(
J.,06
WAN
fans doute une beltc école pour les fouv:eraíns •
,
A/fred
ou
.Elf~ed
le
grand ( fon
mér~te
lul donne
1
-ce tiue )
~tolt
le plus Jeune des ñls d Ethelwolph ,
.roi de Weílex,
&
naquit en
849.
Ses pareos enchan–
tés de fa douceur & de fon efprit' le /i.rent él ever
a
'la
cour,
con~re
l'ufage des Saxons, qui
a
l'exemple
des Gaulois, n'y Qdlllet.toient jamais leurs en fans,
-qu'ils ne fuílent en
~ge
de porter les armes .
~oo
pe·
re le mena wur jeune
a
Rome, o:U ils
demeure~ent
'
poe année. Alfr-ed de retour fe forma aux exerc1ces
qui étoient ordinaires chez les Saxons" pour accou·
tumer les jeunes gens
a
la fatigue'
&
les rendr,e .en
mE
me rems plus hardis,
&
plus cour.ageulC . Ce pnn–
ce s' étaM .formé de cetce maniere, commen<sa fa pre..
miete c.ampagne
a
l'~ge
de
,18
ans' {ou.s les
ordr.esde
foo frere Ethelred.
• .
Bienrtlr apres il eur occalion d'exercer
i<l
valeur
contre les Danois en
866
& 871 , Con · frere 6raot
'more d'une bleíture qu'il ret¡ut daos la derniere ba–
'uille; Alfred monta fur le nOne,
&
fe
tropva de
·nouveau engagé daos une dangereufe guerre
--con~re
les- memes Qanois qui s'éroient re,ndus matrres
:de
la
Mercie, de
1'
Ellanglje,
&
du Norrl)uml>erland
¡
1l Les
'combattit jufqu'a fepr fois daos une feule
~am~agne,
&
eufin les obligea de Jui rlemander la
p::~•x~
d abao–
~onner
le W ell ex,
&
de luí donner des
~cages.
En 878 , on vir paro1tre Ul)e nouvelle armée da–
noife, plus formida.ble que toures
le_s
précéden~es,
·~
qui ir¡lpira uot
Qt:!
•terreur
ame
Well-Saxons, qu'
il.s n'eurent plus le cqurage de fe défendre. t\lfred
t~
qéguifa
el')
joueur de har:pe pour
coonoitr~ pa~
lu
í.m!me l'étac de
l'ar~née
daooifeA
JI
pa(J'a lo}ns pe•oe,
~
Ja
·fa.ve!Jr de ée
déguif~m~nt
d¡¡us
1~
CJJDlP
des ennemis
~
s'inílruilii: de t
0
ur ce
q~'il
Jui importQit de Gtvoir,
·De rer<Jqr i! allt:!rnbla fes troupes
furpri~
les Q,111ei5,
f¡ ·
remporta fur
eiJX
une viéloire
co-llJP1-ett~.
Les
~ol}ditii)Q$ d~.
p:Jil
gu'i~
leur impQiil,
f!Jrent ,plus
avantage9fes qu'ils
o'avoien~
lje.u
q•efp~rer ~
l!
s'en–
lagea (fe donner de.s
~crr.~s· d~n.s
l'Eilanglie
íl
ceux
qui voudroient fe faire
c~rérif!ll$,
&
obligea les au·
tr~~
de quitter l'jle, &
de
l~iOer
des
(>rage.s pqur
af~
furance qu'ils ll'Y
r~mectroient
j(lmais le pié.
Quelque.s
anqée~
é.toient
a
peine
~coulées
, que
d'aucres dar¡ois ayant
ravag~
la .france
~
hJ F lan•
dre, viorent faire une defcente en ,.1\>n_gteterre; mais
Jes Angloi& les repouílerenr,
~
le roi
~!!
trouya· par–
tour
a
leur tt!te ·daos le plus fon CQfD.ij.acs.
4pr~S
tant d'heureux
fucc~s ,
il
pourvp~
a
la süre,é
de~
c6tes,
e~ f~ifant
coollruir.e
de~
V:Jiífeau ptus loqgs
~
p!US aifés
a
m~nier
qqe
~eU~ de~
eoq!)n::jiS,
~
en
plUniflant le rej1:e du r oy.tUOJe cJ'un llon QOmb,re
<jt:!
places forres:
il
alliégea
~
prit
1~
yille qe l.¡ondres,
la
forrilia,
~ l'~mb é llir. EH~
u,
po~r
qu'i1 ne
II.Jip1anqulr
rj~o d~
la monarchie df!
~ou~e
l'
}\ng!t;r~r
re,)es 'Gallois le recqnnurenr poQr leur fouverair¡ .
ll
ne le
dill'ing~
pas fJ}oiq& daos le
goqvern~l\)en~
civil qu'il avoit fait daos
1~
guerre: il
for~pa
I-IP.
ex:–
cellen~
I=Qrps de lois, donr
J~taq fiar~ing
p4rr!e qe
1~
,
mani~re fuiyant~
eq vieu"
ang!o!~.
'
Kin.g
.íflvrede
~he ~a'lvs
of
Tro_ye
qnd Jtiuu,
La~s
Molunt:tnes ,
f!I'Jd
Marcia1u
congr.egate,
Wtth
Danisk La-wu ,
that
7Uere '
Well coiiffitut,.
~
Át?tf
qrel(i,fbe
·4~fo·
'IJ.?~II
11'/flde ; aNd
~ftpi~obate ~
ln
f:nglishe
to~gtfe
be
dit thme
al/ tral}slate,
Wiuch .'Jet. bee called the Lri'IJ?C.f
o.f 41'1!ret(e,
4t
Jfejlmi1Jjler
fr"!~"!het!_:¡et,
ifldefje ,
·
e;~
qui
revi~nf ~
cecí: ,
~ue 1~
roi ·.l\lfre4 ayan.t
. ,
r~~qeipi
un
gr~nd
nombre de
lqi~
ancienqes
de
, divers
p~uples,
l!'s
~t rraduk~
e11 anglois,
&
que
., ce font
cell~s .
qu'on non1111e J·es
{gis
4'
¡f/fi:e4,
~
, do!1t
1;1
II!~mo1r~
fubfille
eqcor~ ~
Weümio!ler, ,
JI.
1mpqrre
Q~ r~marqu~r qan~
ces
loi~
<f
.1\lfred,
qu'on y
111én~geqit
davantage la
vi~'·
qu'qo n'a fait
dan~ .c~lles
qes·
derni~r~
·
flecle~, p~r lefqq~!le~
oo lla–
tue (ouvent la pejne de mqrt pqu11 des
~rimes
alfez
l~gers: a~:t~lie~ qu~ ~a
os les lois
f~l(Qne•,
les- peines
J.esplus
ngoQreqf~s. , é~qient
la
p~rte
de
1~
maiq pour.
facrllége
~
Qn puq1fioit de more le criftle de trahi–
fon,
lo•~ ~e
haute
trah~foo
cootre le roi, foit de
bafie_
t~ah1foq
contre la perfooqe d'un có.01te, ou
d'uq
fergn~~r ~·un r~ng
inférieu·r. On
é~qi~
auffi cou–
pa?le de more.' ma1s fous le boq
pl~iijr
roi, lorf.,
gu on fe
J>~ttolt, ~u
qu'on preqqit les
~r~es
a
13
c;our;
ma1~
roure!
~es p~joes poul(oien~
fe changer.
~n
amendes. Yo•c•
le~ regle~
qu'-oo
obf~~;voit:
cha–
g ue perfOQI}e
~ depui.~ l~
..
of
iufqu'~· U~ ~fclaYe ~ ~
WAN.
chaque
membre
~u
corps
~coient
taxés
>l
un
cemin
prix. Lors done qu'on avoit tué quelqu'un, ou qa'
on luí avoit fait quelque injure, on éroit obligé
de
payer une amende proportionnée
a
l'eftimation .faire
de la perfonne ruée, o u ofl'enfée : eR cas de
m~ur•
tre
i~;~volontaire,
t'ameode fe nommoit
.Weregile.
V.
Wi!:ttEGJLE.
P
Jr rapport ,aux aucres
f:
u
ces moi ns conlidérables,
quan<J on oe payoit po int la raxe lixée, on· ob!'e.·voit
la loi du talion,
tl!ÍI
pour
ail, dent
potlr dent;
queJ.
quefois auffi
la
¡Jei ne
é~w_r
la pril_on: mais la plus or•
di naire, ou pluc6r la fe ule en u (age par <tapport aux
payíans, éroit le fouet . Par UllC aurre loi, il étoit
déf-endu d'aahecer ho 1nme, ·ohe val, ou bceuf, ian5
avoir un répon..!ant, o u g:¡ranr
du
marché .
11
parolt
de· la, que la condition des p:lyfans écoit rré)-défa–
vantageule
du
tems d' Alfred,
&
qu'un homme
n'é–
toit pas moins maitre de fes efelaves, que de fes
belli¡ux.
QÚiconque
f~
r.endoit coupable de
'parjure~
&
re–
fuloit de rempltr les
~::.1gagemen.s
concraélés par
ua
ferment légitime , étoit ol)ligé de livrer fes armes,
~
de remettre {es biens entre les mains d'un de fes
par~ns,
aprks quoi il pafloit
40
jours en prifon,
&
fubiOoit la peine qui tui éfoic impofée par l'évfque.
S'il réliO:oit, & ·refufoic de fe foumettre, on confif.
quoit fes b•ens .;
s'il
fe déroboit
a
la
jufiice par
la
fuite, il éroit déclaré décl)u de la proteétion des lois,
&
excomrnunié;
&
{j
quelqu'u11 s'étoit porté pour
caution
de fabonne cooduite, la caurioo en cas
de
dét'aur,
éro.itpunie
~
qifcréoion par l'évc!que.
