Y v ·R
ton neao
de
vin. Dom
inicos Leoni-Luceocis ·recom.:
m ande poor cet effet
l.eso}ives
c~mtires
avec do fel.;
p'Jul.ieurs auteurs Yant
enrr
etlicac1té du chou maogé
au commencem.ent du repas • Craton vouloit qu'oo
le mangeit cr-ud; il y
elil
a qui attrlbuent la m!me
propriété aux perites nves
&
radis, qu'on fert daos
ces pays en bors·d'reuv.f'e; le lait
a
aulli éré ordonoé
.daos la me!me vue,
&
en fin les pilules
de
Glalius,
qu'on a a·ppetlées
piJt~lts
co11tre /'yv,·elfo,
palfent pour
avoir rre5·bien
t"éulli
daos
ce
cas. Placer
ailfi.reS
étre .
roujou.rspréfervé de
l'yvreffe,
qooiqu'i
l bfithea
u·
coup delic¡¡ueors fermentées, ay¡wt feu_lement arreo..
tion de ne pas boire daos les repas qu• durent long–
tems, jufqu'a ce qu'il efit beauconp mangé pendant
u!le
ou deux heures.
Obfirv.
l.
l.
p.
41.
Si on peur parvenir
a
empecher
l:yvreJfe,
&
a,dé–
tourner les hommes par les fecours moraux de s ex·
pofer aux caufes qui
l'~xcitenr
; quelques. aureurs
' promettent d'infpirer du dégour pour le vm, en y
m&!lant quelques remedes ( Fafchius
il
fait !e recueil
de . ceux dont on vante l'erlicacité
da~s
ce cas,
llfl!·
pelograph . .feEI.
rij.
cap.
u.)
de ce n!Jmbre loflt les
renettes
&
l'anguille étopffées d¡ms le vin, les a:ufs
de chouette, les plcurs de la vign!!,
les raifins de
mer,
&c.
d'aurr
es onr ajouré le brocnet, les rougers,
les rortues , les
lézarc.jséroutfo:!s daos
le
vio , la lien–
te de !ion, les
femenc~s
de Ct10u,
('ffc.
il)fuf~es ~aqs
la meme liqueur; il ell peu
o~ceflaire
dll)vertir cam–
bien roos ces remedes
font
faurifs
~ ridicul~s ,
Lorfque
l'yvre.ffo
c;fl bien
d~cidée,
6¡:
qu'il s':1git de
la diffiper, il n'y
a
point
de.
rem~de
plus aflOré &
plus prompt que les acides; 1ls font, die
P.
late~, l'ao~
tidoce fpécifiqqe d!!
l'yvr-ejfo
¡dan~
cerre claQe íe trou•
~ene
compri; les vinaigre$, l'oxicrat, les
I!,!C$
d~
ci.
troo,
d~
grenade, d'épine-vinetre,
1~
lait acil:fe, les
eaux 111ioérale$ acidules,
&
fur-rour le tartre du vio;
je fuis'
tres- perfuad~
que ces r'emedes gui guérilleot
en tres-peu
~e
tems
l'yvrejfo,
eq pourroient
~rre,
pris avaot de boire, des prétervacifs efficaces;
li
l'y·
TJre[[e
e{t parvenue au troifieme degré' '
&
f¡
les
ac~ .
cide~~
font · graves,
il
f~ut
faire vomir
tout~de-fuice,
foit par
l'én~érique,
foit en irritant le go(ier,
1;¡
na- .
~ure e~citant
fouvéM d'elle-mc!me
le
vomifiem!!n~
nous montre
~erre
voie. que le raifonr¡ement le plu$
Jimple auroic indiqué. Langius confeille de
~
,pas
Jaifler dormir les p,erfonoes yvres avant de
le~
avoir
fgit vomir. On
p~pt
au{ij employer daos les cas dy.
!Jreffe
avec apoplexie, les ditférentes
~Jpeces
d'irrí–
.tans, les 1avemens forts, purgatifs, les
llernutaroí~
res, les pdeurs fort!!S, les friéliQns ,
&c.
Henri de
Beers
di~
avoir reveillé d'une
y¡;reffi
'en lui riranr
les pQjls de la mouflache, un h0mme qui éroit depuis
quarre joprs daos une ef'pece d'apoplexie,
&
.qu'en·
J.jn-llpr~s
avoir éprouvé io!Jtilement roures fortes
d~
rernedes oo alloir le rrépaner . Les paffions d'ame víve5
fi.
fub ires, telles que la joíe, la crainte, la frayeur,
.fonr
rres·propres
a
qlmer
fi.Jrle champ le délire de
1'yvrejfo;
on P.eut yoir. plufi
eurse1elllples qui le prou-:
venr' rappon t<s
~~ r
Saloman Reizeli\]S'
mifie/l.
tl(l–
!tlr. cuno/; (lnn .
