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,,,

n.

1. ) ,

1i

· ce o'e!l atltre c

hofe, c

o mme quelques–

,

uns fe l'imagioeot, que la

fac.oo

ordiuairé de par–

,

le r d'uoe nation da :1s le

Geg e de

fon empire; ceux

, qui loor

nés

&

élevés n'auroot qu'a parler le lan –

,, gage de

l~urs

no urrices

&

de leurs domefl iques,

,

pour bien parler la laogue du pd }'s .... Mais cet–

re opinioo choq ue tel!emeot l'ex périe nce géoéra–

"

le , qu'elle fe réfute

d'elle-m ~m e

.·...

ll

y

a

fans

,

dou[e, contioue-t-il

(

n.

2. ) ,

deur forres

d' ufoges,

,

un

bon

&

un

mauvais.

Le tnauvaí s fe fo¿:me du

,

plus g raod nombre de per(oones, qui prefque en

,

routes chafes n'efl: pas le meilleur;

&

le bon,

a

u

,, contrai re, efl: compofé, non pas de la plural iré,

, mais de l' éli te des vo ix;

&

c'c!l ,véritablemem ce–

,

fui que l'on nomme le ma'ic

re des

laogues, celui

,

qu'il

faut fuivre pour bi en

parJ.er

&

pour baen

, écrire, .

·

Ces réftex ioos de

M.

de

Vaugela~

foot tres-folides

&

rres-fages, mais elles font eocore trop géoérales

pour fen·i r de foodemeot

a

la déñnitioo du bon

uf}¡..

ge,

qui ell, dit-il (

n.

3.)

la {ttfOn

de

parler

de

la

fJifl s foine partÍe de la CO!JY, C01l{ormément

a

la faf011

¡/'écrire de la

.PiiJS

foine

partie des auuurs

du

tems.

, Que! qu e ¡udici euf'e , reprea :l le p. Buffier (

nQ .

,., 32.),

que foit cecee déñnitíon, elle peut devenir

,

encare ('origi ne d'une infinité de diffi.cultés; car

,

daos les conteflations qui peuvent s' élever au fu–

jet du lang age, q uel le fer;¡

la

pr,u

(aine partie de

la cottr

&

des écrivains du

tems~

Cerrainement

fi

la conteflari on s'éle ve a la cour, ou parmi

les

,

écrivains, chacun des deux parris ne manquera pas

, de le donner pour

la plusfoine partie .

...

P e uc–

,

~ere

ferojt-on mieux , ajoGte -r-il (

nQ.

33. ),

de fub–

ll itu.e r dans

la déñn irion de

M.

de Vangelas, le

,

tcrme de

pltiJ

grand nombre

a celui de

la plt1s

,

foine partie.

C<t r

enfi n, la ou le plus grand nom–

,

bre de perfoones de la cour s'accorderont a par–

ler cor,me le plus grand nombre des écrivains de

,

réputation, on pourra aifémeot diCceroer que! e!l

,

le ( bon

J

La pltJs nombreu{e partie

ell que! que

,; chofe de pa !pable

&

de

lixe , au

lieu

que la

.,

pi11s foine par:íe

p~ut

fouvent devenir infenfible &

;,. arbitraire,.

Cette' obf'ervation critique du favant jéfuite, ell

tres-bien fondée; mais il ne corrige qu'a demi la dé–

flnitioA de Vaugelas .

La pltls

'~ombretlje

partie

des

écrivains rentre communémeot daos la claíle déiigoée

par

M

de Vaugelas comme n' é tant pas la meilleure

&

pour jugcr avec certitude du bon

t¡foge,

il

faut ef–

feélivement iodiqucr la portian la

plu~

faine des au–

teu'rs, mais luí donner des caraB:eres feniibles' afio

d e

n~en

pas abandooner , la fisation au gré de ceux

<¡.ui

auroie

nt des

doures fua· la langue '. Or il ell con–

flan~

que c

'ell.fa

voi x publique de la

renommée qui

.nou ' fait c

onnoí'

rre les meilleurs auteurs qui" fe font

reoCfus

c~lebres

par leur exaélitude daos le langage.

C'ell

d~nc ~'apres

ces obfervations queje' dirois que

)e

l~q n

tifi¡ge

eíl

la {ttfOrz de parler dt la plus nom–

brnt(~

partie de la cour, conformément

4

la fafon

d'écrire de la pl11s nombrmfe partie des artteurs les

tJius tljlimés du tems.

