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VER:

J'Obe d'une

extrem~

.bJancheur. Qnelqu'un a dit qu•

~!le

fe rcnoír ordinaírement cachée

:tu

fo nd d'un puiu.

pour exprimer la J ifficulcé qu'il y

:1

de la découvrir.

Apelles, dans· fon .fameux tablea u de la calomnie,

pe rfonnifia la

vfritl,

fous la figure d'une femme mo–

delle la iflée

a

l'écarc;

c~ea

une idée bien vraie

&

bien

in~énieufe

.

(D.

J.)

•VtRJTÍ:,

(

Peint.)

ce terme s'emploie en peintu–

Te pour marquer l'expreffion propre du

cara~cre d~

chaque chofe,

&

fans cette exprel1ion

il

n'ell point

de oeinture .

( D.

:J.

)

VERlURES , VERGEURES

otl

VERJULES ,

(rrrme de Papeterie . )

tone

de

perite& tring les de bois

ou de laiton, fur lerquelles on líe les fil s plus menus

q ui font les

form es~

Voyez no.r flgtJre.r áan.r

les PI.

tic Pn

ptter

ie

.

V l:-

fl.Jl

)S,

f.

m. (

Agri,·ultt!re.)

gros raifin qu'on

n0mme

au

tremenc

bottrdela.r,

qui ue murit jam¡¡is par..

f:~ic e nH'nt,

ou plutór qui dans fa plns grande ma–

tnricé conrervc roujuurs un acide qui empl!che qu'on

n'en pui(fe faire du vin . . Ceux qui · re cultivent en

France , 1-e fouriennent ordinairement fur des treiiles

a

cnnfe de la pefanteur des gra.ppes guc: le farment

ne pourroit porter fans· cee appui. Q.uand ce raifin ell

mur, on .en fait d'excell 1enres confitures; maiS

fon

plus

~rand

_u(age ell d'en cirer cetre liqueur que i'on

appelle

verJfl.r.

( D .

:J. )

VERJUS, (

Liqueur

. •)

liqueur que l'on tire du bour–

dt>las ou

wrjflú

on•

en

fait auili ayec des raitins dbQX

&

propres

a

faire du vio lorfqu'ils

íonc encare aci–

des,

&

comme on dit encare,

en

•erju~.

Le

'fJerjur .

fert beaucoup pour l'allaifonnemcnt des viandes

~

des ragqurs;

i"l

t)IUI"e

auffi

d~t·Js

la pré'paration de

quelques remedes, & les march;inds

épiciers~ciriers

a'en íervent· pour puri fier léur cire .

(D.

J.)

V.!R.JUS, (

Mat.

mh{. de.r 411áen¡.)

en

grl!c

~,..

...,.,.

Les an ('l ens avoieht coutume d'expo[er les raifins ·

non murs au foieil pendant: quelques jours •

&

d'en

elCprimer enfuite

le

jus dans de

~randes

cuves , ou

l'on le lailloit

a

découverr jufqu'a ce qu'il fllt épaiffi

en confillance de robe. Diofcoride en faifoit un grand

ufage,

~

le rel·ommande avec du miel pour le rell–

chemonc des amy!!,dales, de 'la

iuerre & des gencives,

De

ce mt!:ne

'fJerjru

ils en campofoient un vin d'ufa.

gc

dans les f.!!aladi es pellilencielies. Tout cela étoit

allez fenfé.

(D.

J.)

VERLE,

f.

f.

(terme de Jaugeur.)

efpece de jauge

Oll

inllrument qui fen

a

jauger

Jes

tOnneaux & fu–

tailles remplies de liqueur ou propres

a

les contenir.

{D.

.

'1·

l

.

.

VERLUClO,

(

Géog. anc.

)

vllle .de la grande

Bre~

tagne. L'itinéraire

d'

Anronin la· place fur la roure d'I·

ca

a

Calleva, entre

Aqti.e foli.r

&

Cunetio,

a

quinze

milfes du premier de ces JieUlC,

&

a

vingc mi

JI

es du

fecond. On vem que cette place fubfille encare au–

jonrd'hui; mais on ne s'accorde pas fur fa ficuarion.

Les uns

11r~rendent

<jue c'e(t

Wefllnn•y;

d'aucres

di~

{ene·

·Hedim;ton,

d'aurres

L't:cibmn,

&

d'autres

Var–

m~(la.

1

D.