Celui
qui débaucl)oit la femme d'un autre qui a.voic
dou~e
cens fcheliogs de bien, étoit contrainr d' en
payer :au qtari cene vingt: quand le bien de l'offen•
feur étoit au-ddfous de
c~te
fomme, l'amende étoit
a!Jffi moins forre;
~
qual)d le coupable o'étoit
.p~ts
riche, 011 vendoit ce qu'iJ JllVOit,
jufqu'
a
COOCUJI–
r.enoe pour
pay~r.
C'ell el)oor!!
.1\.lfred qui établit
l'o.~lig~rio-n
de dol)qer
~:¡ution
de fa bonne condui•
te , oQ
d~ f~
remettre eq prifon
1
au cléfaut de caurioo.
· On
voi~
par les lois de
ct: .
prio~e,
que les rois
Saxoos
fe
regarqoient comme
l~s
. {oQverains immé–
Jiats !!}u clergé, auffi .bieo que
d~s
la'jques;
&
<JUC
l'~gliíe
r¡'étoit pas fur l.e pié d'etre répntée un corps
dillin~if
<Je l'érat, foumis feulement
a
une puifl ance
ecdéfiallique érrangere,
·xempc de la
jnrif.diél:ion,
6{.
i·~clé,pendant
de ¡'autoriré
d~
f(>t¡verain, amti
q.u"
t\nlelrne,
~ec)fet ~ ~
d' autres,
l.e
précendirem daos
la
f~ic-e
¡
tll.tis que comme les
ec~ léftalliques
éroieor
, au nombre qes íujets du roi, leurs perfilnnes
&
le urs
biens -étoieor ,auffi [ous fa ororeétio11 feule,
&
il s é–
roient refponfables devanr ·lui de la violarioÍ1 de
fes
loi5 ..
4Hr~cl
&
E4ouard n'imagineren,r pas qu e ce
f"t rroubler le moir¡s dQ mor¡de la paix de l'égliíe,
qu~
cj'obferver le cours ordioaire de la juflice
ñ
1'~·
gand d' Úo éccléGallique, (i)t:¡iíque dans le prernier ar•
fide de leurs lois , ces princes con·firmenc folem•
Qe.llement la
p.ai~de
~ ·églife;
& que dans
les fui·
vaqs
ils font
qiy~rs
réglemen§
~ooceroant
la reli.
~an.
.
•
·· G'e!l A)fred qui incroduifit la maniere de juger
par
J.esjurés, belle pnrti.e qes lois
d'
Anglerer.re,
.&.
la
meilleqre qui ait encore écé imag
inée, pourque
la
,
jufli~~
[Qit
~dmiqiflrée
irnpartialement! Ce grand hom.
ÍIJe <;QnvaiqcQ que l'!;:í'prit de cyrannie & d'oppreflion
'~ ~at~rel
aux gel]s
puiO~o'
, chercha les moyens
4'~Q
prév.enir les í¡ni!lres etfets. Ce fut ce qui l'en–
gag~~
a
ílaruer
qq~ le~
thanes ou baroqs du roi
(e..
roi~n~ jugé~
par ctouze de l!urs
pair~;
les autres
~~a11es
par· om:e dt>
l~urs
pa4rs,
~
Pa" un
~hane
da
roi ;
~
UJl
qom!ll~
dq commqJl
Pal'
douze de
fes
pairs,
.
Taci~e
rappQ.rt~
que parll!i
~~~ ancien~
g,ermains,
' &
p:¡tT
co
11féqaentparmi
le~
Saxons, les ·¡ugeinens
fe
faif'Qien~
par
1~
prince,
ílflif.l~
de : cent
p~rfonne.s
de
la
vil!~,
qui donnoient leqrs futfrage,
~
foit de
vive JQix· ' foit par le frqtrement
q~ l~qrs
-armes.
Cet uf11ae ceOa peu ·a-peu. D'abqr4
1~
nombre fut
réd~it
ae cent per4ÓI)QCS
~ douz~.
quj
~011ferverent
eepeqdanr les
mc!111e~
droits,
&
qui ·avoient une au·
toricé égale
a
c~ll~ ~u
gou,erflellr
&
dt;
¡·~v!q
ue.
Qans la f'uire,
il
arri va que <::es
do1,1~e
perfonnes,
qui éroient
ordiQ~ir~m(!nt
'des
g,eo~ d~ qu~lité, rroa~
vant que les affaires qui fe
porto~~'1~
devane eua ne
{Jlériroient
gu~re
leu( attention. ,
tomherent
dan~
l.t
négligence ; enfln
~ 1~ longu~
cime courame s'abo..
lit.
Alfre~
y
fubllirua l'ufage, qui fubfille encore el)
Ali~Je~er,r~ c;',e~ gu~ .dop~
p.erlonnes libres du voi• .
. ·
finage
...