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AFF

fi

elle

y

entre, ce n'eíl: point une

n.ffi11ité

double , c'eft

un concours de plufieurs

aj/i11ités;

fi elle n'y entre pas,

il c:íl: évident qu'elle ne produit que la circoníl:ance

4ui manquoit pour que

l'ajfinité,

fe rendit íenfible,

&

non pas 1'

ajfi11ité mfme.

Tout ceci fuppofe, comme l'on voit, di,fférens dé–

grés

d'affinité

entre les différens corps ; on les a nom–

més

rapparts,

&

l'on trouvera íous

C<l

mot le réfultat

des obfervations d'apres lefquelles on a c!fayé de les

réduire en table. Cette inégalité qui produit tant d'e–

tres divers, non - feulemeot dans le laboratoiri;: du chy–

rniíl:e , mais encore

d~ns

(:elui de la nature, n'a pas

peu contribué fans doute

a

accréditer

le

fyíl:eme eles

caufes occultes, par l'im'poffibilité ou l'or¡ étoit d'en

affigner

Je

principe; mais des hommes de gén ie ont

ptu

-e -

peu foulevé

k

voile,

&

il nous e!l du moins

poffible aujourd'hui ele concevoir ce méchanifme ad·

mirable qui échappera toujours

a

nos fens.

L'

utilité de la recherche des caufes rnéchaniques des

nffinités.

a é¡é long. tems elle. meme un probleme·;

on peut compter

au

nombre de ceux qui l'ont révo–

q uée en doutc , Staal, Boerhaave , H offman, ·

&

en

dernier lieu M. Spielman ; d'autre part, Rreind, Keil,

Barchufen, Lémery, Bohn,

&c.

ont travaillé

a

décou–

vrir ces caufes dans les loix de l'attraél:ion neutonien–

ne ,

&

quoiqu'ils n'aient pas atteint le but, leurs ef–

forts n'ont pas été tout -

a-

fait infruél:t.¡eux. L'Acaclé·

i;iie, de

_Rou~n

avoit

dem~n,dé

en

174!! ,

une explic_a–

t1on rnechan1que des

a.ffimtes;

elle couronna deux d1f–

fertations done les principes étoient bien différens;

dans !'une M. le Sage élevoit fon íyftéme fur l'hypo·

thefe des corpufc ules ultra. monclains, fur

le

plus ou

moins de faccilicc; ou d'ob!lacles que les difpofitions,

figures

&

grandeurs des pores, prffentent aux cou–

rans de ces corpufcules. M. Jean-fhiJippe de L i1nbourg,

auceur de la feconde , nía formellement la réalité des

caufes méchaniques demandées ,

&

n'obtint fans doute

les fuffrages qu'a la faveur d'une nouvelle table de

rapports fondée fur pluíieurs obfervations nouvelles ;

mais quand on examme

fa

théorie, on e!l étonné de

voi r qu'il revient malgré luí

a

l'explication

rn~c hani·

que, pu iíqu'i l dit expre!fément, que les

affi4ités

ont

lieu quand les 111atiercs qu i s'attirent ont des parties

ou des pores relatifs ,

en

quoi il e!l certain qu'il

le

rap–

prochoit

beau~oup

plus de la vérité", ·que M. le Sage,

M. Macquer e!l un ·de ceux qtri a

le

plus av.ancé

a

cet égard nos connoi(faQces, non. feülement en ajou–

tant

a

\a fomme des faits , mais encore en rapprocha nt

&

générnlifant Jeur théorie ; il a faifi une circonftance

bien importante, circon!lance qui forme

réellement

Ja conditon eífentielle des diífolutions ' des fuf10ns ,

des cryftallifations , en un mot de tous les phénome–

nes qui appartiennent au fyíl:éme des

affinirés,

lorfqu

1

il

a

foup\:onné que, vu la petitelfe pretque

iofinit: des

molécules élémentaires,

&

la di(lance infiniment pe–

titc

a

laquelh: elles peuvent s'approcher entr'dles ' il

fa lloit confidérer comme· nulle leur pefanteu r vers le

cent re de la terre.

U

h,Ji a été fac ile ¡¡

pres cela de c

on–

cevoir combien l'amaél:ion prochaine

réciproq.ue

de–

venoic pui!fante dans cetce hypothefe

, & bientót

l'a–

étion di!folvante luí a paru un effet néceífaire de -cene

loi ,

&

·le point de faturation un véritable équilibre.

Dillionnaire de Chymie

au mot

pefanteur.

,

On ne

p~ut

done s'ernpécher de reconnoitre aujour•

cl'hui que ,, les loix

d'affiniré

font lc:s mémes que la

,, loi générale par laquelle les corps céleftes agilf<mt–

" les uns for les autces; que ces. attratl:ioos particu·

,, lieres ne varient que par l'<;ffet des figures des par·

,, ties confütuantes, parce cjue· cecte figure entre com•

,, me élément dans la dillanee ,, • C'eft

a

M. de Buffon

que l'on doit cette belle idée qui démontre en quel–

que forte ce qu'ellc: explique' qui indique la route

a

fuivre pour parvenir

a

calculer les

affinirés

comme la

marche des· aíl:res, qui ouvre une carriere immenfe de

connoi!fances nouvelles dans la décermination des fi.

gures des parties confütuantes. L'auteur de cet

arti~

A F F

i75

ele s'eíl:· attaché 3 rapporter

a

cette théorie h1mlneuk:,

tous les phénonienes de Ja ditroltltion

&

de la cryftallifa–

tion dans un

E./fai

P/}yjico. chymique

fur ces opérations.