J . )

-

VEHMANOOIS,

LE,

(G~og.

mod.)

pays de Fran–

ce ,

1.'11

Picardie, ll

ell

born•5

au

nord par le Ca

m..

lireírs,

¡¡.u

midi p

ar le Noy

onnois,

a

u

lev.tnt par la

Thiér:tche,

&

au

conch:-.nt

par le Sancerre. C<! pays

ell: Un des premi

ers bailli:¡g

es du royaume, donr Je·

.fil'!ge eO:

a

Laon. Sa ('Outume cll (uivie dans beaucoQp

d'aucres bailliages,

ll

aho•)de

en

grains & en lin . La

riviere de

~omme

y

.r~rr;:nd

fa f.ource

&

le traverfe;

¡¡ '

a

pour capmtl e la vil le de Samc-Quentin.

Le

f/ermandoi.r

compremd une

¡;~arcie

du r¡errein oc..

eur~

aurrefois

p:~r

les

Verot11a1Jr/ui,

done il

á

emurun–

le nom.

ll

écoit beaucoup plns érendu fous les cé–

lebres compres de

1/erma;;doi.r,

qui écoient les plus

P " iflans vaflaux de la couronné,

a

l:t fin de la feconde

race

&

a

u commeocemenc de la troifieme. fls de[.

cc1Jdaienc de Bernard, rói d'Iralie, pefir-nls naturel

de

Charlemagne. Ils eroie·nt encare corrites de Troies,

de Meaux &

de

R,oqcy . Cecee illullre mailon étam

tornbée en quenouille, Philippe Augulle réunit le

Yermant(oi.r

:\

la couronae,

~

donna des rerres en

échange

a

Eléonore, comceffe de Saint-Quentin.

.

·

P

ier11e de

la

R(l,~e

t

conou fous le nom de

Ramur,

profefleur an coliege royal

a

París, écoit né e¡¡

I)I)

d ans un "illage du

Vrrmandoi(

.ll

vine rout jeune cher–

chcr les moyens de

g¡¡~oer

Íl

vie

a

París

&

faute

d'aurres

li~íl~urces,

il

fe mit

valer · :~u

college de Na.

varre;

m:JIS

1) fir de grands proares daos les écudes

&

fut

re~u . mai~re-~s~arcs'

en . r?,nteoant le contrair¿

«le

liJ doélr1ne

d·J\nllote

fur c1dterentes('Propoíltions .

VERJ

lt

s'en "tlra

rre~-bien,

&;

l'envi c lui prit

d'elfamíner' ~

fond cauce la philo!'ophie

de

ce prince

de l'écolc : ce

fut la {ource de fes m31heurs; il s'attira beaucou¡>

d'ennemis par fe.s ouvrages contre

A~illote.

Les affaires qu'on lui

f'ufdt:~

dans

la

fuite,

fons

prétéxre qu'il fuiv·0it les opinions des

Prote~ans,

l'o–

bligerent de fe cacher raocót da11s un e11dro1t, tantót

dans un ¡turre. Enfin il fuc

afl;~fTiné

en

IS7:!.

pendant

le mallacre de la

S.

Barchelemy, par de meurtrier9

que.

fuq

ennemi Jacques

Ch~rpe11tier,

doé}eur en mé–

decine

&

profeffeur royal, envoya pour le cuer; fort

corps indignemenc traité par

le~

écroliel's de ce

pro~

feíleur , fut

¡ ~rcé

d:ms la Seine.

ll

a

fondé de fon propre bien la ckaire de mathé–

matique qui porte íon non1 au college royal.

11

nous

reO:e de

iui un traicé

de

mili

tia

C.efori.r,

un livre

d~

mqrib.ur

v'termn

Gt~llqrum,

&

qnelques autres ouvra–

ges, qui

font

a

la vériré

tres ~ imp<lrfJi~s'

mais

qu'o~

doit regarder c.ornme le crépnfcle du ¡our que Def–

carres fít luire en fui te pour les fciences. Le plus illuf–

cre des difciples de Ramus fue le cardinal d'Ollat, le–

que! a

m~rne

écrit écan

t

jeune, un ouvr3ge pour la

défen{e de

fo~1

mfl·?tre;

&

cct ouvrage honorable au

difciple fut imprimé

a

Paris chez Wechel en.

IS64

in-8°. (D.

