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....--

41'0

comme s'ils Jes

eu1fe.nt

prifes a

ia

chaife,

&

que

par

lcurs pofl:u:

res

&

leurs

grimaces ils contrefaifoient1cs

Fols, pour

d9nncr

du plailir

a

ceux qui fes regardoient. Ils tafchoicnt

ainfi

de

fe

.rendre

ditferemment

agreable;

Ceux.

cy

par

leu_rs folies,

&

leurs

chiffons, ceux-fa

par leurs

all:ions

ferieuCes,

ioint.es

au grand ef–

clat

de leurs ioyaux: Et de cette

forte

chaque PrGuincc

s'ac–

commodoit felon

rhumeur

de

fes habitans,

a

ce

qui

luy

fem–

hloit eftre plus

pompeux,

plus magni.6que, plus plaufible,

&;

plus ridicule,

com

me

gens

qui

n'ignoroient

p:is que la

diuer–

fit~

des obiets

recree la

veue,

&

plaift ordinairement

a

l'Ef ..

prtt.

Auec

cettc

mefme

Pompe,

&

cc mefme efclat

dont

les In–

diens

paroilfoient

deuant leur Roy aux

Fe'ftes

publiques, qui

fe

peuuent mieux imaginer

que

defcrire; ils celcbroient de mon

tern

ps, la Fefte du

cres -

fain

Cl:

Sacremen

t

>

&

le

faifoient

auec

v11e

extreme ioye, pour

efi:re

defabufez des

Vanitez,

&

des Er-

reurs de leur Idolatrie.

-

- t

e

Chap.itrede J'Eglife,

&

1e

Corps

de

Ville

contribuoient

de

tout.Ge

qu·t1s

pouuoient

pour

cette

folemnite. Pour

ce

mef

...

me

ef

fea, dans

le Parvis de l' Eglife ils drclfoieat l'ne riche Cha·

peUe, ou

ils

expofojent

le

fainfl

Sacrcment, dans vne Cuftode

touted'

or: Le Chapitre efl:oit a la main droitte,

&

le

Corps

de

Ville

a

la

gauche,ou paroiffoier

par deffus

tous,

lcs

Yncas,

venus

Qe fang

Roya),

aufquels

on deferoit de

grands

honneur,

&

mef–

n1e

de

la

fa9on

qu'iJs

tenoient

leur rang,

ils tefmoignoient

bien

que

cet Empire

leurapp~rtenoit

de Droiel.

L.es

Indiens de chaque Deparcement fuiuoient leurs

Chaffes

aue€que-tous Jeurs Parens,

&

ceu-x de

leur

fuitte: ioint

que

pour

marquer

Ia

djfference

de leurs Nations,

chacune chantoit en

fa

langue par.ticuliere,& non

pas

en la

langue

generate

de la Cour;

Ce qu'elle faifoit au fon des Tambours, des

Flufi:es,

des Cor–

nemuzes,

&

d'autres femblables

lnftrumens,

dont les horn

mes

iouoient,

accompagnez de leurs

Femmes,

qui lcs

fecondoicnt

en

cette Mufique-la.

Leurs Chants eftoient des Hymnes

a

Ia

l o.i.i~nge

de Dieu, qu'ils

rernercioient

de

leur

auoir

donne

la

v:raye

cognoilfance de

fonfainCl:

N om, par

radminiftracion de.s

Ef

pagnols,

cant

Preftres

que Seculiers, qui lcurauoient

enfe1-

gne

la

Doctrine

Chreftienne.

Quelqucs-vns

auili des autres

Pt.ouinces, ne

menoient point auec eux leurs

Fem..m~s,cous

s'a.c-: