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S E N

EN,

f.

m.

(

Mtfort dt lollzutul'.)

mefure de di!lance done on

[e

lert

da"' le

royaume de Siam. Q_ua–

tre

fin

font le jod,

&

vingt-cmq

l

'ods la roe-neug, c'e!l-a-ilire la

icue íiamoife , qui contiene un

peu moins que deux mille de nos

toifes . (

D. ] .

)

SE

A,

(Gto_{. anc. )

1°.

11e de la mer Britanni–

que pres de la cllte des Ofifniiens. Pomponius Mé–

h,

liv. 111.

'"·

vj.

die que les Gaulois avoient dans

cecee !le un oraclc célebre . O

n'y

YOÍt aujourd'hui

t"ien de remarquable . Elle e!l

a

l'oppoíite de la vil–

le de 13re!l .

2°.

Fleuve d'lcalie dans l'Umbrie, entre le

Mttau–

f'tlr

&

le

Mifiu.

Si!ius Iralicus ,

lib. 'VI/l.

"· HS ·

apres avoir nommé quelques fleuves, die :

Et

Cl11nir,

&

R.~bico,

&

Stnonsmt át 11omint

Sena.

C'~!l

ainii qu'il faut Jire ; car

il

e!l quefiion dans cet

endroit de f!euves

&

non de vil les¡ ehcore moins cela

r':'garde-r-il la ville. de

S

cuna

en Tofcane . Lucain,

lib.

/1.

v.

406.

écnr

Smna:

Et

junfh:s S11pis Jjjmro

..

Senn~qut,

&

H11driacas qui wrbtrat ¡¡uJidus tmdas

.

Cluvier die que c'ell aujourd'hui le Céfano, qui

coule quarre milles au-de!lus de Sinigaglia ¡ car le

f! euve qui arrofe

Stsla,

Gallica ou Senogallia e!l ap–

pellé

Mijiu

dans

la rabie de Peutinger,

&

A-préfenc

Mifo

par quelques-uns, quoiqu'on le nomme afl'ez

communémenr

Nigolll

.

3"·

Stnii-GIIIIica,

vil le d'ltalie dans I'Umbrie. Pto–

lomée,

liv.

111.

c.

j .

la donne aux peuples

Smonu,

de Qui elle tiroit fon nom .

4d,

Stnll-J11Ii11,

ville d'lralie dans I'Errnrie

a

l'o–

rient d'écé de

Volllttrr~

¡ c'e!l aujourd'hui la ville de

Sienne . (

D.

J.

)

SE ABRlA,

LAC ,

(

G¿og.

mod.)

ou lac

Sllnilbrilf;

lac d'Efpagne au royaume de Léon, au midi d'Af–

torga . Sa longueur e!l d'une licue,

&

Ca

lar~eur

de

demi-lieue .

11

e!l formé par la riviere de

1

era ,

&

appartienr

a

des moines .

( D.

J.)

SÉ t ACULE,

f.

m.

(Antiq. rom.)

fin~culum;

lieu ou fe renoit le fénat de Rome. ll y avoir rrois

JJnatlllu,

ou trois endroirs ou ce corps illu!lre s'af–

fembloic; l'un entre le capirole

&

le forum, un auere

a

la

porte Capene,

&

le croiiieme pres du temple de

Bellone dans le cirque Flaminien .

L'

empereur

1-Ié–

lio&abale fir biltir un licu pour

l'affemblé~

des dames,

& ';,.,

líeu fur appellé

jtnamlum mntronar11m .

( D.

J.)

SÉNAGE,

f.

m. (

1111piJr dt

Fr~11ct . )

droit qui

(e

paye en quelques fieux de Breragne , parciculiere–

ment

a

Nunres

Cur

le poiffon de mer fr:tis venant de

la mer, entran!

&

paff•nt le trepas de S.

1

azaire,

~

commencer depuis le premier jour de caréme jufqu'a

la vigile de Piques.

( D.

J.)

'

SÉNAT ROMAIN , (

Gou:urn. d• R.omt.

l

tem–

ple de faintcté, de majefié, de Cagelre, la

r~re

de la

'-.l'épublique, l'autcl des nations alliées de Rome, l'ef–

poir

&

le réfuge de

tous les autres peuples

¡

c'ell

Cicéron <¡ui dorme

cer~e

belle definition du

[htllt

dans

fon orailon pour Miion. Voici fes propres paroles :

tnnplum jimllitatÍI, llmplitudillis, menti.r, <&njiliÍ'J.Iit

f!llbl~ci

Roma'!i , cap11t orbú, 11r11

foci~rum,

portuf'1ut

omr~~um

gtntlllm .

Tcl étoit en effet ce corps refpeélable dans fon inf–

titurion,

&

fous les beaux jours de la république .

Nous allons indiquer quel le fue fon origine, fa conf–

titmion, fa jurifdiélion , fa puiff¡nce, les lieux ou il'

s'affembloit, le rems

&

la durée de fes affemblées.

Les ciroyens qui compoloienr le

fl11at

fe nom–

moienrflnatturs

¡ nous décaillerons, fous ce mor leur

nombre·, leurs devoirs, leur érar, lour rang, leurs

honneurs

&

leur dignité .

