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L' H

t

S

T.

en la doéhioe Chveftienne par Jes Euefques, Moytles,

&:

prebftre.s, pa.r

ce

que par les guerres paifées on ne fen

e–

fl;oir guere foucié,

&

dl!fendit fur griefues peines qu•on

nefeirporter

la

fomme aux Indiens contre leur volonté,

&

qu'on neles tint pou.r efdaues,puis que le Pape,&

l'Em·

pereur

k

command,oient ainfi. Mais pour la grandene...

ceffité qu'0n

a

de fornmiers foient cheuaux 'ou autres be–

ftes, defqudlcs le defaut eft grand en ce pays,ordonna

qu~

en

plufieurs lieux les lndiens·port<='roienG la fomme com–

me ils auoienc acc0uírumé de faiTe au ternps de leur Ido–

latrie lors qu 'ils feruoient·2.leurs

Y

ngas,

&

fcdgneu11s, qui

eftoit vn debuoir perfonnel. Poui.t laquelle chofe

an

di–

minua d'vn tiers le tribut .qu'ilsfouloient

paieJ:,l

D'auanta

ge

il

comrnanda fur groífes peines qu'on ne les tiraH point

hors leur pays naturel de peur

q~

par changement d'air,

&

par diuerfe ternperaea11e ils ne mouru.lfent. Partant

il

ordonna.que

ceux,~ui

eftoient nourriz. és plaines,qui font

chaudes~

feruiifenc la,& que les rnonragnards,qu·i eftoient

accoufiumez au froid, ne defcendllfent peint en la cam–

pagne, & qu'on les changeaft par quartiers, de peur que

les vns portaífent rouli0urs la fornme,& les autres non.

11

en lailfa plufieurs

a

ueres, qui font efclaues 'nomrnez

Mi–

timaes, en la faCjOD que Guaynacapa les tenoir,

&.

coro–

manda

a

cous les auores qu'ils

e~ffent

a fen retourneraux

pays d'ou ils eftoient: plulieQrs toutcsfoys n'y. vouluren&:

aller, & airnerent mieilx derneurer auec leurs maiftres di·

fans) qu'il ry trouuoient bien, & qu•ils aprenqient mieux

auec eux

la

religion Chreftienne ,allans auec eux

a

la mef–

fe

j

& aux ferrnons, & qu'ils gaignoient foubs eux quel–

que peu d-'argcnt en vendant,acheptant ,'ou feruanr.

On

diél:

que des pays

du

Pcru

~

qui furenc conquis ify auoit

plus de la moitié des Indiens mores pour auoir efté rom–

pus a .porter tropt groífe fornme,& tropt fouuent:&ceux

a

qui ils ell:oient recomrnandez, & les auoient en leurs de–

parteniens ne les en pouuoient exempter, par ce que les

foldats fans aucune pitié les prenoienc de force , ou

les

tueoient Pils ne vouloient marcher, mefrne ils prenoient

cefte hardielfe en prefence de

Lag

afea dur.ant Ja guerre.

Lagafca choilít quelques perfonnages gens de bien pour al

1er les vns

des:a,

les autrcs de

Ul

vifiter le pays,

&

leui

don~