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I V

lt

l

D

!

L. H 1

S

T.

uedes ils adorenc ces deux planettes. Hs-cráignent

le

d¡a..

ble,

&

radorent'

&

le

peinde~t

cóme il fapparoifl:

a

eux.

Pour celle cau!b on le voit peint en diuerfes figures. Ce

qu•i

S

offrent

a

leurs dieux

eft

pain,parfum,fruia,& Beurs,

ce qu•ilsfont

en

grande

deuotion.Le

plus

~rand

deliél,qui

foit entr•eu¡ cfl:-le larrecin;

&

eft

pcrmis a vn 'chacun de

chaftier le larron, qui defr'ob'be

du maíz,

luy couppant

les

bras,

&

les luy attachant a

a

col, ils telmiilent leurs proces

en trois iours ,

&

executent lcur iuftice promptemcnt.

Ils

enterrent generalement les mons,en aucnnes

villes

toute·

fois comme

a

Comagre ils déifcchent les corps de leurs

Rois,

&

feigneurs a.u feu pctit

a

petit, iufques

a

ce

que la

chair [oit toute confommée,

&

puis les rotiífent. Voila

leur

fa~on

d'embaumer: ils difent que par ce moien les

corps fe gardentlonguement. Apres qu•ils les ont ainli ac·

couftrez: ils les parent de lenrs

plus ~beaux

vefremens d'

or,

de pierretics ,

&

plumes,

&

les mcttent aux:

oratoir~

de

leurs palais appuiez tontre la muraille.

ll

y-a auiourd'huy

en ce pa1s bien pe

u

d'Indiens,

&

ce, qui eft refi:é

fodl:

faítt

Chreftien. On impute

la

cauCe de leur mort aux gouuer•

neurs,

&

a

la cruauté de)i foldats) & capitaines,

&

de

ceux

qu'on

y

auoit cnuoiez. pour peupler.

1

Zmu.

E

qui rappelte Zenu efr vn fleitue, V·ne vil·

le,&vn port ample,fpacieux,&

feur.La

vil–

!e

ell:

loi~g

de lamer

~o.

mil) il

r:

fait en

1cell~

grade trafique dt!

[el,&

de podfon,&

y

v01t·on de beaux ouurages d'or,

&

cl'ar–

gent, efbns ces Indiens bons orfeures, ils

ceuurent encor en bois,

&

puis

le

dorent par le moien d'v–

ne cerraine herbe,

ils

recueillent de

1'

ore

u

ils veulent, &

quand il pleut beaucoup ils tendent des rets deliez en ccfre

riniere,

&

en d'áutres,

&

quelq~efois

ils enleueront des

grains d'or pur,

&:

fin

auffi gros qu•<eufs. Roderic deBa–

{l:idas' comme i'ay

def

ja dlt

'a

defcouuert cefte prouin–

ce l'an 1502.. Deu:x ans

a.pre~

Iehan de

la

Cofa

y

entra,

&

rall

IS09.le

doéteur Encifo

y

alla

cherchant Alphonfe de

Hojeda.

I1 m

cit

fes gens c:n terre tant

p0ur

faire

qudc¡ucs