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tY1s

E'sPAGNOLs ,- DANS tEs IND

Rs. ·

17~

efioit

venu,

aue.cque

rant

de hardie!fe , qu'appcrceua

qu'il

1uoit

oublie

fon chappeau,

il

rebrouffa fur

fes

pas pour

J•aller

cherchcr;

&

l'ayant trouue

>

fortit

a la

rue'

fi

bor de

foy.mef..

, me, qu

1

il,perdit

tour

iugement:

Car

bien que

1'Egl1fe

fur la

tout

contre,

&

qu'il

n'y

cut que

la

rue entre

deux,

il

n'eut pa5

l'efprit

de s'y fauuer,

&

tourna

vers Jc

Conuent

de

fainll:

Fran~ois,

qui

cl1:9icalo_!:sal,orientdel'Eglifefofdice:

I.ln'

y

entra pomrncant–

moins,tant

il

eftoit efpcrdu;

&:.

apres

auo1 rode

quelquc temps,

i1

prit a main

gatJche,

comme

s'il eut

voulu

all

er

au

Canuent

des Religieufcs de fainCle Clairci. Ce fut la

mefme

quc la bonne

'Fortune

voulut

pourluy,

q

J'en vne

petite

place,

il

rencontra!l:

deux

jeunes Ca.ual1ers,

beaux

Freres

de

Rodrigo de Pineda,

aufqttels

s•adreflant

rou-t

en alarme;

Cachcz·

moy

leur

d1t

ii,

ca–

,hcz-mr1 ie rvotu

p11e;

Paroles qu'iJ

repeta

qua

ere

ou

cinq

fois--,

comme s'il

n'eut

pu

en

proferer

d'autres Les Caualiers

qui

le

cogn

Jffoicnt,

&

qui

fe

doucoient

a peu

pre.9

de

ce

qu•jJ

venoit

de

faire

luy

demanderent

s'il

~uoit

tuc

Je

Licencie

Ef

quiuel.

11

.

refpondit

qu'oiiy,

rx.

Jes pria

derechef

de

le

mettre en quelque

lieu

dr· Ceurece:

ce

qu'tl

£.rent

en mef

me

temps,

&

le

menerent

en la

M

ifon

de leur

beau-

Frere, ou derriere

vn

Corps

de

logis

fort

f

pacieux,

ii

auoic

trois

grandes ba!fes Courts, d ns

l'vne

defquelles eA:

·r

vnem4lniered'Efl:ab1e,

oil l'on nourriffoit Jes

poLuceaux

en certain temps de

l' Annee;

Ce fut

la

qn,Jls

le Io–

gerem:

luy

recomm;andant fur toutes chofes de s'v tenir

dos

&

couuerr, fans

fe mon{

rer

en fas:on

quelconqu

e,

de

peur

qu'il

nefutapper eu de quelql:les

Indt

""ns)bien qu'ils

n,y

vinifcnt

pas

fi(i

uuent qua

l'~ccou!lumec,

n,y

ayant

al ors aucnn be!l:ail. Ils

ra~

urerent au refte, qu'ils prendroient le foing de

luy

donner

· a

manger,

fans que perfonne

y

prit garde, comme ils

le

firent

auffi

fore

adroicrement

j

car

l'vn

&

t'aucre efl:ant a

la cable

de

leur beau Frere,

forroient

a

la.

defrobee

dans

leur

pochette

ce

qu'ils

y

pouuoient mettre, &a

la.

6.n du

repas,

fous pretexce de

t}Uelque

necefficez,

l'alloien

t

merrre eux- mcfmes fous la

porco

de

l'Eftable,

ou

efloit

le

pauure

Aguirre, qu,ils

nourrirent ainfi

quarante

iours

durant.

.Cep:ndant

Je luge

de

Cozco

nefcet1t

pas

plull:ofi

lam~rt

du

L1cc:nc1e

Efquiuel,

qn'il

fit

Conner le

Tocfain de toutes

parts,&

~ettre

pour Gardes aux portes des

Conuents

des

Canarins

lh–

d1ens, <Zommc aulli

de fentinelles aucour de

la Ville,

faifans