/
1
kss
V
I S
La perit/vérole ell de t?ures les
~aladies e~lle
qui
fair le plus grand rore au
vifoge;
ma1s oo prév1enr fes
ourrages
par
l'inoculation, qui efi la plus belle
&
la
plus Ut!le décou\'erte de roure la médecine.
Les aurres difformicés plus ou moins grandes d€
e
erre parrie de la
t~ce,
fonc la goute-rofe, done on
peor voir l'a rcjcle, les raches de nailfance '· celles de
rouffeur,
&
la grolleur du ceinr .
Les caches de naiflance fonr fans remedes. Les ta–
ches de roulleur fe diffipent [ouvenr d'elles-memes,
&
quelquefois font profondemenc
e~raciu~es
dan_s
les perics vailleaux de la peau. L'efpm-de..vm
m~lé
llvec un peu d' huile
de
behen,
&
appliqué rons les
foirs fur le
vifiwe,
par
le
moyen d'un petit pinceau,
diffipe les
ta éh~s
de rou(leur, qui vienoeat du hal¡:
du foleil.
Ll
gro!leur du
reine
a fouvent pour origine le rou–
ge
qu'on mee fur. le
vifoge;
car
il
efi cercain qu'il
el
re
le r.eim: -defleche la
pe:~
u,
&
la ronge.
~
On
lit daos les mémoires de l'académie des Scien–
ces que le
m
oyen de conl'erv<;r la fraicheur du
?Jifoge,
efl d'en
em p c!~her
la rranlpirarion par des drogues do1tt
)'hui le foit la bafe; mais eet .avis [eroir dangereux,
Join d'ecre mil e.
~
Le g rand ai r , le grand vent,
&
la fueur longue
&
fréquenre grolfi_!l"enr le reint .
ll
y a des femmes qui
fe raciflenr le
vifoge
avec des morceau" de verre pour
fe
rendre la pea u plus fine, mais elles la rer¡deot en–
core plus grofle,
&
plus Jifpufée
~
fe racornir.
11
ne
fauc
jamais pafler rieil
d~
rude fur le
'Ui(ilge;
il
faut fe eonrenter de ·le la ver · furr (J.nplement avec ·
tlll
peu d'eau de fon, qui ne foit ni froide ; ni
~hau,..
de, o
u
avec du lait .d'aoefle rour frakhement trair.
Quant
a.
la . flétri!lure du teÍtlt qui
natr
des anoées'
l.Jorace fiiVoír ce qu'il
~~~
fauc p.eJJfer
quan~
il
~~rivot~
a
Poflqumus .
Labrmtur anni;
11ec p;etar
mo¡·am
jl.11g
ir 'fdfert, indomi[.Et¡lle fineflA.
(D.
J.)
V1$AGE, (
Séméiotique.
)
on peut tirer des
pron.of–
tics du
vifoge
daos la piÜpa'rt des maladies
&
lur–
tout dans celles qui fonr aigues,
cqm~arées
avec
Pé–
tar ou ellei étoienr lorfque le malade fe por oír bien;.
~ar,
c'e!l un bon figne d'avoir le
vifage
d'un ,homme
qui fe
por.tebien,
&
tel que le malade l'avoit lui–
,ném'e en
l¡¡nté .
.A,.urant le
10ifoge
s'éloigne de cecte
~ífpolirion ~
autant y a-c-il propovti'Cilonellement de
danger.
. Le cpangemenr du
vifoge
qui ne viene pas de la
maladie , mais' de quelques caufes accidentelles ;
comm·e du défaat de fommeil--, d'un conrs de ven–
tre, du
Mfa~Jt
de nourrirure, ne forme auc;un pro–
noflic f!cheux, qu'auraqc que ces chafes fubtiflenc
Jong -rems.
A l'égard de la couleur, la rou.geur du
viflzge
efl
~uelquefois
un bon figne, commé lorfqu'elle 1ndique
un faignement
~
nez;
&
l'on ne doir encore plus s'y
fier ,. lorfqu'el-le efr jointe avec d'autres figues qui
· prog-noftiquenr le
m~me é•~uement,
fuivant <"e que
dit Hippocr_are,
&~f!c. pr~tnot.
