12.0
VER
Apres la cérémon_ie, on fai t encare
précé~.~r
l_e
trajérag-e de l'o pérar10n con nue ío us le nom d
.eet·e–
nur .
S on nom ÍeJJ I dé(ign e q u'e lle conÍI!le
a
e_n le–
v er la furface íupérieure du ve r re , pour ne pas mec–
tre dans les cuvecces les íale rés qu¡
íeroi~nt comb~es
d e la cou ronne, comme
p i err~s ,
larmes,
&{~
.
La
figur~
2.
(PI.
.XX.)
repréíenre le
pontrl,
outd
a vec lequel on écre rr¡e : C' e!l un e barre ·de fer _de
fix
piés de long de
~
en
d
1
qu i p réfenre ';Ine pa rtJ e
a
b,
de huir ou neuf pouces , large dlenvtron deux
1
~
épa ille d'environ fix lig nes. On fa it chauffer le _bour
a
b
du ponril, pour que le verrc
s' y
attache mteux:
on le fait paffer par J!ouvre¡¡u
a
tréject~r'
&
on le
promene légerement íur
1¡¡
fur face
d~
P?t;
lor íqu e
le pontil ell enveloppé de verrc, o n le ttre d e l'o u–
vrea u en le coun¡a nt , pour ·ne pas lai ll er romber le
ver re,'
&
l'écr~meu r
·
~rr~F¡ge
fon
co1tP, de pl!(r6
(f),
au tour du pon t'i l, en
app uy~ nr
íu ccetfivement ch a–
cune des face§ d e cet o uril , iur une plaque de fonte
diípoíée íu'r un baqú et; il recourne
f!
Pouvreau
~
ll.cheve
d'écr~mer
fon por.
~·¡¡
Jui fatt pren_dre plus
de deux cqups
d~
verre, il fe
~onduif
tou¡ours
d~
m~me.
-
pn voit daos la vignette
qe
la
P.
lanche
XX
en
1,
un écrémeur daos l'aéj:ion
dl~crémer;
&
en
2,
un
~urr~
écrér11eur arra qg eant fqn
~<?\lP.
de
v~rre
aq-t9qr
de fon poncil.
· L'écrén1age ell immédiarement íuivi du tréíettage.
· L'opérari o n de q·éjeqer 'cqn fiíle
~
prendre ' du
v~rr!!
daos le pqr,
a v~c
lá pqche,
(fi..r; .
fv.
Rt.
XX.)
&
a
le ni ettre .daos la e uvetee
a
cócé. La poche ett de
cuivre,
&
ell
cmn]aqc~e
d'qri manche d e fe r de fix
piés neuf pquces , ou íep r piés de lqng. Le diame–
tre de 1¡¡ ,poche e!l rég lé
,p~r
la large ur de
l'ouvre~u
a
créjetter. P:1r nl¡>p ort au four; que nous
avon ~
dé–
cric, la poche pt::ur avoir neuf qu d ix pouces de d ia –
~ecre,
y com¡.¡ris l'é paill e ur,
&
qn p eut luí _donner
quatre ou cinq po uces de profonde nr . Lortque le
tréj eceur fait pafl er fa poche dans l'ouvreau, fo ir en
ent'raot, íoi r eq íorranr,
JI
doi t a voir atrenrion de
renverli:r fa poche, en
ca ~
q u' il tambar 9 es falerés
du · ceintre de l?ouvreau .
·
Loríque le tréjetteur prend
du
v.crre daos le pot,
il
ell placé un peu qu
f:Óté
de Pllrche ,
&
lo ríqu'il
:vent renveríer fa poche dans la cnvecce, il fe pla–
ce plus du c:(né ele l!ouvreau du milieu. On pe ut
voir ces pufit1ons dans
1~
v.ignecte de
1~
Planche
XXI.
Lo rfque le tréjetreilr veut poner au-deffus de lll
cuvetre
fa
poche p,l e ine de verre,
ji
doit évirer avec
foin de lai fler a u-tour · 'de
ti
poche des bavures de
ve r r~s: ~! l es
to 111be roienc dans le fuu.r· enrre le por
&
la cuvecre,
~
fcroi e nc une
p~rre
réelle. C'e!l
d ans ." cerre circqn {hnce que les b:lrres'
q.uenqus avons
placées fur les pl aques des ouvreaux d'en ha ue, !'ont
b ien uriles. Elles ícrvent d'un point d'appui , au
moye n du qu e!· l.e tréjeceur fai _t rencrer le$ bav¡.¡res
dans 1¡¡ poche, p:¡r un 'cqup fee qu'il donr¡e, en por·
tant en bas la que ue de fa pqche ,
&
la rournant dan.s
fa 1)13Ín
a
droite
01;]
a
g auche, íuivant la pofirion des
bavures.
