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1

V~

E

Di L

' H I

S T.

&-p1uíieur.s

autre-~.c;hefes

rieh.es.

U tira

a

l'Hle de

S.Iacques,

qui eft pres le cap verd,

&

de

13.,

f~achant

que C::olomb n'a-–

uoic .trauerféla Zone torride

~

&

qu•il en auoit feulement

ap~oché,fe

meÍt

a

la trauerfer)& VÍnt furgir prcs VD cap que

il

íurnomma de S. Augufl:in. Ces defcouurem;s úulte,rent

on terre

a

la fin de Ianuier,&:

la

fe refreíchirent d'eau,

&

(e

pour.l1eutenE de boys,

ti

romarcqucrent la haulceur du fo–

leil. IJs efcáuirent leurs no1ns, &· le ieur,qu'ils arriuerenr,

ame arbre

s &r.oéh

ers,&en figne de po!feilió ds y marcque..

rerit auffi

lesn.ós

duRo

y~&

de la Royne. Ce premier iour

ils fu rene vn peu eftónez de n'auoir croaué .perfonne pour

f~auoir

quel eftait lolangage du

p:1ys~&

quelle richdfe ya–

uoit. Lanuiél: d:apres

~l~

veircnt quclques feux,nó loing de

eux:du grád matin il f'y en

all~rent,

& v ulurét faire quel–

ques efcháges auecceux, qui e!l:oiér

a

Fentour de ces feux.

Mais ces indiens ne voulut:ent accepter telle rtaíicque,ains

vouloient pluftoft combatre auec leurs ares,& lances: Les

noftres,auffi refufoiét venir aux mains,par ce qu'1ls eftoiét

eftonnez de la grandeur de lcurs ennemis,qui furpaífoient

en haulteur les plus grands Alemans,& efioiét d'vne moi.,.

tié

plus haulcs que eux,aioíi que les Pinzons ont rapponé.

Cela les feit defloger,& all•erent (urgir en

vn

fleuuc,qui ne

auoit pas le fond arfez creuz,au deífus duquel fur vne colli–

ne ils auoicnt aperceu

desindi~ns.Ils

fonirét en terre auac

les barcques,& vn Efpagnol

fauan~a,

quiietra au deuát

tle

eux vne fonette pour les attirer,les indiens,qui eftoient bié

armez icttlerenr vn boys doré,& cóme l'Efpagnol fabbaif..

foit pour le ramaífer, <.luelques v•ns de leur troupe, couru·

rentau deuant pour lu

y

trancher ohemin,

&

1'

arrefter, les

au tres Efpagnols accourrurent incontinent pour fecourir

leur compagnó,& ainfi fe commenc¡a vne me!l6e, ou huiét

:tfpagnolsfnrent tuez,& furent .pou.t:fuiuis iufques en leurs

nauires par ces ü1diens,qui mefmc auec vn courage,&

har~

dieífe grande, feftoient icttez dcdans le fleuue pour com–

baocre,& I9tnpirét

VD

cfquif. ll,plut

a

Úieu qu'ils n'auoiét

point de poizon·:car f'j}s eu!fent eu lears flefcbcs enueni–

m.ées cómc ont les Caribes tous ceux,qui fnrent

ble~ez

fuf

fent demeurez morts. Vincent Yanes Pinzon .c:ogneut lors

quelle difference il

y

a entre combatre, ou manier vn ty·

mon. En vn

autre

fleuue nommé

Mariatambal

ils prindrét

trente-íi~

1