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t.

f.IVRE

D~

t.'HtsT:

habitans

pefchent

en

lamer de fort grands poilfons au

vn:petit

inftrumen~

qu'ils

;~ppellent

Guaycá,Jes Efpagno

le nóment riuerfo,en ourre leur dit, cóme

il

penfoic

gu•il

cuft en ce pa!s de

la

canndle,girofle,& autrc:-s cfpices,a

ca

fe de l•odeur doux,& fuaue,qui fortolt de plulieurs vallé

Aprcs tout ce difcours il prefenta les pro

ces

des Efpagno

q~·il

auoit

mis

en iuftice.Les Roys catholicqs pour

míe

&.-plus amplement le defchargcr,le remercient pour

les

fe

uices qu'illcurs auoit faits,

&

pour les peines ,

&

fatigu

qu'ilauoit enduré,Ie reprindrenr feulement de la trop gra

de fe

ucricé,& ch

a!tiemér,du-qud il auoit vfé, J'admoncfl'

Ele ce

geuuern.er

par cy apres auec plus grande modefii

auec

les Efpagno

ls ,

qui

pour le feruicc de let:ns maidl

fe hazardoient d'aller en pa!s

{i

loingtains. Ils feirenrar

mer hui

él

nauires, auec lefquels il voulurent qu•il

rerour

nall:

a

defcouurir encor d'auantage de pa!s

&

emmene

gens,armcs,vdl:emeas,&: autres chofes neceifaíres.

Le troifiefme -voyage qae

Colom'b

Jeifl ame

Indes.

Chap,

2.1.

11

E

ces

huiél

nauires que Colomb

auoit'a~

rnées,

&

equippées aux defpens du Roy,1

en enuoia deuanr deux {oubs la conduiéle

de fon frere Bartelcmy ,

&

luy auec les

iix

autres fe

partí~

de fainét

Luc

de Barramede

ala

fin de

May

en l'an

I497· Au

bruiétdes

ri,heífes qu•on apportoit des Indes quelques corfaires

Fra..

c;ois fe ietteremvers ce guarrier.

Ce

gu•aiant entendu

Co·

1omb fe retira en l'Iíle de Madere, d'ou

il

enuoia par

le

droiél: chemin a l'Iíle Efpagnole trois vaiífeaux auec rroís

cens hommes qui eftoient la confinez,

&

luy fen alla auec

les trois

autr~s

aux Hles de cap verd pour prédre fon voya

ge plus prcs de l'Equinoxial. En

ce

voy:.1ge il tornba en de

grands accidents rencontrant la rner calme aucc grandiJii–

rne chalcur. En fin il arriua en rerre ferme des Indes, vers le

qu~tti

r qu:on appelle Paria,

&

de

B

iufqucs au cap de la

Volle cofto1a touGours la terre par l'efpace de tp.o.mi1,

&

puisfe mita trauerfer l.a mer tirát

a

fainél: Dominique vil–

le

que fon

fr~re

Bartclerny auoit fondéc a la rin1ere du