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45(;

H1sTOtRE

DE

GvERR.Bs

C1v1LEs

. le Comte d'Oliuarez

en

vfa

de

mefme.

Cela

fit

foub~onner

aux

lndiens,que Ja

route

depuis l'Ef

pagne iufques

au Peru

leur fem–

blant trop

longue,

les obligeoit

a n'accepter

pas

vne

fi

hautc

Di

gnite, qtloy

que neanrmoins vn des Vice- Rois, qui furent

epuis , cut accoufru

fl!e

de dire,

J!0,

tl

ne trouttoit point de

meiUertr–

G

ouuernement que

celuy d"

Per~,

s'il

n'eute(!_e

Ji

proche de

Madrid,

6U

!'

Ernpereur tenoit

fa

Gour;

ce qu'il

difoic

vray.femblablement,

pour monfi:rer par la que Ies nouuel!esde fes

maluerfacions n'ar–

riuoient que trap promptement en Efpagne:

Mais enfin

fa

Ma–

iefle

fit

Vice-Roy Don1

Andre

Hurtado de

Mendo~a,Marquis

de Ca.fiette

s

Gouuerneur de Cuens;a. 11

~ccepta

volontiers

la

Charge,

&

apres

auoir

eu fes

Expeditions,

il

s'embarqua

pour

le

Peru:

fi

bien

qu'a

fon arriuee

a

N ombre de

Dios,

il

y

reftablit

Jes Officiers de Iuftice,

&

ceux de Ia Doiianne Royale . De

plus,_

·1

fit

des

Gratifications parcict:llieres

a

quelques

anciens

Con·

querans des !fies de Barlouento,

&

de

Terre ferme,

comme

dit

le

Palen

tin,

pource qu'il les trouua fore

incomm0dez.

Ces

dons neantmoins ne furent que de certaines pen lions, &

de

uelquesOffices affez lucratifs, non pas des Departemensd'In–

diens,

n'y

en

ayanc

point alors de vacans en ce

Pa'is-la.

Le

plus

confiderablede ceux

qu'il

gracifia,

fut Pedro d'Orfua,

Caualier

dr: haute

Nailfance, fort bon Soldar,

&

renomme Capitaine;

ui

dans le nouueau

oyanme

auoit

fait

de fameufes

Conque–

fl:es,

&

peuple

la Ville qu'on

appella Pampelone. La rigueur

vn luge qui

fe

voulut preualoir

du

trauail

d'Orfua,

fut

cau–

fo

que

pour

s'efloigner

de

Iuy ,

comme

le

remarque lean

de

Cafielanos

'>

i1

s'en alla derneurer

a

N

omhre de Dius,

OU

i1

crou-

a le

Vice-Roy

Dom

Andre

fiurtado de

Mendcya.Il

luy

rton–

na Commiffion

d'empefcher

Jes degafis

15l

,les

cruautez

inli–

gnes que faifoient les

N

egres

fugitifs,

autremenr

nomrnez.

Si–

'IJJ.

rrons,qui

demeuroient clans

Ies

Montagnes,

ou

ils

volo1ent

]e~

paffans ;

&

non con tens de

Jeur

ofter

(egrs

n)~n

)

ils

Jeur

ofi:oient auffi la vie>auec vnc

barbarie

infupportable:

rel czmenc

e ceux qui prenoient cerce

route !a,

ne

pouuoicnt

marcher

mains que d'c(he vne

vingc~ine

de

pe1fonnes.

.

Cepen ant le nombr

es Negres croiifoit de iour en

iour,

ourcc qu'a la

f

ucur es Monta g11cs qui leur feruoienr

de

~e­

r~irte,

i

Is

it

enf

yo;ent aifemen-t,

f:

ns receuoir

aucun depJaif.i

~\..-

Lur

11i1he •

our fu

~leer

done a cet

A

uthcur

qui :°'a

nen