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4-•
Ll'Vlt~
DE i.'HIST:
a
la ville ) penfant que fes ennemis ne
1'
attendraieot,
aiant
en fon camp
íi
grand nombr:e d'hommes comme il auoit,
mais voiant qu•ils ñe bougeoient,
&
ne rdbranloientau–
cunement, & qu•ils faifoient contenance de ne vouloir
refufer le ehoc, enuoia dire au capitaine Mel'cadiglio qu'a·
uec fes cheuaulx
il
gaignafl:
le
deífus, ou bien qu'il 6raft
contre les Indiens de
l'ennemy~ou
qu'il fe tint
preft
a
don–
ner fecours en quelque endroitt,
&
dit
a
fes Indiens qu•ils
tiralfent contre les autres
~ndiens,
&
ainfi fe
commen~ala
bataille, qu 'on fitrnóme des Salines,a deux mil de Cuzco.
les arcbuziers de Pierre de
V
ergara en trerent dedans le
paluz,
&
deffeirent )
&
meirent en route vne compagnée
de gens de cheual
des
enuemis, qui apporta vn grandi.ffi–
me detrimentau camp d'Ordognez. Lequel voiant le dan–
ger
fi
eminent feit a propos delafcher vne piece d'artrille–
rie, qui tua cinq Efpagnols,
&
intimida les autres. Mais
F
erdinand les encouragoit auec belles parolles,honeftes,&
felon les occafions, qui feprefentoient,
&
commanda aux
arcbuziers de tirer
co
ntre les picquiers, qui auoient leurs
picqnes enuenimées,<!}ui par ce m@yen furent ouuers _,
&
y
~ut
plus de cinquant'e _de leurs picques rompues, ce qui
efbranla fort la parrie d'Almagro.Ordognez feit figne que
tous choqualfent enfemble pour rompte l'ennemy de for–
ce, mais comme 'les fiens famufoient trop, il picqua de–
nant auec fon efquadron feulement
~
tirant droiét:
a
Ferdi..
nand, qui pour lors menoit le cofté gaucbe de fon carnp a–
uec le capitaine Alphonfe d'Aluarado,
il
enfon~a a~ec
fa
lance deux Efpagnols,
&
puis tira vne ell:ocade_contre vn ·
feruiteur de Pizarre penfant que
ce
fu!l: le maiftre ,
&
Iuy
rneit
re!l:oc par
la
bouohe. Ordognez faifoit meruci.lles de
fa perfonne, mais cela dura peu, par ce_que, comme
tl
cou·
roit deuant tous autres
de
fa trouppe ,
1l
fut frappé au front
d'vn coup d'arcbuze, qui en fin luy feit perdre·la force,& la
veue. Ferdinand,
&
Alphonfe alfaillirent les ennemis en
flan
e,
&
en
ic:tterent par terce cinquante,
&
la plus
gra~d
part auec
les
cheuaulx.
Ce
pendant que 'ceux-cy combat–
toient les a9tres trouppes d' Almagro chargerét par vn au–
tre co!l:é fur Gonzalle Pizarre ,
&
ainú tous enfemble có–
battirenr,comme EfpaCTnols braucmét,& d'vn grand cou–
ragc.Mais
les
Pizarres
furét
lc:s
viéto~ieux,&:
v(erem
cru~l-