142.,
que
lorfqu'un~
perfonne
i:JUI
a la hevre a· une grande rougeur au
VI ·
pge,
&
uli violent ínal de rére, as:compagné d'un
·pouls fort, elle oe manque guere d'a..voir une ht'mor–
rhJgie; mais
il
faut en ml!me tems ajouter
a
ces fignes
ceux de coéiion •
C'eft
~n
mauvais figoe,
lorfqo'au
cOinn1encement
(!•une mal adie, furtout, d'ur¡e mala.die aigoe, le
vi–
jj/gt
efi différenr de ce qu'il écoit daos l'ét,)t de fanré;
&
le danger eft d'auta(!t plus grand qu'il
s'~loigne
de
ce premier étac.
·
·
·
Telle efl l'habirude du
TJi(age
daos laquelle,
com~
rne dit H rppocrare, au commencemeot des pr'ognol;.
tics, le nez eft aigu, les yeux eofoncés, les tem
pe~
C:reufes , les oreilles froides, recirée& • leur& lobes
renverfés, la peau du fronr dure, cendue, feche,
&
la ·coúl"eur. du
'llifagt
tirant fur le
p~le,
le verdft–
tre, le noir,
le'
liv.ide, ou le plomqé; c'efl ce qu'e
)es médecins a_ppelleor avec raifon
u11e focc
cadavé–
re~~:{c
j
~ lorlqu
1
ell~
efl
~el
k.
au commencemenr,
c'efi-a-dt re, les rro ts
prem11~:rs
¡ours d'!lne maladie;
c'cfl: un !1g11e d"' mo re. .
Lorfque dans quelques maladies chroniques, com·
JlJI!
dans la pht?ilie
~
daos l'emoyéme, le
vij11ge
s'eoc
fle, <"'ef1: un vtce de
I:J
fanguificacion,
&
qui ef! d'uu
tres-facheux prognoftic .
·
·
.
\
'
l..a
couleur vermeiHe des joues daos les fievres len-.:
tes, indique une _péripneumonie ou un empyeme,.
qui dégénere
en
confomption Iorfque la toux
s'y
rcn~
conrre.
Voila quelques prognofiics gc!néraux.
qu'Hippo~·
erare tire
du
pifoge.
Il
faut· le lire arcenttYement. fur
eecre matiere,
&
y
joindre les elCcellentes réfleuons
de fes commenrareurs.
( D . .
J .)
·
!.
· V
JSACE,
NJaladier ·du, ( Médec.)
le ·
vifag~
dar($ les
maladies orél"ence un grand nombre • d'111dications;
que la pl¡lplrt
d.esauceurs n'ont pas décrires . aveé
allez d'exa éhrude; mais daos nocre plan, nous de·
vons nous coorenrer des principaux phénomenes
qui
concernent ces malaJies.
Les couleurs du
vifage
fonc trt!s-vifib'les. La natU"
re!le qui imite fi bi en la blancheur du Iys,
&
le
rouge vif de la role e tl une marqu e que la matieré
ínorbifique n'a poim pafl e dans les voies de la
cir.–
cularion; la couleur pale efl roujours fufpeéie. La:
noíre efl un fymprome de mélancolie
'&
de bile cor–
rompue; eelle qui eft d'un rouge conflanc,· ell
une
preu ve ·que le fang fe porte au cerveau ·ave
a
trop
\
d'imp~tuofité;
celle au contraire qui fe diffipe
.&
re–
vi.ent, ordinaire aux fcorbutiques,
ii
ceux qui foot at•
taqués de maladies chroniques
&
de cacochimie, el1:
dangereufe paur les phthtliques
&
ceu" qui crad1ent
1~
pus; la couleur li'vide prodoiue par l'embarras-du
fang
a
retourner au cceur, par la ftagnarion des hu–
meurs
&
leur .corruprion, af!nence du danger.
