Dis
EsPAGNOLS,
DANs LES
INnI!s.
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droit au Iogis du mefrne Godinez. D,abord
ils
s'abboucherenc
enfemble affez paifiblemenr;
&
Vella(quez Iuy'donna de bon–
nes
paroles:
A
quoy
neantmoins
Vafco Godinez
.t
vne
Ref–
ponfe
alfez
al
tie re, quoy
qn{!
d,aill eurs
j
Ifoe
fort rrifie en
fon
A
me, de ce qu,on ne le metcoir pas en
poffeffion
de
tout
JePeru ..
AI
ors
Alonfe
Vellaf
quez, pour l'empefcher de paffer ourre
dans
ces impertinences)
luy
mit
en
main
VO
Efcrit
dtJ
M
aref–
chal,
&
quelqu
es
antres
Lenres
contrefaices,
a.fin
de Je raffeu–
rer:
puis, com
me
i]
le
vid
oc~u~e
ales
lire,
le
recenant
par
le
bras,
f/
oM eftes
pru ,
luy dir-
ii,
Seigneur
.Godinez:
ces paroles
l'eftopnerenr,
G
bien
qu'il
Iuy
demanda
tout en aJarme,
pttr
ou
ii
croyoit
l'auotr
pra,
&
pottr
que!!e
raifm
.<
Diego Vellafquez,
1
com
me
le
rapporce
Diego
Hernandez,
luy refpondit,
~'it
C
1 •
21 •
eut
a
le
faiure,
&
q1/
ti
le
t11y
monftreroit .
Vafco
re
part
it ,
~,
,J
entraft
au
Confitl
auet
ceux
q1ti
sy
effoient
dcjia rendtu,
&
qt1'1'
l11y
fit
voir
fa
Commiffion
enpleine
A./fam6tee,
ttjin
tp/on
11dutfaff
ld-
dc/{us
d,
ce
tpt'on
11uroit
d
faire:
Ce
qui ne
feruit
qu'a
aigrir
1'
Ef
prit
d'
A
Ionfe
Vellaf
quez,
qui
luy
dit,
Qi;!
le fa iuit fltJlement,
fans
v_(er
d'autre
repliq_11e :
Er
al ors auec violence
il
Juy
fie
prendre Je
cc
chemin de la Prifon)
ou
comme on le
menoit,
il
fe
d~bartoit
en
hornme defefpere, fe
tiroit
la
barbe auec
1a
main
droire,
&
hauf-
cc
foic: Ies
yeux
au Ciel : Surquoy quelques -vns
luy
remon!l:roient,
'~
pourleconfoier,
Q u'il
euraferefoudrea
Ia
patience,
&afouf
cc
frir
la
Prifon, pour
(e
metrre
en eftac
de
fe
iu!bffier,
&
a
faire"
voir Jes grands feruices
qu'il
difoic
auoir rendus a
fa
Mai~fie.
"
Mais Vafco
Godinez,au lieu de leuren
fs:auoir
du
gre,
s'en
me~-
toic
plus
fore
en
fougue,
&
leur fouhairtoit que le <liable
les
em-
cc
portaft, pour
l'auoir
ajnli
trahy,
&
fair prendre an defpourueu.
cc
La conclufion
fut,
qu,Alonfe VeJlafquez l'ayant mis en Pri -
cc
fon,
©U
ii
le
chargea defers,
&
Juy
donna
de
bonnes
g~rdes poL~r."
le
feruir;
efcriuic
en
mefme temps
au
Marefchal
ce qm
fe
palfo1t
Le
M
lrefchal
vine
auili -tofr
a
Pocofi,
ou
il
corn
men
ya
de
faire<'
Je
Pro<::ez aux
Rebelles,
apres s'ell:re alfeurc de
Ja
perfonne
de
cc
quantite
de Soldacs,
&
des
principaux
Bourgeois.
1l
co·mmen-
<~
~a
fes procedures par des Informations contre Marcin de Ro.
cs
blez, Gomez de
Solis,
Martin d'A1rnendras,
&
quelques
an–
tres' gardant
neantmoins
a
tOUS
Jeur bon droit )
&
Ies
rece- ,,
uant en leurs preuues; Sur tout , Ies principaux B urgeois, ''
qui s'efchapperent,
pluftoft par
les
lon~s
elays
ql}'rJ
a-pr
or-
<~
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r
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