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fieurs fe vindrént renger versJuypar ce qu'ils auaient peur··
d'dbiepriuez de leurs·vaffaux,&,
deleu.tsefdaues.Plufieurs
aunres auffi y venoient,qui ne demandoient que des nou-..
uellerez pour fenrichir • T ous le prierent qu'il foppofaft
aux Ordonna-ncesqu'auoit apportee Blafco N.ugnez, .&
qu'il
e~ecutoitfans
aucun
refpeét:~ilen
appellaft,& que
mefmeilles empefchaft par force
í'1l
en cfroit befoíng,que
pour ce faiét ils le prenoien r tous c:lef-ja pour Capitaine,
ils le defenderoient,& le fuiuroiét.Pizarre poudes efprou–
uer,ou poun
fe
iufrifier leur diét,qu'ils ne luy commaQ.daí–
fcnt poiot rolle ohofe. Carde contredire aux Orc:lonnan·
ces·, encor' 'que ce fult par requefte, c'eftoit contredire:
l'Empereur qui vouleit refolumenr qu'elles fuffent execu–
tecs, & qu'ils coníideraífem bien comrne legierement les
guérres
~ commea~oiét,comme
leur cours eftoi
t
penib}e,
&
dura éotretenir' comme lcur fin efio. toufiours doub–
teufe,& que
po~r
chofe aucune 'il qe vouloil!{"accorder
a
eux contre le feruice .qu'il d.euoit
a
fon Ro
y,
&
qu'il
rié·
vóuloit receuoir'la charge d'efrre Procureur pour eux en
ceft affaire,encor' moins d'c:n eílre Capiiaine • Alors tous
pour luy perfuader,luyalleguerent plufieuts ehofes pour la
iulhfication de leur entreprinfe. Aucuns dtfoieot que puis
que la conqtJcfie des l ndes leur efioit permife, ils pou–
uoient
a
bon droiét rerenir pour efclaues les Indiens qu'Hs
auroient prins en guerre. Les autres difoíent que l'Empe·
reur, ne pouuoit'oftcr Jes va.ífaux qu'vne fois illeur auoit
donnez,fpecialernentdurant le temps de la donation, par–
ce qu'il eh auoit aonné
a
pluúeurs cornrne pour dot) afin
que plulloíb ils fe maria.ífent. Autres difoicnt qu'ils pou–
uoiem defendre par armes
leu.rsvaffaux,&
l~urs priuilege~
auec vndrnpunité teHe qu'eft celle,auec laquelleles nobles
feigoeurs, qui
on~
fiefon .EJpagne,defódét leur Jiberré,qui
leut a efté oétroiee pour auoir donné fecours,&aide a leurs
Roys poar ofter lours Royaumes de la puiífance,
&
tyran–
nie des Mores, puis qu'auffi. eux feftoieht empJoiez
a
conquerir les Royaumes du Peru,& les arrechcrdes mains
des Idolatres,& que pour recompenfe de leurs trauaux, on
leur auoiG donné,comme aux autres, ces valfaux,
&
priui–
leges.Fmab'lement.tous difoient qu'ils ne meritóient a\1-
'une oeine procedañs par voye de requefl:e, ou d'appel de
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