V 1 R.
qu~
je
~roi~ ~n
avoir dit affez
a
)'articlt
MANEGE
DU
JB V,JI.E,
pour qu'on puifle faire
viur
le
v ~Jfft::au
ven t devane, fans avoir recours
a
ces regles du pere
Hll re.
VI
RETO~,
f:
m. (
Art
milit. )
efpe-ce de fleche
qu'on appelloJt
awfi,
paree qu' elle viroir ou tournoit
~n
_1'
dir par le moyen des si lerons
011
pennons qui lui
ér01ent attachés.
Vo_yez J'hifl. de
la
milit-e
f ranfoi(e,
tome
l.
p.
4'9·
r.Q)
VIR~VAUX
tJU
CAEESTAN,
f.
m.
'l.'oyez
CAeES–
TAN
.V/
R.GA.,
(
Littérat.)
c'ellle caducée de Mercure,
d écrit
li noblcment par Virgile .
1ttm
tJirgam capit, hac animar
i lle evocat orco
Pa/lente.r, alias
Jitb
trijlia
tat·tl/rll mittit,
Dot
fonmos ,
adimitqr~e ,
&
/umina m'rte refigmzt.
lila
(retttS
agit
ventos,
&
turbid11 tranut
Nubi/a:
., 11
prend fon caducée, dont il fe fert tanrot pour
10
rappeller les ames des e nfers,
&
tarJJ Ór pour les y
,, conduire
. Par le fecours de ce.tte limpie
verge,
,, il endort
l.esun s , reveill e les
aotre~,
&
ferm·e pour
,, roujours les paupieres des morrels. Ce n'ell pas
,
tour ; avec. le cadnctse
il
chafle fes vents, les d it:.
.. fipe
a
íon gré' & patle
a
tt:avers de fombres nua-
•• ¡res.
(D.
J.)
.
PIR.GAO, (G'éog. mod. )
ou, felon le P . Harciouin,
Vrgao.
L'itinéraJre d' Antonio écrit ram8t
Virgao,
t anr8t
Pit·cno,
tan rót
UrcaQ. ,
ville de I'Efpagoe rar–
ragono ife , te loo Pline, ./ .
111.
''·
J,
qni la furnom•
me
tltba .
11
.ell certain que ceux la fe trompent qui
J•re nneot Rora, bourgade d'Efp;¡g ne daos
1'
Andalon–
·fl e ,
tiu· la c6 re du go lf
e de
Cad ix , pour
Virgao;
car
Anronin la
pl a ~·e
loin de la ( Óte entre
C11fpurnÍ11111l
&
/litu1-gis.
On a dlcoqvert
a
Arjo na un e io fcnpti<>n
cirée par ·Grnter , qu i íemb le indiquer que certe pía–
ce
etll'ancieonc
Vit'K_IlO.
Cette inícription porte,
M11-..
wic. Alpm{e,
Uurg·awm.
D. D .
(D.
J.)
VJRGI,
Géag .
onc. )
vill e d' E rpagne, felon Pom–
p ooi ns Mela,
J.
1/.
&.
tJj.
qu i la met fur le go lfe ap–
pellé
Virgi•ritllllfl:r
Simu,
&
auqu PI elle don no it ap–
p dremment le nom . Ptolomée
&
Marciao d 'Héraclée
la nomme nt
Urce.
Cetre ·viJ.J e, die lfaac Voffius ,
ob{ert:at. qd Melam,
t1
do nné occafion de débiter b ien d es imperrir·encc.:s,
-paree qp'on igooroit qu'U
r&i, Urgí, Virg-i
,
Birgi.
&
}ll11rci,
éroieot autant de noms de l-a mfl me plan· . Oo '
!!n
tr~u ve
la -preuv-e dan·s. Pline , qu i_éceod
1~
Bérique
j
.J u Íq ~l'a
la vJIIe ·de
Murgz
ou
Mur,f, ts ,
&
qua daos un
anrre endroit
dono
e la ville d'
Urci
pou r le commen–
cemeo~
de la province de Tarragone. T ous ce
u ~
qui
ont vouru marqutlr les bornes de la Gétiq ue, en o 11e
d ir aurant; 6 ce A' ell que lques-uns qu i, au -J ie u de
Murg i
&
d'
Urci
,'On t
écrir
Virgi
&
B;irgi .
11
c.ll:or–
d i!Jaire de voir changer
1'
U
&
B ,
&
il oe l'd't g ue–
r e
mo ins de vnir le
J?.
cha ngé en
M ,
de·
for te qu'
Urci
&
Mt1rgi.
loor ab fo lumen r le memc nb rn.