..
"
' '
11
faut av oir attention de r afraichit· íouvent les
poches, paree que,
fi
elles s;échauffoient trop, le
;verre s'y attacheroit; la poche courroit
elle·m~me
riíque de fe
g~rer.
ll fuffic
d'avqir
p,ri_s
d~ ux poc!Jé~~
de verre, avec un e
poche~· pour
devotr prudemmenr
lah porter dans un
qe~ baque~s
pJacés aq
~oiq d~s ~r-
e es.
·
L'ouvrier qui créjette ne peut juger bien íainement
lui-nJeme
d~
l' étac de fon ouvrage'; mais il
eil
avení
par ceux qui r ega r c!ent de l'aucre córé du four par
l'ouvrea.u oppoíé. L e m0yen d'accélerer le tréj erra–
ge' c!efl d'avoir _contioueJ lemeqt une •poCihe
a
l'vu–
:vreau,.
Deu~
tréJetteu rs
fu ffi(~nc
popr
~ela; tandi~
9ue 1 un .tré¡ette, l'au tre r afrarchit.
·
On ne 'débqucpe
ordi na irem e n~
qu'un .quyr,eau de
~haque
cóté du four . Dans la vignette, pn a r epré–
fenté les deux
ouyrea~ ¡c
du meme córé débouch'és'
~our mecer~
fous le$ yeux r,ous les inllan's de
l'opéra~
twn. On
vott
les quatre tré¡erreurs en aél ion;
1
prend
du ver re daos le fond du pot;
t
verre dao s la
cqvec–
te'
c~lu,i
qu'il
a
pris; 3 rafr:¡"lchit fa poche'
&
4
re-
tourne a l'ouvreau .
'
'
~a
poche
~ll
fe
fe~Jl
infirument
néc~llaire
pqur le
{f)
On appelle
eo11p
d~
wrrF
ce que l'c:crémeur prend de
f.t!r~ a~
pollt
~e
fon
pon~il ~
chaque foi¡.
· ·
.
'
.
'
.
.
VER
tréj ecas-e , lor(que le four etl
_garni
de ,tous fes po_ts;
!Jlais s' tl y avott un pot c,I_e
c~H e ,
&
qu on fth obltgé
de remplir les
cu v ecc~s
qut lut _co rre í pondent
d~
ver–
re des autres pors , rl faudro1t
do ~ner
au
t~é¡ e tem·
d e~
aides poqr porrer ía po ch(:! pl e tne. Les atd es d u
tréj eceur
1
(e
íerviroient de l' in!lrumeflt
(PI. XX.
_(ig.
) • ) , 00
le connoit
ftJ.US(¡;"
0001
de
gambll!r.
C'efl
Ulle
barre ·de fer d' eiwiron quarance pouces.
11
y
a a u
milieu du gambier, une écha ncrure
e,
daos laquel!e
or¡ log é le manc,he de la poche at¡pres_ de la, cueille–
re,
&
deux ouvriers porten
e
le g-ambter,
1
un de
r
en
f,
&
de l'aucre de
.e
en
g.
D'ans la vue de diminuer le nombre d'ouvriers,
on peut employer,
6
Pon ve ur , le croch et
(jig.
6.
mb
11
e
PlilrJChe),
pour ceo ir lieu de ga mbier. Ce r ou–
ril ne d ema nde l'emploi q ue d 'un ouvrier, d'ou on
pent le nommer
g rpnbier
tf
fll!tf
main.
B'apres le mouv emenc q ue l' o rt fa ir é prouve r au
verre pcndant le tréj ecage, il ne peur _que íe reflenrir
de l' arricacion
1
&.
il
eíl: é n e ffet remplt de bulles, de
bouill~ns,
qu'il n
1
avoic
pa~
lorfqu'on l'a amhé.
p
eil:
néceflaire de rechauffer avee force, pour lui rendre
fon étát de fjnelle: ce tems de nouveHe chauffe,
&
l'aélio'n de remertre le verre daqs fiJo premier érat,
fonc di es
(aire revenir le verre dans
/es
prwettes.
