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&
pourvoir les.arbres,qui les produifent.I.ls furel.1ltt
,plu~
de
ciri<J mois
a
:r'idoré conuerkms paiúbleméc,
&
amiablemét:
auecles habüans·.Il vintlLv11
neueu d'A!man.for.·ñommé
Corala feig-neur
de
Terreflat,
q.uife
.meit
foqb~
la.
pudfau..
ce
del'Empe~eu¡.
Cefhuy-cy, qtt'encor' aucuns ,appellent
Cola11,auoit en
fa
maifoo. quaere cens femmes, qui eft0iét
verítablement Gentiles
&
de loy
~
&
de leurs pe11fonnes.
U
en anoit enczoli' eem, qui luy feruoienc de Pages ·,
il
y
vinr
encor' vn autre nommé Luz, Roy de Gilola grand'
am~
d'
AYnianfor, cefl:uy auoit
íix
·cens íils ,
íi
on
.ne·r~bu(e
au
compte, car comme on
di~
autaot peut on faire valoir
8.
comÍne
8
q.
Si
n'eft il pasimp0ffible toutefois d'.auoír tat
d'
enfans,u on
p~nt
auoir tánc
de
femmes. Plufieurs
a
utres
feigneurs vinrent encor' par les prieres d'Alma.n[0r, pour
offrir leur amitié,
&
fe fa.ire tilibutaires du Roy
d~Efpagne
dom Charles Empereur. Almanfor auoit vingdíx fiJs,
&
filies,& deux cens fem'mes
>
quand
il
eftoít
a
fon foupper
i1
commandoit que celle qu•íl vouleit, allaft fe coucher en
foa
lit.llfaifoi,li bien du ialoux,oule fai[oit pour le refpeét
des Efpagnols, qui póur tromper vne femme fomt de
gran~
des admirations, iettent des.f<;mfpirs,
&
fe f,dgnent .e!hé
amoureux:au potlible, vne partie des habitans portent
des
braies_, les
a
utres fo11t touc nud:S . .aimanfor iura fur (on
Alcoran qu•11 demeureroit touíiou.(S amy de l'Empetrear
Roy d'.Efpagne,
&.
accorda qu6 t0Utes
&
quantesfois que
les Efpagt'lo'ls ab.orderoient
en
foa roy.aume, il b>a'illeroit
vne fomme Cle.cloux
de
girofl.e,en contre-efohange d.e dix·
hui& a.ulnes
de
tolle, douze
aulnes
de drap r0uge,
&
qua·
tre de iaulne,
&
les autres efpices felon ce prix. On trouue
en cefte Hle certains petits oifeaux qu'ils appellen;Mamu–
cos~
lefquels ont moins de chair que le corps ne demóftre,
ils ont les iambeslongues d' vlil palme' la tefte rnenue' le
be
e
fort long, ils o
m
le plumage d'vne coulet:J..r fingul-ie!!e–
ment belle, ils n'ont point d'
~fles,auffi
ne volent ils point,
mais fonc porcez par
l'air
eftans legiers,
&
aians res plmmes
ii
fuhtiles,qu•iln'eft poffible de plus, iámais on ne les void
fur terre que molits, ils ne
fe
corrópent ny ne fe pourri.lfent:
aucuneméc,on ne fs:ait d'ou ils fortetu:,ny 0u ils f'efieuent)
ny
dequoy ils fe nourriífent. Les Mores, qui font Maho–
m~t.ülc~
croicnt
<lU'ils
fa,ent
leur nid
en
Paradis
>par
ce
que