I1
ell:
·ordinaire de vóir un cercle
livide
Jur
les yeu1 dés
cacochime5, des femmes· enceintes,
&
de celles qQi
lonc acraquées de fupprefliion de regles .ou de tieurs
blar¡ches. La couleur jaune efl un figne ·d'iélere
·Oil
de
~acochimie;
les changemeus de eouleur lont fr&.
quens daos les fujets artaqués de convubfions; les ta•
ches préfenrenr
dtfférenre~
indicarions, fuivant la dif–
f~rence
_de la c0uleur du
vifage
qui les accompagne.
Un
w(age
cadavéreux efl celur qu'un grand nom–
bre
d'au~eurs
appelltmc
hippo.cratiqtll!,
paree qu'Hp..
pocrare en a fair
la
peinture íuivaure. Les yeux limt
.
concav.es, le nez éfilé, les tempes affaitlées, les oreil·
,les flyides
&
rellerllées, la peau dure, la c.o1Jietl!'
. pale ou noil'e, les . paupieres lhddes, ainii que los
, levres
&
le nez; le bord de l'orbire de l'ceil devieot
plus éminenr; on' remarque . des o'rdures
at~Jour
des
yeux, le mouvement des paupieres efl
Ian~uiffainr
•
l'organe de la
YUC •
efl
a
demi fermé,
Ja
pUpJ!Ie
f'e
ri–
de
&
ne r.end point la peinture des objets; cous cas
accidens annoncenr la more: s'ils font la fuice d'une
diarrhée, ·ils
mar~p.ent
une extreme foibleífe, le •ra–
lentitl·emqnt de la. circularion, la colliqu¡uion de la.
gra1!l"~
&
des bennes humeurs, leur corruption
&
J.eur d.éfaut .
· La convuiJion
&
la paralyfie du
vi.foge,
le fpaf me
cyn1que, la conrorf.ion de la bouche; le grincemeJ\t
des denrs' le -rremblemenr de la machoice
&
aurres
cl~ofes
femblab_Ies font
exrr.~memenr
danger·eufes.
-paree que ces fymptomes . proviennent de l'affeéiion
de_s 11erfs qui
par~enr
du eerveau . Cer érar exige l'a!)–
pltcarton des cop1ques pervins fur la tc!te
&
les nari•
ne~,
ourre les rer;tedes
oppof~s
au" c¡wfes ,
L'enflure du
vifoge
préíente dtfférens ·pronollics;
car _q.uand ell.e vieo·r de fa rrop · grande
impétuof.ir~
du lang' ce qu''on nomme alors
t~ifoge
refrogné,
el..
li! pronofbque daos les malad·ies a1gues le déltre, la
phrénéfie, l:J convulfion; les parotides, l'hémorrha,.
gie. D aus l'efqui·nancie, elle eft
ere~
a
,craindre: elle
•·efl un tigne fav<;>rable daos la perite vér0le. Mais
dañs
le~
maladies
ch~oniques,
picuiteufes, dans les
lvydroptfies, elle prélage l'augmentation du mal . ll
y a beaucoup
a
craindre qua'nd elle
~ccompaane
la toux
&
le vomiífement. Si cecre enflore
dt~i
nue
a
propoFtion de la ca ufe, c'ell une bonne
rrn~rJ
que; mais fi eerre diminucion efi une fui te
di!
l'af..
fo_íbli~em:nc
des foroes
&
d"uoe méraflafe qui s'd
f-atte mréneuremenr, _on do
ir
cout appréhender.
Les ble !lures du
vifoge
ne permerrenr pas qu'on
fa (fe une fu tu re fanglaore; daos ee cas, comme daos
la
brulure
&
la pe trice- vérole, il faur évirer, s'il ell
polfible, que le rraitement de la bleífure ne caufe de
la ditformité.
Les puflu les , la rougeole', les dartes
ont
Jeur traiT
tcw'lent particuli_er. pne fueur abondanre qui fe for–
me aurour du
vifoge
offre daos les maladies un fymp.,
tome dang-ereux. · ·
/
Les différens changemens de couleur · du
'fli(4r~
p~o~uirs
par d!ver l"es paliions de l'a171e, donneat leurs
d•ff~r.ens, prnnoflics:
la cure recrarde celle des
oaffion~
P.l~Pl~S.
(!J.. /·)
a
..
Vl~4'11
'
•