GEN ERAL E DE 5
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efchanges auec les habitans, que ppur recognoiftre leur
langage,
&
emporter de
la
quelque monftre de la riche1fe
du pa:is. Auffi il fe prc:fenta grand nombre d'Indiens armez
auec deux capitaines fai!ans contenance de vouloir com–
batre, mais le doél:eur Encifo leor feit íigne de paix,& par
le moien d'vn truchement que
Frá~ois
Pizarre auoit otme–
né d'Vraba, leur feit remonftrer comme luy, & fes com- -·
pagnons eftoient Chreftiens Efpagnols , gens
pac~fiq.ues,
~o
mme ils
óluo~ent
longuement flotté fur lot mer, & qu•ils
auoient difette de yjnres,& d'or, que pour cdl:e caufe illes
prioit qu•ils luyen feilfent pare par efchange d'aucres eho–
fes de gráds pris qu•ils.n•auoient point encor• veuz. Ils ret–
pondirent qu'Jl pouuoit bien elhe qu•ils eftoient gens de
paix, mais qu•il n•cn auoienr point la mine, qu•ils fe reti–
ralfent incontinent de leur pa1s>par ce qo•ils ne póuuoient
cndurer d'efire moquez
d'aucun~
& moins fupporter les
prieres, & requc:ftes que les eftrangers ont accouftumé de
taic~
;to__ecleurs armes en pa1s eftrange. Encifo repliqua de
rechefqu•ilne fen pouuoit aller íi ]uy mefme ne parloit
a
eux; Ce que luy eHant accordé illeur feitvn long narré,
quf e-n fomme nc tendoit qu•aleur· conuer!io!1,
&
i
l'ex–
alt~tion
de nofire foy, & pour les faire reccpuoir le baptef–
me .,
leur
donnant cognoi!fancc comme il n'y auoit qu'vn
Dieu
feul createur du ciel, & de la terre,
&
des.hommes,
en fin illeur recita comme le Pape yicaire de
~
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en toutle monde ,
a
qui eftoient abfolument _
r~commandez
les ames,
&
la religion, auoient donné ces
pa'is
a
vn puiífant Roy d'EfpagFte fon feigneur, & gu·il en
t:fioit venu prendre polfellion,qu•il ne les chaíferoic point
toutefois de
laf>ils vouloient fe faire Chreftiens,&vaffaux:
d'vn
Prince.íipuiífant
7
en paiant feulemenc quelque tribut
.d'orJtOUS les anS,
ilsf~irent
refponce en riant qu·ils trou–
Uoient bon ce qu•il auoitdit touchant vn feul Dieu, mais
toutefois qu•ils nevouloient point laHfcr leur religion, ny
en difputer,1ue le Pape
deu~·
eftre moulr liberal de ce qui
apparcenoir a autruy , ou qt!e c.•eftoit vne perfonne rioreu–
fe, qui nc demandoit que dilfention, puis qu•il donnoit ce
qui n•ell:oic pas·íiens, & queleurRoy dloic quelquc: pau–
ure homme puis qu•il demandoit:
&
quant
a
eux qu•ils
e!toient bien hardis puis
qu'ils
mena~.oient
ccux
qu•ils
ne. •