I.J·
obfirv.
II7.
Get
aureur dit, qu'
éranr·
a
Ocreoville, un homme yvre
~tant
combé daos
un fu111ier ,
&
craigo;wr de paroirre da'ns cet état
deva(Jt fon époufe, defceod!t dans un tleuve pour fe
Javer; il fut 6 vivemept faifi par la fraicheur fubile
de l'eau, qu'il reorra rour·de-fuire daos fon bon feos.
Un aurre éprouva auffi dans
l~inllant
le
mlme
effer;
.a-peine
toucha~t·il
l'e3u -d'on
tleuv~
oq il étoit def–
c endu , que foít la frakheur de l'eau,
foi~
la crainte
qu' il eut
~e
f!! noyer,
l'yvre/Je
fut · entierement dif·
íipée: un
troi~eme ~
dqnt 'parle le
~lme
auteur, ayanf
.~l~{fé
en badmapt un
~e
fes amis, fue '
Q
effrayé de
. vo1r couler fon f<1qg ¡vec abo.ndance, qu'il recouvra
fur le champ l'ufage de la raifoo.
(m)
.
YvRE~S& ~
(
qritiqr~e
fif.r6e.)
ce mor ne
fe
prend
pas tOUJours
~ans
l'EcritUI:e pour. une
y,vrrjfo
réelle;
tres-fouveoc
JI
(le
d~lign:
que
botre.
jutqu'a la gaieté
dans un repas
~·amts
; amfi, guand
il
ell dit daos la
Genefe,
xJiiJ..
34· que les _frere.s de Jofeph
s't~~y'!?'·ere~~
avec
IOI
!a r,c()Odl!
fo¡~
qu'IIS le virent en Egy–
~te;
ces paroles oe
doive~
t poin~
offrir
a
('imagina·
r1on un7
yv':efl!
réelle;
c
~ll.es-~i
,
q(Ji intbriat ip(e
IJuoqur._
tne~ru/!Jitrn;,
prov.
~.J. 2.s.
celui qui fa ir
boí~
r~,
bo1ra
_!embl_a~lement,
foor des paroles prover–
biales, qu1 figlllfienr que l'homme libéral fera libre•
me~t
récompenfé. De.
m~m~
ce paffage du Deucer.
~;;tx.
!9· abfiimft ebrw.r
fitt~ntt~,
la perfoooe
q~¡
¡¡_
b-d ,
1
emporterll fur celle qu1 a lo1f; efi une maniere
.d~ pr~verpe d~~t f~ f~~t
l\4oi'fe, po1,1r d.ire q1,1e le
YVR.
fol't
accablera le foible. Quaod faint Paul dit
au~
Corinrh.
xj.
21.
daos vos repas l'un a faim
&
l'aurre
ell:
yvrt,
oc
la
fA''"",
cela fignifie to ur-au-plus,
btit
largement;
c'ell le feos
~u
verbe
,.u9uur ,
ou plurtlt
il faut traduire
~fl
ril.lfo./ié;
car
enyv~·er
:lan,s lt: ·llyle
des Hébreux ,
ell
combler de bien.r. Ecctéf
J.
14.
(o.
J.)
o
YV
ROGNERIE, f.
f.
(
Gram ..
&
]uri.fprud.)
nous
laillons au théologien
a
rraiter cette matJere ' felon
les lois divines & eccléúafliques: nous obferverons
feulement íci que, fuiyanr les lois civiles , les nations
me
mes qui Ollt permis l'ufage
Ju
vin, foit
:\UK
hom.
mes
ou aux femmes, ont roujours
envifag~
comme
uq dflit d'eo boire avec exces .
Les Arhénicns punilfoienr doublement une faure
faice dans
le vin;
&
chez _les Romains aocienne–
•nent, une femme qui avoir bu du vio, pouvoir &!rre
conclaom~e ~
more par foo mari ;
&
depuis mi!me
que l'on
~ut
perm is au" · fe
m
mes l'ufage du vin, on
les puniill>ir lorfqu'elles en bu voient Otltre mefnre:
la fe
auné
de Cneius Dnmitius, qui s'étoit enyvrée,
fut
condamn~e
a perdre fa dot.
