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L I V R E D E L• H I
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pourveoir ce qui críe aiofi,elle ne faut point
de
rattrél–
per,
&
le manger: elle n•cft pas p
lus grande qu•vn·Ieluiet,
ainíi que frere Thomas Ortiz,
&
aucres.Ia<:obins nous ont
compré. Parmy ces Indes il
y
a tant d'Yaguauas,qu•ils·per–
dent tous les lardins ,
&
les femencC}s, ils font friaads des
melons qu•on
a_
apporté d'Efpagne·, auffi
cm
tue
7
on grand
nombre au melonnieres. Pour reuenit- a noftre chaffe
c~s
Cu-manois fofit e¡-peis'a .prendre des oifeaux auec
~
glu,
les filets,páo.tieres,& aucdeurs ares,
&
encor qu•ii y chaC.
fent tant,il
y
en a tourefois
ii
grand nombre, fpe'cialement
des perroquets,qu•onne Ccn pcut affezefmerueiller. 11
y
a
des corbeaux, qui ont le bec d'aiglc,
"&
grand comme
ce–
luy d'vn oye, ils font pefans
a· voll~r,&
viuent neantmoins
de rapine, ils feoten.t le mufe. Ils ont des chauuefouris,qui
font
gr~ndes,
&
mefchantes, elles mordene afpremerit,
&
fuccent le fang. 11 aduint
Vll ·CaS
eftrange ,
a
propos de
CC$
chauuefouris
,(a-S\·
Foy de Ciribici, il
y
auoit vn feruireur
des moynes, qui auoit la pleurefic, on ne peut trouuer la
veine pour le feigner,
&
ainfi on le laiffa pollt
mor~,il
vint
de nuiét vne
chauuefouris,qu~
le mordit pres du talon,qu•–
elle tmuua-defcouuert,
&
en tira cant de fang qu•elle Pen
faoula,
&
puis lailfa on-cor' la veine ouuerte, de laquelle'il
failiit autant de fang qu•il eftoit befoing pour remetcre le
patiét en fant6 Ce fue vn
c~s
gtatieúx:,
&
plaifant a ce pau–
ure malade :les moy nes le recítoient pour vn mirade.
Il_y
a cncor• quatre efpcces de moufches dangereufes, les plus
pctites
f~:mt
les plus mauuaifcs: Les Indiens craignans d'en
cftre couchez, quand ils couchont en la éampagne, fe cou–
urent d'·herbe,ou de fueilles d'arbres. Ils ont deux forres de
guefpes, qui font mefchantes l'vne fe tient aux: champs>
&
l'autre ne bouge des lieux habitez, ils ont auffi trois for–
res de moufches a miel' les deux font en leurs ruches de
fort bon miel :la troiúofme efpece efl: petice, naire
&
fau–
uagc faifant fon mic:l par les arbres fans cire. Leurs ara- .
gnees font bien plus grandes que les noChes,
&
font de di–
ucrfes couleurs, qui les rendent belles, ellesfonr leurs coi–
les
fi
fortes, qu'on ne les rond pas -aifément. Il
y
a en ce
pa'is de falemandres grandes comrne la main, qui tuent en
mordanr. lis pcfchcnn en diuerfe'Sfa.)ons auec des
ame~ós,
des rets,
&
auec leurs flefches
1
&
du fcu. Iln'eft pas
permi~
)