11
e(} boo de remll"qu er oéanmct ins qu'ourre cette
M rJrgir ,
il
y
e~
a .une autre que P-tolomée marque daos
les terres paa;mi
les villes des T urdul es .bt'ri ques,
&
dont l' irinérai re d'
Anh~n in
fa ir mention . Mai s t'e'tte
Mt1r1is
n'a rien de c0,mmun avec ce lle done il
s~ i t
ica . P tufi ellrs
011t
v.oul lil qu e
~eHe
derniere fO t
1<~,
ville
de Murci-e , qu i a donné fon nom
a,
un ro;::lUme ,
mai s
c~rte
opi riion
~ombe
d'ef<le- méme , des que la
yiiJe de M urci e , a¡¡;¡ . Ji e u
d'~rre
maritime , ie tronve
fo rt avan t da ns le5 terres. Ce uJ<
q ui difent que
ll'lu–
~acril,
o u
Verr+..
e ll l'ancienn e
.virg_i,
rie re rrou ve nr
pas
mi~ux
fondés.
Pen!.
ell la ville
Baria
des anciens ;,
&
l'oll oe peY t pas pie-adre
Beria,
puiíqu ' Abdera
&
le
promontoir~
Charideme , au jotird'hui le cap de
fiare éro ienr entre den x .
La vil le
/(~rgi,
O
reí.,
·oli
Mt1rg-i
des anci ens, étoit
dan¡ l'endroit ou ell auj o urd 'hu¡ Alma<;;iran ,
a
l'em,..
bouchure du G.uadalentl n .
(D.
J. )
VIRG INENSE
ot.~> ,V IH.G I NALE
(Mythol. )
divi–
nicé que l'on
invoquo i~
chez les R l mains, lor(qu'on
,délio it la
c~inture
d' 11ne nv uvelle époufe vierge .
{;'é–
toit la mém'e
divi ni (~
q ue les Grecs appello ient
Bia,..
••
Lyji.z¡;;¡tJ
On p.o rro it la fl arue, ou du -moins les.
images de
Vit:-gin~fo
<-lans la chambr.e des nouveaux
~poln,
lorfquc ' les·· Paran ym·pnt•s en Corroieot. ,On.
' appeiJe auffi cerre divi ni ré
f/it-gini~·urh .
(
Q.
J.)
VIRGJt
1
lE,
ThRJ,l,E D e , (
/iijl.
nat... )
nom
dono~
par lt"s Ang lois
a
un e terre boia ire '· aífez pefiwte
~·
compaéle, d' un rouge cla ir; ell e fe tropve en
/?il¡–
,rit~ir, d~ns
la Ca roline
~
en l)eufil v-auie .
1
VIR
1.79
V l"RGI NIE , (
Gfog .
mor/.
)
con trée
de 1'
Amérique
feptencrro nale . El le ell: born ée au nord pa r le Mari–
land, a
u
mi di par la Carol ine , an levan r par la mer
du nord,
&
au co uchant par la Lo uifiane.
Rawleig h , J.e tléau
&
la viél ime de
1'
E tpagne,
in•·
troduifit, en
1
'i
84, la premiere colon ie ang loríe dans
Mo,·afo,
conquit
ce
pays,
&
lu í don
na
le nom de
Virginie ,
en mémoire dt> la reine E lifa beth fa mattre f–
fe, qui palla fa vie
d:~ ns
le célibar , am ufiw r tous les
partís qui la ref herchoient en mariage , fans vouloir
en acce prer aucun.
On divife la
Virgini~
en fepeenerionale
&
méridio–
nale . La premiere s'étend de puis le
3¡ <i.
de latirud e
juíqu'an .
39_.
.&
la feconde
de pui~
le
33
julqu' au
36.
La
V¡rgmrt
feptemrional ~
ell: dans un d imat aflh
rempéré . L'éré
y
ell: chaud comme en E fpagne,
&
l'hiver froid comme dans le nord de la F r:wce- ; fou–
vent le froid
y
efl fort rude, ma is pa r intervalle ; on
arrive dans ce pays par un
long go lfe , entre deu x
promont o'res . L e milieu de la cootrée ell ferrile,
&
le fero Jt e111.:ore davanrage, fi les fauvages daignoi ent
le culti.ver ; mais ces íauvages ne s'occupent qu'a
la
e
halle,
lll
laifl ent
a
leurs femmes
1~
ménage . de la
maifon.
lis
s'habillene de peaux de
b~res
buvages,
fe peig nent le corps,
&
fe perceoe les oreilles pour
y
pendre des coquilles. Les ft>mmes
lavent dans · la
riV'iere
l ~t urs
en fans nouveau-oés ,,
&
les frottent
cte
certaines drog ues, pour leur enJurcir la pea u con-
ere le froid
&
le chaud.
