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<lrét al'impourueuc huiét cens indiés fe iertcr fur eux auec

Jcurs ard & flefches aiant bóne volóré de rnáger ces Chre–

fiiens,& les facrifier

a

leurs idoles.Ils en rucrent quaunte

fept,& en prindrent vn,meirét la barcéj en picces,& mena–

cerent les nauires auanc que les nofrres fe pculfent rnertre

eu ordre.Les fept,qui efchapperét de cefi:e mdlée fe cache–

réc dans le creux d'vn arbre,

&

quand le matin fm ven u ils

allerent veoir fils crouueroienc les caraudles, mais eiies c–

ftoieot ia parties,& furét puis apres magez des indiés. Col–

menares ayma pluftoft endurer la foif9ue la mort,&ne Par

rdla qu'il nc fut

a

Caribana,il entre au goulfe de Vraba,&

vine furgir ou il penfoic trouuer Holeda,& Encifo,mais ne

trouuár point aucun veftige de ceux,qu'il cherchoir, il eut

peur qu'ils fuffem

morts.

ll feit fur les pi us haucs lieux de

li

aupresde grades fumées,

&

feit dd1acher tour en vn coup

l'arcillerie des deux carauelles, a fin qu•ils cotédiffent fa ve–

nue

fi

d':mécure ils feftoieflt retirez allieurs en pays. Ceux.

de l'Ancicque aiant enrendu le tonnere de telle artillerie

/

refpondir~t

auec des fc:"

ux.Ce

figne eftát apperceu par Col–

menares, í•eo alla

a

1'

Antique:Iamais Efpagnols nt fébraf-

ferent auec tant de pleurs pour le plaifir qu'ils recepuoient

de feftre rencomrez comme feirent ceux cy. Ils fe refdrét

auecla chair,le pain,& vin que ces vaiffeaux auoiét appor-

té,~

fe veílírét de nouueau , n•aian s plus que des lábeaux,

&

p1eces desaccouftremés qu•ils auoiét portez,& renouuel

lerédeurs armcs.Auec les foixáte de Colmenares ils eftoiéc

qua~

cene cinquáte Efpagnols, & def-ia n'auoiét plus peur

des tndiens, ny de la fortune puis qu'ils auoiét dcux naui–

res,&~eux

autrcs brigátins, ils ne fe foucioíét auffi plus du

Roy fdl:aos bandez les vns contre les autres.Colmenares.

& quelques EfpaO'nols <rés de bien vouloiét enuoier

a

Die-

go de Niquefa,a fin qu'il vint prédre le gou.nernemét, puis

qu•iJ eftoit pourueu par le Roy de tel eftac,encor' que cene

fuft en ce

pa.is,

& ofter tous les diffcrens,& appaifer les indi

gnauons,qui eftoiét entre les Efpagnols.Encifo,& Valuoa

ne vouloicnt point qu'aut:re iouift de leur labeur, & indu..

firic, & difoient que non feulcment eux , mais beaucoup

d'aurrcs aulfi de la compagnée pouuoient efhe capiraines

&

chefs de tous aulfi bien&. rnicux que

NiL}Ue[a.

Encor'

tou~csfoys

qu'il defpleut

a

ces deux.

íi

l'enuoierét.ils que-

f