·

¡

Ce n'é!l 'poiot un vain org ueil qui ó re

a

la mulci–

tude le droit de coucourir

a

l'établiílement du bon

1J(age.

ni un'e ba{le flarterie qui .s'en rapporte a la

plus · nombniufe parrie. de la cour, c'efi la nature

m~01e

du ' langage.

· ·

La

cour ell daos la fociété foumiCe au mEine gou–

verneiTJe'nt, ce que le creur ell daos le corps animal,

c 'e!l le príncipe du ínouvement

& .

de la · vi e: Comme

le Íang

pa;~

du

c~ur

,' pour · fe d11lribuer par les ca–

n aux ·convenab les ¡ufqu'aux extrémités ' du corps ani–

mal, 'd'ou il efi eufuice reporté 'au ·coour; pour

y

i'e fe~dre

une

n~uvelle

'vigueur

' '&

viv ifier encare les

parties

p~r

ou

jf

reP.aíle continuéllement . aux extré–

mi~és,

ainfi la ju!lice

&

la · proreB:ion partent de la

~o

u: , '

c~ni'me

de la pre'lll!ere .fóurce ," pour {e répao –

~r~,

par

le

C~!na l

qes lo1s, des trib.unau x , des ma–

gi~rats'

&

qe

tqus les 'offi ciers prépotés

a

cet elfet' '

J'qíq u ~a ux

..pai·ties les 'plus

~loignées

dú 'co i· ps poliri–

que ; (¡ui

d.i

leur ' có ré adreffent

a

la' cour leurs fol–

lki~ati~ns ~· ~~ur

y .

fáir~ ·c~o!lo~rre

'leurs

~·efoín~·.

&

y

ra namer la.

c1rc~laraon q~

proreB:ion•

&

de ¡ullice que

Jeur

f~ufT!dfion

& ·

leurs charges leur· doaufent drott

d'en atten'dre. '

'

·

·

·

·

·

·

·

·

Or

'ie

'bngage e!l le lien nécellaire

&

fonda men–

tal

a~ ' 1~ foti~ré·~

.qui.

n'~uroi~;

fans' ce

~Joy~n . ~dmi:

rabi \': de:; 90mmurncataon, aucune conlifl:an·ce 'durable,

~i a.u~~~ a~a~tag~ ~éel

:'

~'ailleurs .

il

efi .

a:

~·~qui~

USA

que·' (e foiBie emploie, pour faire connotcre fes. be..

foins' les iignes les pl·us counus du proreB:eur

a

qui

il

s'aJrefi~,

s'il ne veut courir

le

rifq.ue

de n'etrll

ni

e11c~ndu,

ni fecouru. Il ell done

railon

nable que

la cour, proreétrice de la na.cion,

ai~

daos le langagct

nationa( une 3lltOCÍté prépondéra nte,

Z

fa charge éga–

Jement raifonnable que la pa.rtie J.a plus

nombreul~

·de la cour l'empone fur la partie

la moin

s nom–

breufe , en cas de conrellation fur la

manie.re

d'c par-

ler la plus légitime.

. .

.

,

Tout~:fois ,

die

M.

de Vaugelas,

tbut. n.

que!·

,., qu'avantage que 00US donnions

a

la COUr, elle n'eft

,

¡..as

f'uffi Ca nr.e come fe

u

le pour fervir de regle;

il

,

fa ut que la cour

&

les bons aureurs

y

coucourent

, &

c e n'efi que de cette conformité qui

fe

trouv~

, entre les deux, que

l't1jage

s'étab lit ,. C'ell que,

comme je l'ai remarqué plus haut, le commerce de la

cour

&

des parties du corps politique foum is a fan

gouvernement ell eílentiellement réciproque. Si les

peuples doivent fe mercre au faic du langage de

r,

cour pour tui faire connoitre leurs befoins

&

e11

obren ir

julli ce

&

proreB:10n; la cour doit enten–

.dre le langage des peupl es , afin de

leur dillribuer

avec

intellig~nce

la prqteB: ion

&

la jullice qu'elle

leúr do ir ,

&

les lois qu'elle a droit en conCéqueoce

de leur impofer.

, Ce n'ell pas pourtant, continue Vaugelas·,

ibid.

,

11.

'i ··

que la eour ne contribue incomparablement

,

plus, a

l't¡foge

que

le~

3Uteurs, ni qu'!l,

y

ait 3UCUOIZ

, proporrion de l'un

a

l'aurre .... Maas le contente–

" men e des bons aureurs ell comme le fceau, ou une

,, vérification qui autorife [ qui con!late] le langage

, de

la cour, qui marque le bon

ujage,

& décide

, celui qui ell doureux •

.

, Oans

une nation ou l'on parle une

m~me

Jan–

, gue

(

Buffi e r,

n.

30. 3

r. )

&

ou il

y

a néanmoins

, plutieu rs

~tats,

· comme feroient l'lralie

&

1'Alle–

, magne; chaqne étac peut précendre

a

faire , aulTi–

" bien qu' un aucre étar, la reg le du bop

u(age .

Ce–

" pendan

e

il

y

en a certains,

auxque.fs

u~ co~teoce~·

mene

a

u - moins racire de t

ous les a

utres lemble

, donner la pr éférence;

&

ceux-ti d' orQ.irrake 01\t

, quelque fupériorité fur les autres. · .f\infi

l'italien

, qui fe parle a la cuur du pape'

fem~le ~

!uq m

eil·

,

leur

tda~e

que celui qui fe parle daos le

ref.le

de

,

l' ltalie

La

caule de la prééminence

d~

J'a!J·tqr

ité

fpirituelle, qui fa ir de Rome, comme la

cap¡~ale ~e

la républ iq ue chrétienn e;

&

qui f'ert meme a' aug·

menter l'autQrité temporelle du pa pe] . , Ce pendant ·

,

la cour du grand-dm: de Tofcane par

lt '

~al ap~er

,

[ur ce poiot la cour de Rome; paree q \l e

l ~s·

?!R–

,

fcans ay;¡nr

fai~

diverfes réiexions

&

divers ou–

,

vrag es

fur

la ' langue italienne,

&

en

par~i culier

,

un diB:ionnaire qui'

á

eu grand

cour~

( ce fu i' d

e 1':¡–

,, cadémie

d~

la Crufca

1,

ils fe font acquis

p

~r.Ja

, une

réput~ tion,

q ue l es autres conorées

d'

I

calie

, ont reconnu

~ien fond~e;

· excepté né:wmoins f'ur

,

la prooonciarion : car

la · mode d'ttalie n' autorife

, point auranr la prorlonciatioa1

tofcane que la pro·

,

n o nci~ ri o n

romaine , .

'

·

·

· Ce<:"i

pr~uve

de plus en plus combien ell grande

fur

f't':foge

des lan:tues, l'au corité des ge ns de Jet–

tres di fb ngués: c•efi 'n1oins

a

caúfe 'de la

fóuv~raine­

té de la Tofcane, qu' a cau f'e de l'habileté

re coom,l~

des

·:r.o f~~ns,

que leur élialeB:e eft páryenue au 'po10t

• de balancer la diale6fe romaane;

·&

elle

l'emp or~e

en

elfet en ce qui 'concerne le · choix

&

la proP.riété des

termes, les conllruétif.') ns, les idiotifmes, les · tra pes,

&

' tour ' ce qui peut

~ere

perfe,étionoé par 'une rai!on

éclairée; au !lieu 'que ' la cour ' de Rome l'empor·re

a

l'égard éle la 'prononciation; paree que c:'eff furrout

une 'affi1ire

d ~agrément,

&

qu'il ell iod¡rpenlable de

plaire a la cour pour

y

réutfir.

. . .

.

.

. -

.

,· 11' fort de-la -indme une· autre conféqueoce tres·im,.

portan'te. · C'ell que les géns de lertres les plus au–

tor if~s

'par le fucces de leurs ·ouvrages doivenf furrout

~ere

en garde contre les furpr

ifes · du n

éqlogifme ou

a

u néogra phifine, qui fonc les

ennein.is

' les plus 'dan–

gereux' du· bon

rifage-

'de la ' lang

ue nation

ale: c'efl: au1

r aqil es écrivains

a

nlaintenir la pu r eté du ' lan·gage;

gui a été l'inllrument de' leu r gloire ·,

&

dont l'alré•

ra tion peut les fairl' infentiblement rentrer 'd ns l'ou!

~li. ro.ye

z ' NÉ

~LO G IQ_UE,

NÉ O.LOvJSME.

'

~~ r

rap

po.rt

aux la ilgues martes ,

'l'u(ag~

ilé

peut

pl~s ~·en

fixer

que

p~r

les livres q'ui oou; rellent du

iiecle auouel un s'attache;

&

pour décider le fiecle

au

m"ilteur

tifñge,

il'faut donner (;¡ préférence

a

ce–

lui qui .a do..nué nailfance aux auteucs

reconoU5.

pou_r

· ..

·

· -

· · ·

· ·

-

·

··

le.s

'

.