·
La
Virginie
rné ridionale produir en abo ndance le
mays
de~
In
de~ ,
&
le taba
e
do ne les Ang lois font un
grand commerce . J.,e ter roir en efl euremement fer:.
rile,
&
les fruics de
1'
Europe
y
vienoeut tres- bien .
On y voie qua ntiré de cerfs ,. d'ours , de toutres ,
d'écureuils,
&
ci' an imaux donr les peaux fonr fort
efl1mées , ainfi qu'un grand nombre efe coqs d' ln•
de, de perd.rix,
&
d' autres oifeaux de bois
&
de ri–
viere-.
11
crotr
encore
daos la
Yirginie
une efpece de lin
appelle
herbe
Joie,
done on f.: rr des coi les
&
des
l:l.a~
bits .
l es natur els du pays
íont robufies, :¡giles.,
francs
&
indufiri eux, ils font idol !,tres, & adór-erlt
rour ce qu'il s craig nent, comme te feu, l'eaQ '· le ton–
nerre,
&
P,'
incipalement le diable, done il·s f:on't
d~s
i•nages effroyables . lis tienn ent
1 ~
fo
leil, l·aJune
&
les érojJes ponr autant de dieus . Leurs prtl:r.r(s
lo~t
eh .
m~me
tems le ors médec:ins,
&
en qua
lit~
de magi–
ciens, ils conf"ultent le diabl e fur la g uer.iflon oú la
n1ort de.Jenrs maladb . L eu rs got)ve rneurs. qu' il s
,
nomme.nef!é~OOIIU..,
COmmaoGeot
a
UO OU
a
pJufi~!frS.
villages .
Les
d~u x
-principales rivieres
·d~
la
Pir:gi11Íi!,
fooe
lá rivier.e James ,
&
celle d'Yorck, qu1
fe
·jet(e n~
dans la b.1ie de Chefapeadc. Les colonics fom l·e long:
de la
m~r
&
fus
1~
bord
des,
rivieres pour J¡¡ corn–
tt~,odJté
du com.merce. les fauvages fo nt da ns les ter.,
res ,
&
reffemblent prefque e n tour
a
ce ux de M a.,
riland.
Les Ang lois ont publié des
deícriprion~
civiles
&
natt.:arelles éga lement"
Curieuíesde la
V irginie-.
On peut
les coflÍulter, car
qu~
Jques.ur.•es
one écé eraduires eh
fran~<>is;
mais comme ce détail oous. mel)eroit trop
Join, nous nous conrenterons de di re, que la
Vir.–
gitli~.
efl pareag,ée en
19
comtés, done la ville princi-
pale ell J ames-1,'own.
'L~s
19
comtés Je la
VirgiNi~
par le
Mnombrem.en~fait en
1 70~,
renfermoienr loix.ante mille fix cen's
ha_bitans,
&.
neuf mille fix
c~ns
h,ommes lte
troupes
r.églées.
Ir
ell
vraiflemblab.l~
que depui,s. la
publica~
tioo
d~ ~e-
calcul,
les colonies ont do u"blé;, ce qu1
fuflir pour qonner une
i~e
de la grandeur des forcé$
de I'Angletet<r'e en
Am~rique
compart'es J'rO'portio'>
nellement
a
la fe ule provin,ce de.
J?irgin}p.
Elifabeth he fit guere que donner un nom
ap
con-.
tinent (fe la
Virginie·,
Apn!s l'érablilfemeut d'une foi•
ble colonie, dont on vit bienti'>t la rui11e, ce pays
fue entierement aban®.oné . Máis lorfque la parx eut·
terminé les. guerres encreprifes cohtr.e
1'
Efpagne,
&
qu•e fle ne laifla plus aux cdrdtleres ambitieux, l'ef–
pérance d'avancer
li
rapiderneot vers l'honneur
&
la
fortune,
les Anglois commencerent
a
feconder les
p~cifiques
intencions
de
leur monarque, en cherchilo.l:
ure voie plus íilte' q,uoique plus
lcn~e.
pour
acqu ~rir de la gl o ire
6{
de~
ricnefles.
En
16c6
Newp(\)rt fe chargea du tranfport d'une, –
colonie,
&
commeo~a
un établiflement, q ue la com...,
pagoie
fo-~:mée
dans cette v,ue
a
Lünd·res
&
a
Bri(Jol ,
príe
feyjr¡·
de fournir annuelh;menc
de
recr ues. de
'
pt:O·
/
\