; 4 8
H1s1orRi
rii!s
CvE.RRl!s
C1v1LEs
Dans cette conion&ure, les Aud1teurs furent aduertis par
Letcres exprdfes venuei de Cozco, du nombre&
de
Jaqu~itc
de ceux qui s'en alloienc feruir le Roy: mais ils ell:oient
fi
fort
en alarme,
&
fi
ombrageux
dans
tout
le couu de la Reuolce,
.qu'1ls fe
d effioient les
vns
des autres,
&
par
confequent
encore
plus de ceux qui vefloient de dehors,
&
d'vne Ville rebelle, ,
com
me
efroit celle de Cozco. Cc
qtJti
fut caufe
qu'ils
leur
cn–
uoyer~nt
dire, qu'ils ne pa!fa.lfent point oucre,
iufques
ace
qu)l
arriuaft autre chofe. Mais bien
a
peine eurent ils
depefche
vn
:hornme expres pour
ce meffage, qu'ils
fe
trouuerent
defabufez
de la faute qu'ils s'en
al1~ient
faire, de reieccer loing d'eux
&
du
feruice de
fa
Maiefte des hommes
fi
con!iderables ,
comme
....eftoient ceux qui vcnoient; qui pour ne pas
f
uiure le
Tyran,
anoient quicte leurs Maifons, leurs Femmes,
&
leurs Enfans.
Ainfi d'apprehenfion qu'ils eurent que leur mefpris ne
Ies
rebu.
raft,
&
ne
l~s
fit
t:etourner a Cozco, pour
y
donner ordre a Ieurs
Maifons, qu'ils
auoient abandonnees au pouuoir de leurs En ..
nemis;
ils
depe
f cherc.mtvn
nouueau Courrier, pour leur dire en
termes courtois
&
obligeans, qu'ils feroienc les b"ien
~
venus.
'
Tellement
que le C-0urrier partit auffi-coft en
diligence,
com-
me
ii
luy
efroic
en
joint : outre qu'il eut ordre
expr~s
de ne
rie11
.dire de
fa
Commiffion
1
ny
des-mtres
chofe&
qui la regardoient,
a
pas vn de ceux qu'il rencontreroit en chemin;
A
quoy
ii
facislit
ponll:uellemenc:
De forte
que les Seigneurs
de Cozco
arriue•
·rent vn peu apres-en la Ville des Rois, ou ils furent
fauorablc–
ment reccus
~com
me
ils le
meritoienc.
A pres
cette
Etle&ion
de
Capitaine!,
&
de
Generaux d'Ar–
mee' les Audiceurs enuoyerent des Declarations a
tOUS
ceux
desaucres
Villesdu Peru,
par
lelquelles ils les aduercirent du
Sou!lenement de
Fran~ois
Hernandez Giron;
~'ils
euffent
2.
fe
tenir
p.refl:s
pour le feruice du
Roy.,
&
que par mefme moyen
ils
leur enuoyaffent
les noms
6'l.
Les
Roolles
-des
Capicaines de
cbaque Ville,
cant
de Caualerie, que
d'Infanrerie.
·
Ourre
cela,ils firenr publier vne Abolition generale,en fauear
de
terns
ceux qui
clans les
Guerres pa.lfee auroient fuiuy le Par–
ty
de Gon9alo Pi«;arre,
&
de Dom Sebafiien de Caftille;
.a
con–
dition qu'tJs viendroient feruir le R
y;)
comme Ieur deuotr les
Y-–
obligeoit. Ce qu'ils ne firent pas fams raifon, pour auoir
fceu que
la
plufpart
de
ceux-cy n' ofoienc paroiftre par
my
ks
Ef
pagnols,