J

)

VER:MANTON

ou

VF.RMENTON,

(Géog. mod.)

perite ville de France, en 13oorgogoe, fur la riviere

de Cure, dans

1'

Amerroi~,

a

cinq

li~ues

a u miúi

d' Auxerre. C'ell une prevOcé royal

e,

qui dépure

ame

étáts de Bourgognl! alternacivcment avec _les autres

villes de 1' Aul(errois,

Longit.

2.1.

16.

/atlt.

47·

40.

(D. '}.

)

VERMEIL

~

f.

m.

(term.e de Doreur

rn

détrempe.)

c:'ell une (."ompofition faite de gomme gucte ,, de

ver–

millon

~

d' un peu de brun-rouge melés enfemble,

&

broyés avec du vernis de Venife

&

de l'huile de té–

r~benchine;

queiquefois ce

vermeil

íe f.ait avec,la feule

lacque fine ou le feul

liwg

de dragan appliyué en dé–

trempe, ou

m~me

ii.

l'eau

feule. Les Doreurs s'en

fervent pour jecter un éclat d'orfévrerie fur leur8 ou–

vrages; c'ell la derniere

fa~on

qu'ils ieur donnent.

·

VER

~F.IL

DORÉ,

f'.

m. (

Or{évr•erit>.)

les Orfcvres–

nomrn

enc ai

nii

l ~s

ouvras-es

u ' ar~enr

qu'iis dorenc

au

feu avec de l'or

amal~:J111é.

(D .

'j.)

VER,MEfLL..E, (

Hift.

na

t . )

nom

qu~

quelques

La–

pidaires donQent

a

une pi erre d'un rouge craiJIOiU -

tres-foncé que queiques-uns

regardent camm.é un

grenat.

On

p<étend qu'elle ne perd point fa cóuleur

dans le feu .

'

VÉR..MEJO

ou

BERM.EJO,

(

Géog. mod.

)

petitlt

vilie d'Eípagnc, daos la Bifcaye propre, avec

Ul'l

port fur un bord de l'Océan. Le eerroir du lieu etl

chargé d'orAr:wers.

(D. '}_.)

VERMELAND

ot1

WERMELAND,

(Géog. mod.)

province de Suede daos les rerres . Elle ell: bornée–

au nord par la Daiécarlie,

au

midi par le lac Ve–

ner, a u levanc par la W etlmanie & la Nériéie,

&

au

couchant par la Norwege. Elle peut avoir enviran

vingt lieues

du

midi au uord,

&

quarante du le–

vant all· oouchant. C'ell un p·ays coupé d'un g,r:md

nombre de lacs & de marais. Philipllad et1 la ca pi–

tale.

{D.

:J.

)

VERMlCELLr,

f.

m. ('

Met.r d' lt11lie-.)

c'ell une

phe

faite de fine fleur de farine

&

d'eau, & réduite en pe–

tits filets

~e

figure de ve1·s, par le moyen d'efpece de

feringues percées de perits rrous.

On

fait

f~cher

ces

fiiets,

&

on les garde; ils fonc ordinairement blancs •.

quoiqu•·¡l y en ait aufJi de jaunes, qu'on rend rels en

y aj0urant du [¡¡fran ou des jaunes d' reufs

¡

quelque–

fois

on

y

met d·u fuere, pour les rendre plus ae;réa–

bies. Cette torce de mees ell plus d'ufage en ltalie

qu'en France; on en mange en potage .

On donne plufieurs aurres formes

a

la

pite

du

"~r­

micelli,

car on l'applarit, & oo l'écend en rubans lar•

ges de deux doigts . On

en

f>Jit auili des petits bAtons •

gros

co~nme

des

t~y au:~:

de piume, qu'on appelle

mat:tfroni .

On

rédutt quelquefois en petit grains de la

gl'olleur des lemences de moucarde. Bnfin les Italiens

en forment des l!fpeces de grains de chapelet, qu'ils

appellent

paf.re.r.

Tous les mers de cette e(pece con–

viennent

a

un pays auffi chadd que l'eft l'ltalie.

(D.

J,)

.

VERMICULAIRE, ell un oom

que

l'on donne

a

tour ce qui a qUJelque re!le inblance

a

des vers.

Voyi'Z·

V~RS.

.

Les

anatomill:e~

en particulier donnent ce nom au

mouvemenc des intetlins' &

a

cer~~ins .

mufeles du

corps.

Poyez,

INTESTI~S,

&f,

Le