· Loríque le verre ell bien ·revenu, ce qu'on co n..
noir
a
l'inípeél:io n de !armes cirées des cuvertes, il ne
faut penfer q u'ii coqler .
(:ouler
efl: l'opération par
laquelle on donne au verre la forme de glaces ,
· lmmédiatemenc · ap res la r evenue du verre, il fe·
roit crop mou póur le rravailler ayec facilité: on loj
da rme de la co nfillance par une perite cérémo nie .
L'opérarion de coul er e!l rrop cor11pliq uée pour:
décrire' les ourils,
a
meíure q ue nous en trou verons
llu íage, comme nous avons fa its daos les
précdd e n ~
tes: ainÍI no us pre nqroos le ·parri de décrire COlls
les puci ls,
&
on en verra l'ufage en décrivanr
l'opé~
•racion.
Ií '
y '
a trois e ípeces d!outils employés pqur la cou.
Jée; les
UliS ÍO 'l t
deftiiJéS
a
tirer la Cllvette du four,
&
a
la m'e ne r'
au
lieu de l'opératiou; les feconds con–
courent
a
"la
forma tiOA de la g lace; les troiJi emes fer–
vent
a
la po uq e r qans le four defiiné
a
la recuire
&
a
Py placer .
No
u$
co rn p tons pa rmi les premiers, la
pi11cé
4
élo~
cher,
l:l
grande pi11ce ,
les
grands crochets,
le
ferret,
le
charriot
a
firr ajft .
P armi les íecon s , le
{abre,
le
grttpin,
la
poche de gamin,
le
bttlai ,
la
table,
les
tring/es,
le
rouleau,
les
tenaitles,
la
potmce,
la
croix
¡i
eJJay.erla table ,
les
mains ;
&
enfi r¡ parmi
les
der–
ÍJl ers" le
procuretlr,
la
pelle,
le
grillot, l'ygreo,
la
grande crorx.
·
.. o·n
con íw ir la pince
a
élocher.
La grande' píuce,
fig.
7· PI.
XX.
ell une gro!fe
barr~
i:le fer arrond1e par le haut, forma_nt un ra lo11
en h, pour avoi r occaÍion de s'en íervir ,. comme de
lévier,
&
préfenranc une parrie plarre de
b
en
i
qu.e
j'appellerois_ volonríe:s
la pelle de
/~ p~ncc.
L,.a g;a'nde
p1nce a en
vrr.on7
p1és deben
t,
&
fa pelle enviran
un pié de loqg
(ur
trois pouces de large •
&
d emi-
pouce d' épaill eur.
·
L.,e grand cro<?her
~
fig.
8.
f'l . XX.
efl: moíns gros
,que Ja grande pince, e{l arrondi daos le ha u
E,
comm~
elle,
~
a onze piés
d~
long,
~
1ix o u huir poucés de
croch¡;t.
On connot e le ferrer.
Le chario r
a
ferralle, dont on voit le
rréom~tral
fig.
9· PI.
Jf~.
&
le pr() lil aut!i: bien que !"e perfpec:
·pf,_jig.
~-
&
2.
J!l.
XXI.
fer~
a
voitur~r
les cuvertes
plernes d,u
fo~r
!l
la carquarfe (
g',
&
a les ramener
vuides.
"
4'outil done _nous entreprenons la deícriprion con–
(ifle en deux barres qe fer
mn ,
an,qui íe réoni fl e nc
~n
ur;e íeule, en
n
p, co.nnue fous le ¡¡om
de qum c
d11
charrot.
Au-bour de la quel!le du chariot fo'nt d eox
p oign~es
po ur les mains de deux
ouvri ~ rs
comme
dans le cha rio r
a
tenaille.
'
Le~
branches
171
n'
f1
Q
re
prolong en;; en
S
&
en
1"
3
pour y ti xe r une role ou ferralle
txyz
fur laq ue ll e
on _ppíe la cu ve tce. L a g rand eur de· la ferrall e ell: re–
lartve avec ·c elle des cuvecces , pour pt•uvo ir rraní–
_porcer de grandf:!S
CUVette$
de
26
pOUCeS (ur
I6;
011
en donne
~
la ferrajfe
2~
íur
18 .
·
La lq ng ueur de la fetrafle détermine
l'~cartement
de~
branches du charioc en
tnQ;
on luí donne ordi..
,narremer¡~
rS
pouces.
1
· "
f.-1!
(;)
Fournea~
de recuilfo¡¡ :