L'yvreffe n'excufe poiot les autres crimes qui ont
été comnJÍ5 da•ts cet
~tat;
aurrement
1
il feroit
a
crain-
4re que
des
geo.s mal intenrionoés ne fiflent, de pro–
pos délibéré' un exces de vin ou aurre liqueur' pour
s'enhardir
a
commettre quelque crime grave;
&
pour
trouver une excufe daos le vin; on punir done le
vin, c'ell-a-dire, l'yvrogne qui a commis un crime.
Cependanr, quand l'yvneffe n'a pas éré préparée
a
deflein, elle peut dooner lieu d'adoucir la peine dll
crime, co111me ayanr éré commis fans réflexion.
La
qualité des perfonnes peut remire
l'yvrognerif
plus grave; par exemple,
6
celui qui ell f'ujer a
e~
vic-e eft une perfonne publique·
&
conlliruée e!l
di~
gnité, comme un eccléliallique, un notaire, un ¡uge.
Le reproche fondé conrre un témoin rur ce qu'il
ell yvrogne, n'ell pas admiffible, 3-moins qu'on ne
prouv~r
qu'il écoit yvre lors de fa dépofirion;
néa~
moios l'habirude ou un homme feroit de s'enyvre ;
pourroir dioainuer Íe poids de fa Mpofition,
&
1'
n
auroir en jugeanr, tel égard que de raifon ao repro.
che.
Voye1-
Bouchel au mor
yvrogne
&
yvr~Jfo· D~r·
generé,
pt·t.
266. la Mare,
tome
J.
J. JV.
tzt.
~K.
ThaumaC
difl.
canon.
au mo r
yvrogne;
Carelan,
ltfl•
IX.
ch. vij.
&
les
mot.r
CABA.itET,
VIN.
(A)
YVROIE, ZIZANIE, (
Synonyme .
l
.Yv!oú
fe dit
au propre
&
au figuré; arracher
l 'yt~rozl',
féparer
I'Jiflroie
d'avec le bon
~rain.
Zizanie
ne fe dit qu'au
,figuré,
&
figniñ e
divijitJn , di(&ordt.
Malheureux font
c~u~
qui fement l.t
Zizanit
daos une famille, daos
une compagnie, daos une communauté, ou parmi les
peuples! (
D. ].
)
,
Yv,.oll!:
So\UVAGE,
(
BfJtan
)
efp~ce
de
gramen
nommée par Tonrneforr,
gramen
Joliaceum,
.1111gU•
fliore folio,
&
fpifa
J.
R . H.
Cetce plante poufle
plufieurs tJges ou ruyaux a la haureur de deux piés.
gn!les, r.onds, ayant pe u de oreuds, & porcant cha·
e un deux, trois o u quarre feuilles loogues, érroites,
cannelées' gralles' de couleur verte obfcur-e: ces
t!·
ges font terminées en leurs fnmmités par des ép1s
{emblablel
a
CeUX de
l'yvraÍI!,
mais plus COllrtS, pluS
gre les ' garnis de feuirtes
a
éramines rouges ou blan–
ches: quand ces fleurs fnnc pallées,
il
leur fuccéde
de perits grains oblongs
&
rouges: fes racines lont
oouées,
&
~aroies
de ñbres Cerre plante croit daos
les champs, le long des chemios, & fur les roics des
barimeos: elle pafle pour
~r.redéterfive
&
aftringen-
ce.(D.].)
'
YvROIE'
(Diete.)
le blé melé de beaucoup d'jl·
vroie.
ell d'une qualité
tr~s-ioférieure:
il devroit ma–
me
~tre
rejetté,
fi
oo n'avoit rrouvé des moyens ai•
fés de le mooder de cette graine d3ngereufe, en le
paflant par des críbles
¡
on
a desmoulins deftinés
a
cet ufage. l.e pain préparé
av.ecdu blé chargé de
beaqcoup
d'yvro.i~
ca ufe de
s maUJc de
t~te,
des ver–
riges ' des a(Joupiflemens, l'yvr.elle. &
m~me
la fo–
lie . C.'ell t'ans doute de c.ecte -quali&é ancienoeRlent
reeoonue, que
l'yvroif'
tire foo nom fra tJ«_iOis.
On dit
qu~
les
inaquignoos en font manger alllC
cl\evaux ou aux mulets v.ic.ieu'x, peu de rems a\la,Ot
que de les expo.fer en venre;
&
que pendant que
l'effec de certe oourrirure fubl.ill:e, ces anima
u~:
font
tres~doux.
!b)
Yv.RQIE,
(_Botan. )
v~yez
lYROYE,
. YURUBESH,
L', (
Géog. mod.)
riviere de I'Amé–
rlque qléridionale. Sa fource ell daos les moncagnes,
pro.cbe .celle de l'.lquiari: apres avoir paflé. f?us
1~
·
l1gne ·