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cia Loyola; Mais anparau1nt il faut
f~auoir,
qu
pour recom–
penfe d'auoir pris l,Y
nca,
&
rcndu
plufieurs urrts feruices
a
la
Courenne
d,Efpagne, on
£'aduifa
de le marier a !'Infante, Nie–
pce de
ce
mefme
Prince,
comme
eftant Pille defon Frer\,f
sayri
rr11p
c;
ce: qui fut iuge tres-aduantag ux pour luy, d,aucanc que
r .cc moyen
il
fe
trouua io Ilfant
du
mefme
Departe~ent
d'Indiens dont herita cecte Infante, apres la
mart
de
l'ynca
fon
Pere: Ou
ere
cela,
pour
fa
plus
gr~nde
fatisfalbon,
&
a£in
quc
fa
Maiefte
Catholiquc
en fut m1eux
feruie,
on le
fit
Gouuer–
neur
&
CapitaineGeneral
du
RoyaumedeChile,
ou
ils'enaUa
aucc vn
hon
nombre
de Caualiers ,
&
de Soldats
Efpagnols.
Pura
r quelques annees,
ii
gouuerna cc
Pa'isaucc
vnc grandc
Prudence,
&
au commun contencement de fes Compagn0ns,
quoy
que
d'ailleurs
ils fulfent
cnnuyez de cc que
les
lndiens
lcurs
Ennemis, fc laffoient
li
peu de la Guerre, que mefme en
la
prefence
an
nee mil
fix
cens
treize, ils la
fouftiennent encore,de.. .
puis lcur premiere Reuolte,
qui commen9a
l'an
mil cinq
ccns
cinquante- trois,
fans auoir
ia.mais
pofe
les
A
rmes en tout ce
temps-la>
ainfi qtAe nous
l'auons
rcmarque en que1quc5 autrcs
cndroits. Comme
done
le Capitaine Loyola ne relafchoit point
des
Exercices milicaires, il fut vi
Geer
vn iour,comme
iJ
faifojf
atfe~
fouucnt)
les
Garnifo s
qu'il
auoit mifes en ccrce Frontic–
te- la,
pourernpefcherqu'on
nefic
aucun mal
aux
Indiens do.
meftiqucs, qui feruoient les Efpagnols ordinairemenr, Et dau–
tanc qu'apres auoir
fortifie
les Garnifons, d·Armes,
de
Muni–
tions,
&
de
Viures,
c'ell:oit
fa
couftume
de s'en
retourner
au
Gouuernement
des
V
ill
es
paifibles
du Royaume;
comtne
ii
fc
vid maintenan
t
hors de la F
roo
ti
ere
des Ennemis;
ii
cemanda.
i'
cux cens
Soldacs
de
faJ3arde
des,
en
recourner
en
Ieurs
~r
tiers,
&
aux
Places
f0rces
qui
leur
eftoient
affignees;
Ee
luy
cc–
pcndant ne retint
pres
de
fa
perfonne que
trence Soldats,
tous
gens d'efiice, & de commandcment,
qui feruoient
ii
y
auoic
long-temps.
Ilfirent lcur
logement
dans vne
Plaine
extremc–
menc
agreable,
ou
ils dre£ferent leurs
Tentes, pour
s'y
rcpofcr
de la
f:
tigue
pafiee,
&
fe
vanger des
mauuaifes nuiCl:s
qu'ils
auoient cues en
la viGce
d~s
Garnifons de cette Frontiore,
ou
Jes
lndiens de Guerre dl:oient
fi
vigilants
&
ft
foigneux
de Jes ob–
ferucr,
qu'ils
ne
leur
donnoicnt pas
l~
moindrc loifir,
ny
de
dor:
mir,
ny
mcfme de
manger~