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MtsTorRE
oEs
GvERRiis
C1vrL1s
ftre de Camp
Fran~ois
de
CaruajaJ.
La
feconde,
celle
de Gon·
~alo Pi~arre:
Et la
troifiefme
celle
de
Franyois
Hernandez; de
maniere que ce
Caualier ayant
ces teftes en
fa
puiifance;
Jefais
d'
ad11t»,
dit-
il
a fon
Compagnon,
que notu
les emportions toutes
tro~,
puis
qu'it
(embLe
que Dieu (ait
ainji
permis,
a.fin
qu-e
notu
leJ
entcrrion1
enfemble.
Comme en effet,
ils
s'en allerent
dans vn ·
Conuent,
ou
ils trouuerent
moyen de
les
faire
enfeuelir fecrec..
temenc, Les
Offi
iers
de lufl:ice
firent
depuis toute forte
cfo·per..
quifitions, pour
f
yauoir qui les auoit enleuees: mais ils ne le
pu–
rent iamais apprendre
>a
caufe que
cette execution
fut
d'autant
·plusagreable
a
ceux du Pais, que parmy
ces teftes
fe
rencontra
.celle
de
Gon~alo
Piyarre
j
qu'ils ne voyoient
qu'a
regret en vn
lieu
infame, immolee
a la
honte
publique.
·
Cette
Relation
m'a
efie
donnee par vn Caualier digne
de
foy,
qui
a
paife
la
meilleure
partie
de
fa
vi<:,
dans_les deux
Em–
pires
de
Mexique,
&
du Peru,
ou
ii a
tres-dignement
ferny
le
Roy,
en
.qualite d'Officier, le
nom
duquel eft
Dom Louys
de
Cafiaueral, qui
demeure
a
prefent
clans
cecte Ville
de Cordoue,
Mais au commencement
de
l'Annee
1612••
vn grand Theolo–
gien, n0mnie
Frere Louys Hie_rof
me
d'Ore,
natif du Peru,
~
Religieux
de l'Ordre du
Seraphique Pere faintl:
Frans:ois, me
dit qu'en la Ville des Rois,au Conuent du mefme Sainlt,auoiec
efte
portees cinq teftes,
a
f
s:auoir celle de Gon9alo
Pi~arre
J
de
Fran~ois
de Caruajal,
&
de
Fran9ois Hernandez Giron,
auec–
que
deux autres qu'on
ne cognoiffoir
pas,
~elles
n•eftoient
point
encore enfeuelies,
mais plull:oft mifes
comme
en depoft.
·Qu--au
re0:e
ii
eut bien
voulu
pouuoir difcerner celle de
Fran..
~ois
de Caruajal, pour la hauce
reputation
qu'vn
fi
fameux Ca..
pi·taioes'eftoit
acquife en tout
cet
Empire-la.
le
luy
refpondis,
.Q
1e
t
Eftri.ted.liqu,tm auoit
mis
a
la
Cage
de
fir,
luy
p~ttuoit
fatre
di-
/f~aguer
ces
t~ffesJ'vned'a1uc
f
aatre.
A
qu.oyii
repartit,
~'e/les
v'efloient'tf'oint
dans
des
Gag
s
J,
fer,
mau
feparees
,fans
4/H#1JC
mar–
'J"e qui les
pitt
faire cognoiftre..
o·ou
ie coniellure' que
la
diffe–
rence u,il
ya
d'vne
Relation
a
l~autre,
doit proceder de ce quc
les
Reli_gi.eux ne voulurent point
enfeuelir ces
tefies,
quand
on
Jes
leur
apporta,
pour ne paroiftre coupables d>vne
Action
done
il efroient
ionocens:
Et qu'ainfi, elks one
to
fiours demeure
la
depuis, fans
e!he
enterrees. Ce qui n'empefche pas
~ouces
fu ·
s que ces·Caualiers ne puiffent auoir dit a leurs Amis, qu'el: