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"LtVRE DE

t ' HlST.

place qu'eurenr les Efpa-gnols en cerre fenne. Hoieda vou.:

lut

fon arriuee auirer les Indiens

la paix fuiuant le

có~

rnandemen t du Roy,pour peupler

viure en plus grande

fe: urecé. Mais eux eftans haucáins,

fe confiaos fur eux

rnefmes,& eftaots ennemys rnorcels des eftrangers, comé–

nerent l'arnitié,& communication des Efpagnols. Ce que

aiaot entédu Holeda,tira

Tiripi,qui eft

a dou:z.e

mil de la

rner, pour

bruiét qu'auoit ce heu d'eftrc riche, luy liure

l'aífauc,mais en vatn,par-ce que les habüans le feirent fuir

auec dommage,& perte de fes gens,& de fa reputacion, cae

cnuers les Indiens, qu'enuers les Efpagnol5. Le Seigneur

ae Tiripi iettoit de l'or par deífus

rnuraille,& les fic:ns ti–

roic:ot de leurs ares fur les Efpagnols,qui fabbaifloiéc pour

le rccucillir,&celuy,qui dl:oit nauré de Jeurs flcches,rnou·

roit cornme enragé. 11 vfoit de cefte 1·ufe cognoiifant leur

auarice. Les noftres fentoient jales prouiúons leur defail–

lir,& ainfi oeceffité les feit aller

vn autre lieu, ou les pri–

fonniers leurs difoient qu'il y auoit force prouifions.

qu'ils trouuercnt verirable,& en enleuerent granac quan–

tité de vid:ualcs,& amenerem des prifonnicrs. Le Capirai–

ne cut de la vne femme,le rn4ry vinr pour traié.ter de fa li–

berté, & promet d•apporter le prix qu'on demádoit:il fen

Ta,& n:tourne auec huid: autres compagooos archers,

au licu de baillcr

or qu'il auoit promis, ils blecerent le

Capitaioe en vne cuiífe, rnais les foldacs les tuerenr rous

huid:,auec leur Capitaine. Ce fur vn fa id: d'homme coura–

geux,& non barbare,fi l'iifue cuft efté relle que le commé..

cemem.Duram ce tcmps arriuata.Bernardin de

Tal~bera,

auec vn nauire chargé de prouifions,& de foixante hórnes

qu'il auoir prins

fainét Dominique,fans que

Admiral,ny

Ja iull:ice en fceut

rien.Il

apporta grande confolation

au~c

telle ahondan ce de muniriós,& viures

Holeaa,qui efto1t

en ncceffité,& pauureré grande. Pour tel renforr, tomes..

fois fts foldars ne laiífoient pasa rnurmurer,

fe plaindre

de luy ,de ce qu'ules auoit amenez

la boucherie'

qu'il

leur cenoit les mains liees, & le courage fans f'en pouuoir

aydcr.-- Le Capiraine les tenoit roufiuurs en efperance de fe·

cours,& de nouuclles proudions que le'not\:eur d·Encifo,

acuoir arnener,& f'efmerueilleit de fa demeure. QE_dques

Efp3gnols .faccorderent de fe faifir de deux brigamins