DEs
EsPAGl'tots,
nANS LES
lNDEs.
'-iJ
Q!Elques iours apres , vn
Capitaine
dont
il
cfr parle
dans
l'Hifroire,
s'en alla
trouuer
D ·m
Anth ine, auecque
ddfein
de
luy
donnercercainsAduis, qui
luy
fembloient tres-importans
pourla
feurete
de
cet
Empire-la;
Monflt~neur.,
luy
dit·il,
ie me
trompe bien farts' il r/eft
11bfolN_Jnent
nectjfaire que ri;ojlre ExceUence
mette remede
a
vnfaandale cp/ont
accouflume
de
caufer
de11x
Soldttts
d'vn tel DJ;ttrtement, qui ne b()11gent d'11uec !es Intiiens,
&
tttent
a
grands
coup.rd'
Arq11ehuzes
quantite
de
Gibier,
dont
tisJe
nourrjfent:
Jls dejolent ain(i
tout
le Payspar
lc11r C
ht1ffe,
6-vfont
mifme de la pou ..
dre,
&
du
6ales,
Chofl
dangereufl
pour le
PayJ,
&
d'
ou
bienfluuent
fl
font
enfai1ties
de
grand
es
matineries
:
c
ejl
pourq1toy
l'
on
ne
ftroit
fM
mal, ce mt (emble, de !es chajl-ier, ou du moins de les
b4nntr dH
Pent .
. Le Vieew
Roy luy
demanda
fi
ceux
qu'il
accufoit
traittoient mal
Jes
lndiens,
s,ils
vendoient
de
la
poudre,
&
des
bales,
&
s'ils
fai–
foi
nc d'aucres fautes
plus
grandes ;
Jo Capitaine
luy
ref
pondic
que non; Et alors le
Vice-Roy.,.
r
luy
donner a cognoifire
qu'il les blafmoit fans raifon;
Ces
chr;fes,
repartit-
i),
font
plujl-oft
d1gnes
de
recompenje
q1te
de
chajliment:
Carie
ne puis
rugcr
pour
moy
qucU(
forte
de crime c'eft., q"e do
votr
enflmb!e des
.E.!f
agnols,
&
des
Indiens, quivont ala
Chttjfe,
qui font de
l;,:poudre
pour
t
tlr'Tfage,
novp?Upoar la vendre,
&
qut taent
du
Gibier
/o~r
en viure
:
cela
fans.
doute
n~
fcandalife perfanne;
aft
contra1re' c'ef!vn loii-able
faut
a
imi–
t.11Jon
a
tott0
leurs femhla6les. Retirez-vofts done en
pa1x,
&
ny
vous
ny
le.1
atJtres
ne me rom1ez....plus la
tefl
defarmais de
p .ireils
rapports,
que ie ne
f"is guyr
fans
deplai:fir;
~'ilvous_(ujJ/e
que
ces Soldats
que
vous blafrnez,
v1uant
comme tisfont, doiuent pa.fferpour
Sain{ts,
veu
les crimes que !es
,uttres
commettent.
Et
voila c mme ce
Capitaine
fut
paye
felon fon merice,
du
mauuais
office
qu'il
leur
vouloit
rend
re.
Auec
oette douceur
&
cctte accortife,
le Vice -
Roy
Dom
Anthoinede Mend
~
gouucrna l'Empiredu
Perudurant ce
peu de temps qu'il vefcut; Et
a
vray
dire,
mon
Pa.isdtoit
indi–
gne
d'vn
hornme
G
bon,
&
d
fi
h
ute vercu. P
ndant
fa
maJa ..
d~e,
les
Audueurs
ordonnerenc
que le
feruice
perfonnel des
In-
·
d1ens
fer
it
deformais
ofte,
&
e n
fir
nr vne Declaration, qui fut
~ubliee
a Cozco, en la Ville des R
is
&
en plufieurs
aucres
hc..ux
1
,
auec
la
mefm
rigueur
&
l
s
mefmes
clauC
qui efloient
ponee
par Jes
O r
onnances; c
qut
fut
caufr
d,vn nouuelle
Mutineric, dont porta
la peine
vn
Caualier
nomme
Lou'is
do