le

r~p:

port que !'ame voit,

&

la man iere par le

fe0ou~s

de

laquel~e

!'ame voit

¡¿

rapport· en !re rrois idées donn

la tro;liorne eíl: contenue daos la feconde,

&

cel.le

-ci

contenant la troifieme , eíl: comprife dans la prem iere.

· 11

ne faut done . pas parler ·de

l'ajfirmaiio11

comme

d'une aétion libre

d~

l'ame, mais comme d'un état

de l'anie, qu'elle peut, fi elle veut,

manif~!ler

au ...

dehors , ou. deguifer par un difrnurs qui !'exprime

1

ou qui

ne le

repréfente pas. Je n'ajoure plus fur

et;

fujet qu'LJne rernarquo : o'dt c;¡ue par· la'

défini~ion

meme de

l'ajfirmation,

elle

ne

peut avoir lieu qu'au.–

tant que nous avo;is au moi ns. deux idées dans l'ef–

p,rit, dont l'une renferme l'autre ,

&

que oous voy.ons–

ou croyons voir ·!'une renfermée dans

l~a utre"

pour

ne faire cnfemble, par rapport

a

l'ame, qu'un leut

tour, u.n feul objet d'jdfo compofée; ran,dis q üe po\]r

ks fc::ns qui voient

le

jugeca1ent

é.cr

-it· on qui l'enten–

dent prononcer , elles forment un afTemblage de pie–

ces féparées , roais liées. enfem.ble I?ª r l¡ne copLJle.

'(

G.

M.)

AFF IRMATIVE, adj. pris fubíl:.

(

Gramm.)

011

fous -entend dans. l'ufage de: <0e mpr

le

fubítanrif

pro–

po.(itio'!.

Je me d érerrnine

I_>Our

!'a.ffirmatiw"

pour

b

11egar1ve ,

&c.

E

C.

C.)

AFF IRM ER, v. a. (

en Philof )

o'eíl: expri·mer la

connoifTance

&

le fenriment que l'on a, · Gu que l'on

fait feml:!lant d\1voir, q.u'une telle idée eíl: renft:rmée

dans tel lc autre idée. D ans la morale

&

dans le di–

fco urs ordinaire ,

c'd.t

dire. d'une maniere poli.tive

c¡u'une chofe eíl:.

·

.

· On

Pjfi1·me

ou íimplement, en. d i.fant que la. chofe

eíl:

de cette man iere, ou p¡¡r ferm,ent, en demandant·

c¡ue Dieu, qui fait tour

&

qui déteíl:e

le

men fon~e

;_

nous punifTe comme il' le jugera

a

propos,

fi.

le taic

ll'eíl: pas tel que

AOllS·

le difons Ctre.

Dans l'un

&

dans l'aurre cas , celui qui.

ojfirme- ,

pour ene innocent dans

Con

affirmation, doit etre bien

inftruit de

ce

done il parle , enforre que chacune des.

c irconíl:ances, dont il fain mention , luí foit connue

t elle qll'il la décri t :

en

fc::cond lieu., q·m: for. affirma–

t ion ne porte abfolument . que fur cela feul qui luí

e~

.réellement conn-u: en tr!)ifiecne fü:u-, qu-'il foit bien

convaincu que ce qu'il affirme

dl

exaél;cment confor–

me

a

ce

qu'il eonnoír.

*

AFFLEURE',

ÉE.

Voyez

AFPLEUlHR,

qui foit.

*

AFFLEURER, v.

a. (

//.rts méchaniques.)

C'~íl:

rédu irn deux corps contigus

a

un meme nivcaq. Quand,

au défatr t de pieri-es

affez,

grandes,

on,

eíl: obLigé

d'en mettre plufiem-s les unes for les aunres , pour

former une colonne ,

j.J

faut avoir

foi.n.

de les bien

•ffleurer.

*

A FICLICTFE,

1ve ,

adj .

<J'erme de polois.

Una

peine

ojfliflive

eíl: toute forre de peine

co~porelle.

En

Fraoce , les oens d-1.1

roi ou des leig neurs, ont feuls

car.aétere pm;"r condllFe

a

peiot:

a./fli[l_ive

cont~

les ac–

cufés , commt: dé-pofitaires

de

la. vtndtéte publ¡,que: Ces

fortt:s de pei.nes, roujours d iffammantes , ne dotvcn t

s'in flige r qu'avec beaucoup ck circonfpeétion,

&

quo

fur des pPeuves bien - coníl:antes.

L e. grand f/ocab11!.

Fro11c.

.l\ffLl<;T~ON,

(

'[héol. Mor.

)

e.iré

du

hain

af

crome

J.

jliéUQ,

clu ' verbe

,;f;go;

~¡ ·fi~ifie

propremcnr

~b?it?,

une chofe en la jeu<1nt contre terrc :

t1j/l1gere ad terram

Illaut.

Qn

emploie ce mor , pour déíigner rouc mal qui

accable !'ame

&

qui l'abat; calamités publiques

0

~

1

partiet¡liGres, infirmi tés ou maladies dou leureufes in–

digence ou pri11acion

de

plufieurs chafes néceffa¡'res ,

era1•ail

~rop

long ou trop pénible, mépris, conrradi:

&ions, injuíl:ices , perfécurions, contre-tems, accidens

&

revers, perta de biens, deuils occalionés .par la mort

de pareos ou de perfonnes qui nous font cheres , hon–

re

&

r-emords caufés par le fentlment de nos

~chés

&

ae

nos imprudences, la mort enfin avec taus tes avant–

coureurs , telles font les prio<;ipales

ojjiifiio11s

dont

la

vie

hum~ine

eíl: traverfée.

