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Blafco fans confidcrer plus auant fe retira dedás fa maifori
auec
~o.
cheuaolx, ce qu'1l ne deuoit pas faire. Aucunsfu...
rent bien aifes eJe cefie retraiéle,
a
utres perdiJcnt courage.
11
eft certain qué, .Pil ne fe fue retiré en fa maifon·
(
quifut
vn figne de
grand~
coüardife) iln•euft efté prifonnier, pal
ce que fa prefence eut donné courage
a
fes gens,
&
les
euft
retenuz. Vela
N
ugnez eftoit dem.euré de hors auec fon ef..
quadroo attendant ce qu 'il aduíendroit. Ce pédant
il
{em–
bloit que toure
la
ville d'eut fondre pour lesplainétes,
&·
pleurs accompagnez de haults cris que ietcoienc les
fem·
mes.
Les Audueurs qui n'auoient pas trente homm_es
fe:
voioicnt perdus,
&
neantmoins feirent públier
la
deffen–
ceque nous auons diétes. E!l:ans en
li
pauure efrat
Frá~ois
d~
Seobar leur dit alors: fonons dehors en
la
rue,
&mou–
rons cornbattans comme hommes de bien,
&
non point
enfermez icy tcomme poulles. Au<!c vn
ú
Íloble courage
les Auditeurs faillirent
dchGrs.,
&
marchefent droiél .vers.
Ja plaoe. Martín de Robles,
&
Pi
erre
de
Vergara
fe
iet.tcnt
incontinent du cofi;é des Audiceurs, ou pour n'aller point
auec
le
Viceroy, o
u
pour obe1r
a
ce que les Aoditeurs a–
uoient faiél publier,ou par ce que, cóme ori dit,ils eftoienG
d'accord auec eux.
I1
y
en eut
aulli
plufieurs tanr de picd
que de
ch~ual,
qui les fuiuerent crians liberté pour
~mirer
le peuple.
Ils
commencerent
a
tirer quclques coups d'arc·
buzes
l'vn
contre l'autre du bout de
la
rue
en
la place.
Vela
Nugn'cz les anacquoit de pres,
&
en print quelques
vos.
Ramirez le hardy enfeigne de Martin de Robles pouffe
~·vne
grande hardieífc ,
&
plante fon eofeigne au meilletl
de la place. Le capitaioe
V
ergara auec fon efpée,
&
ronde!~
le palfe bie11 auanc.J.,es capitaines du Viceroy fe retirent en
fa majfon ,,
&
1~
plus pare des falda
es
fe.
mettent du c;oft.é
des Audiceurs,qui dl:oient
a
la porte de l'
Eglifc.Iln
'y
eut
pas tant de fang efpflndu comme on ponfoit.
Ü\1
iett<iit la.
faulccfurles
capita~nes,
qui fen efioient fuis n'aiaot pas·
grand volonté de combattre•.Aútres,gi.(oiept que
la
f~u}to
ef\:oit des foldats,
&
habhans, quÍH>Urn0ienc lq:irs ¡pic,J
ques,& arcbuzes derriere eux. Ils alfaiUirent la maifen do
B1afco, qui fe defendoic courageufemenf. Aucuns
nelqy
vouleient faire mal, autres n' auoicnt pas
grand enuie
e:l~
luy
pard(!nner,
comme tre1bien ils
dcmoníhoicnt dlans