Les Nemoniens rejettcnt

avec

raifon

l'attraél:ion

comrne qualité qui réíulte des formes particulieres de

certains corps.

Voy.

ATTRACT lO:-i,

Difl. p.

847.

Mais

il faut bien prendre ga rde q

~1e

dans l'hypotheíe de M.

de Buffo n, la forme ou la figure ne prodtJit qu'une va.

ri~té

de di llanee

&

non pas une qualité difünéle; qu'ainfi,

bren loin d'exclure la propriété générale

&

proportionnel–

ld.

la maffe , elle

a,

au contraire, l'avantage de firn pli–

tier

Je

fy(terne des loix prirnord_i¡¡les de Ja nature, en ren–

daQt Ja loi du quarré applica ble

a

la force du contaél:

&

de cohélion, en faifant ce!fer la néceffité de changer ce

cern1e en une pui!fance plus c!levée, & levant ainfi tous

les doutes, terminant toutes les célebres cor.teftations

qui fe íont élevées

a

ce fujet depuis que Newton

a

eníeigné que cette efpece d'amaél:ion décroitfoit plus

q u'c:n raifon inverfe du qrn1rré de la diftance.

/loy.

Mé–

moires

4~

/'

Académie Roya/e des Scimces

,

années

17

45 ,

&

.A;rTR ACT !ON,

J)itf.

des Scien.

(

Cet orticle

eft

de

M .

PE

Mol.l, VEAu. )

AFFIRMAT IF ,

1ve,

adj. qui affirme.

Raifa1111eme11t a.ffirmatif,

(

Logiql{e.

)

celui par lequel

on prouve qu'unc: idéc:, q ui elt l'attribut, eft renfer–

rnée dans une aum: qui e!l le fujet , en. faifant voir

que cettt: prerniere e!l renfe rmét;: dans une autre idée,

qí.1i elle - rneme eíl: renferrnée dans le fujet.

A,

qui dé–

tigne l'amibuc , ell conteou dans

B; B

avec tout ce

qu'i[ COntieot, e(l renfermé daos

C,

qui

e({

Je fujet:

done

A

eft contenu dans

C;

c'eíl: ce qu'il falloit prou–

ver,

Ne

pas pun ir les innocens, e!l ·une idée renfer–

mée dans l'idée de jq!le ; l'idée de ju!le e!l renferrnée

daQs

l'idée de D ieu : clone l'idée de Dieu renftrme

l'idée d'un

E tre qui ne punit pas les i.nnocens. Le rai–

fonnerr.en

t

a.ffirmatif

peut erre uni verfel ou particulier.

& c'eíl: la

conclulion qu i détermine

a

cet égard le ca–

ra.él:

ere du raifonnernent, qu i e!l univerfe\ fi lá con.

clu f

io n e!l univerfd le;

¿le

partic;ulier,

~

la con<;lulion

cít

parti<rnlierc.

·

Tout animal eft fuj et

a

la n10rt , tout homme

eíl:

im

animal, done tout homme e!l fujet

~

la mQrt, eft

un raifonnernent

qf/irmarif

uni verfel.

Tour

em:

doué de raifon e!l comprable de fes aél:ions:

. Pierre e!l doué de raifon, done Pierre eíl: comprable de

frs aél:ions , e!l un raifonriemc;nt

affirmatif

particulier.

Comme un raifonnement ·eft un a!femblage de pro–

pofitions , tout ce que nous dirons ci. de!fous au mot

propo)i1io1'. aj/irmative ,

doit s'appliquer ici au x raifon–

nemens.

Pour que le raifonnernent

njfirmatif

foit bon , il faut

qu'i l porte les caraél:eres énoncés dans

la défi nition

que nous en avons donnée , c'eft-

a-

dire , que l'attri–

but foit renfermé daos

i'idée moyenne ,

&

l'idée

rnoyenne daos le fujet; & fe fouvenir qu'il ne dépend pas

de notre volonté ; ni eles termes que nous a!femblons

pour exprimer un raifon nement

l

que ces idées íoient

renfermées les unes dans les autres ; mais que cela dé–

pend t!niq uernen t de Ja

na

cure méme des chofes;

&

que raiíonner, ainfi que juger

l

c'e!l voir que les <;ho–

fes font réellement telles, (

G.

M.

)

!'ropofifion affir!11ative ,

(

1togique.

)

c'e!l irne phrafe

qu i exprime \ln JUgemcnt

ajjirmatif ,

ou une affi rma–

tion. Comrne dans toute affirmanon il

y

a au rnoins

deux idécs qui s'offrent

a

!'ame , & qu'd le diíl:ingue ;

quoiqu'elles fe préíentent

a

elle <;omme ne faifan t qu'o\Jn

feul

&

unique tout, l'une étant renferrnée dans l'au–

tre, avec toi.n ce qu'elle renferme elle - merne, il fau t

auffi, pour l'exprimer , que la propoí1tion ait au moins

deux expreílions pour nomrnt-r,

&

les idées qui font

concenues

&

celle qui les contiene : il faut de plus un

troilieme terrne qui indique cette liaifon, cette union in·

time des deux idées qui les identifie en· quelque forte ;

&

ce terrne qu'on nomme la couple

affir11111tive ,

doit

erre exprimé ou au rnoins tellement fous - entendu, que

l'on ne pui!fe pas ne le point appercevoir. De ces deuic