Les délibérations ,

o

u les decrets qu'ils rendoient,

s'appelloient

fillllt¡u·eollji<ltu . Voytz

Swo~.rus.coN·

SULTJ:.

Tomt XV.

[

S E N

Le

fln11t

comprenoit la nobleffe

&

le facerdoce; il

comprenoir la noble(fe,

&

Tacice l'appelle

fimin•–

rium omnium dignitlltum,

quoique la plQpart

<ks

que(.

reurs

&

des tribuns qui y étoient admis,

a

raifon de

la magifirarure qu' ils avoient exercée,

~coier1t

fou–

vent trrés des familles plébétennes. Le

¡¿nat

compre–

noit auffi le facerdoce; c't>!l-3-dire que quoique l"s

mini!lres de la religion ne fuflenr pas membres de

ce corps,

a

l'exception du flamine Dial , ils pou–

voient

~ere

fénateurs

&

devenir pontifes, augures

&

flamines . lis ajouroient dans ce cas

a

leurs titres le

careélere de fénateurs .

L'opinion commune ell que fous

les rois de Ro–

me, l'éleétion

&

le choix de cous les fénaceurs, dé–

pendoir uniquement

de

la volonté du prince, fans

que le peuple eQr droir d'y prendre parr diretlement

ou indireélcment¡ que les confuls qui fuccéderenr

111

pouvoir des

rois,

eurent la

m~

me prérogarive jufqu'a

la création des cenfeurs qui depuis jouirent du drcit

particulier de nommer les membres du

[i1111t,

ou de

les priver de ce rang. M. Middleton penle au con–

traire que les rois, les confuls, les cenfeurs agiffoienc

dans cecee affaire en qua lité de mini!lres,

&

fubor–

donnément

1

la volonré fupreme du peupie, en qui

le pouvoir abfolu de créer les fénateurs a roujours

réiidé. Nous croyons auní cette opinion la plus vraif.

fembl able, paree qu'elle eil fondée fur l'autorité de

Denis d'l-IalicarnJffe, qui s'efi donné la peine d'écri–

re pour l'in!lruélion des érrangers,

&

d'expliquer en

amiquaire exdél, ainii qu'cn hifiorien fidele , le gou–

vernemenr civil de Rome

&

!'origine de fes lois,

Ce célebre auteur nous alfure que !'Jlland Romulut

eut formé le projet de compofer

unfln•t

qui devoie

erre de cent fénareurs. il fe referva feulement l'élec–

tion du premier ou du préúdent de l'aflemblée ,

&

qu'il laiffa l'éleélion des aueres au peuple, puifqu'elle

fe fit par les fuffrages,

&

de l'avis des tribus

&

de1

curies.

Le

m~me

Denis nous apprend que depuis l'alliance

~ice

enrre Romulus

&

Tatius roi des Sabios, le nom–

bre des fénaceurs fur doublé par l'addition ele cene

nouveaux membres que l'on prit eles fam illes des Sa–

bins,

&

que le peuple les choiút dans

l'ancienne

&

meme forme.

Lorfque fous le regne de Tullus Ho!lilius la ville

d'Albe fue démolie, quelques-unes des

familles de

cecee ciré furent égalenrent infcrires dans le

jbtat

1

Tice-Live en compre

iix;

mais ce qu' il y a de

plu~

probable,

&

que l'on doit fuppofer , c'e!l qu'il n'en–

tra dans le

flnat

que le nombre el'albains néceflaire

pour remplir les places vacantes, afín que ce corpt

fQc complet'

&

qu'il fe trouvlt íixé

a

:z.co

perfonnes'

ce qui ne fue poioc fait lans le confem

eme

nt du

Jhtllt

&

du peuple .

_

L1 derniere augmenrnrion du

(htllt

fous le regne

des rois, fue faite par Tarquín l'ancien. ll ajoura cent

nouveaux membres

a

ce corps'

&

il les tira des fa–

!llilles plébeiennes. ll porra le nombre eles fénateurt

¡ufqu'ii

~co,

au rapport de Tire-Live: ce prince en

agtr ainh dans les vues d' un

intér~t

particulier,

&

pour s'affurer une faélion puiffante dans la perfonne

des uouveaux fénareurs fes créatures .

Depuis l'expuliion des rois jufqu'i l'érablilfemeot

de la cenfure, c'e!l-a-dire pendant un inrervalle de

plus de

6o

ans, nous ignorons de quelle maniere on

rempliffoit les

~laces

vacantes des fénateurs ¡ mais s'il

e!l vrai que

leflnat

commensa des-lars

a

~ere

renou–

vellé par les magillrats annuels, qui vers ce

m~me

rems furent choitis par le peuplc, c'eQ qu'il y avoit

dcux que!leurs pris dans les fam illes patriciennes,

cinq rribuns du peuple,

&

deux édiles plébéiens, q11i

en vertu de leurs charges, eurent l'entrée du

fl• at,

&

compléterent les places qui vaquoient

ordmaire~

menr dans ce corps .

Dans le cas des vuides exrrdordinaires occaiion–

nés par les malheurs de la guerre du dehors, les rlif–

fentions domelliques ou autres accidens ,

le

fln•#

avoir bcíoiR d' une au¡_rmeocation plus

coniitl~rable

que celle qu'il pouvoir mer des

ma;illr~tures

publi–

ques. O r pour remplir le. places vacames dans de

A

tel.