.JI

y

a

des

ojfiiflions

qui nous font difpenlees par

la .main-

de Dieu, c0mme

des

épreoves falutairc-s; il

en

eíl

d'autrcs q ui font une fuite naturelle de nos pé.

chés , ou qui

peuven~

erre envifagées come de juíl:es

chacim.ens que P

i.tu

no1.1s inflige. Les unes

&

les au.

tres n'ont ríen qui ne foit exaékmen t d'accord avec

les perfe&:ions de Dieu ,

&

la

fin

générale qu'il fo

ptQpofe .dan§ q:t trnivers, c'cíl:-a-dire, la manifríl:ation

de

fa

gloire ,

&

le J?l us grand \>ien de to.utes les <;réa,

~1.Hes

i

ncd

ligel'lt~s.

· On n'd t poi nt f.urp ris que des péc hrnrs, qui

per~

f-éverent volootaivement dai:is l'habitude du crime, forme

dx,pofés

a

div ríes

affl.iflions ,

qui font la j ufl:e récribu..–

' tion de leur condu.ite vicieufe. Mais oo trot?ve

érran~

ge q ue les gens

de

b.ien, que ks fiddes qui

ne

pe~

chent que par furprife , p ar inadvertence,

&

qui

fo

relev.enr b.ien•ÓE

de.

leur. pécQ.é par la repentance; ori.

trouve ' dis-je, étrange qu'ils foient aum expofés a :des

0J/litli~11s.,

'..ouvent

_me~e-

plus fe.nlibl.:s q_ue. celles dont.

lc:s mecll,ans Íi:lnt vríites. J'avoue que ce phenomrne fe–

roit-abfolumenr inex plicable, fi nous écions réd uits

a

CI\

chercher la

folu~ion

dans un

fy.íl:

eme p,urcment mondain. ..,

qui ne prtferrn:. que de m¡¡uvais có.rés <lans

les

fouf–

frances

de

cctte vie. Mais le

fy.íl

:eme de: l'évangile

>

d'accord avec les lumieres de la philofophie la plus.

pure , erl nous fai fan.t confidérer notre intéret

fpiri~

tp~l

8;c

éter.nrl,

OY-

.Je-fal ut de, notre ame , comme no-.

tre grande fi_n

a

laqudle toure

aut.re

chofe doit erre.

fubordonnée, nous . dcícouvre d_ans les

affl.ié1io11s

une

fourc.e.

d

'av.an

~ages

ineíl:imable's , quj eompcnfem birn

les difgraces pafTagere"s q ui les accompagnenr.

Je ne

nier.ai

pas que

les ·mam<

ne foicnt des-maux.

Si. cependant un mal quelcon que a des fuites , ou

pro~

duit des efl.:C: cs <;ap1\bks de dédomf1]ager avec. avanrnge.

de

ce

qu'il a fait fou ffri r, on ne niera pas qu'rl ne,

puiffe, ·

&

ne doive erre envifagé comme un bien réel ,.

&

que tour homrne raifonnable n'aimat mi_ei¡x l'avoir

que de ne l'avoi r pas.

Mai~

les

ajflmions

peuv:ent avoir des fu.ices de

Gettc–

nature, parce qu'une profpérité conftante

en~orr

.les.

hommes ; une chalne

de

plaifirs qui fe fuivent Jans

r~ter.rup~ion,

rendcnt !'ame innacceflible

1t

tpllte

~enfee

férieufe ; un état oppofé les fait remrer en eux-me_–

mes, les difpofe

a

ptlniú,

&

leur diere meme en quel–

que forre les fujets

f.ur

lefquels i!s. dojvcQt aneter

kurs réflexions.

· Un homnie qui fouffre

&

qui fent fc:s maux, d1,¡iu.

tout narnrellemcnt prnfer aux moy.ens ele s'cn .déli–

v.rer,

par.ce

qu}il s'aime

l.ui-

meme. Ce defir l'obltgera,

de méditer fur la fo urce

&

les caufes de frs cl1fgraces•.

Si fes. maux foat du gPnre de ceúx qui font une foite.

nacur.elle , une produétion néc elfaj re des fautes qu'on–

a

commifes, ce doi t-il pas fe d ire, pourquoi Ditu ..

qui eft un erre plein

de

bonté , a-t .il dilpofé lts

cho~

fc:s,

de

manir re que le péché porte ;ivec foi

fa

pro–

pre punition? N 'cft-ce pa$ pour

en

éloig ne r lts hom–

mes

?

M on

fort

fcurn it une preu ve que D ie u

ne

voi¡;_

pas leur conduice d'un ceil indiffércnt:

&

q u.and ces

maux ne feroient pas un effct narurd

&

nécdfaire d<J

la con:foite q u'on

a

ten ue, un hommr qui c1 oi c

una

pr_ovidrn ce ,. viendra aux memrs conclu fions; il fe ver.

ra

con:me forcé

c!c:

rdléchir fu r fes

~élrons ;

&

ce~

z;_