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HtsTOIRR DES GvERREs C1v1LEs·
de ne
plus
metcre fur pied des gens,
mais
de rompre plufl:oA:
leur
Armee,
&
de Iicencier le1us Soldats, qui eftoient venus de Pro·
uinces
fi
elloignees, pource qu'il Ieur fembloit
fu
pedlu,
&
de
trop de defpenfe d'en entrecenir vn
fi
grand
nombre,
puis
que
l'Enn emy
eftoit
~elia
vain
cu,
&
deffaic
entierement.
C cs
confultations
allerent
fi
auanc,
qu'il
fut
ref
olu de
conge·
Liu. 1 .
di er
l,
Atmee,
com
me
Je
rem~rque
Augufiin de Carate par
ces
Ch.
4.
paroles.
Le Prtjidentettt
nou1tellcs
en ce
temps-/,; de
la
dejf.ritede
Die–
gu Ctnten"' qai
luy
fat
extdmement/enjible,
6ien
qu'1Jie
ddlimuluj1
enp11-b!ic,
aue'cvn grand
ejfart
de
courage;
ce
qu1
fitt,
a
vray
dire,
vn
faccez hien
efloigne
des
e./}er4nces
de ceux
de
fan
Armee,
qui
/ejlans
toujintr.J'promis
qr/il
a1
rittoroit
tout
le
contraire,
ttttoient ejN d>
1Ttlui1
pllljieuY; fais,
que le
Prcjident nejit
point d'Armee,
eJ
q1 c
ccOc de
Die–
go Centeno eftoit
cttp.ihle de
mettre en
dcfloute
Gonp.tlo
P
ifarre ,
&c.
Labonne
Forcunc du Prefident,
&
Ja mauuaife de fon Enne–
my,
forenr ca
fe que cette del11beration
du Confci! ne
fot
point
publtee}
efb.Btbien
certain~ue
fionl'eucexecutee,
ileurefie
grandemenc difficile de redreffcr
vne
fi
grande
&
fi
puiffante
Machine, de gens
&
de
munitions de Guerre,
apres qu'on l'au..
roic
vnc
fois
abbame.
Dan cette
conionll:ure
arriua
a
Sau
fa
1E.–
ue(que
de
Cozco,quj
apportalanouuelle
de ladefroute
de
Die–
go Centeno; ce
qu'il euc moyen
de
raconterau long,
&
iufques
2ux
moindres
pac
ricularitez,
pot1t
en
auoir efie Juy-m
pftne
tef–
moin oculaire.
Le Prefident,
&
tousles
Seigneurs
Indiens,
s'en
_ affi igerent d'aucanr p
us,
qu'ils voyoient qu'vne Guerre
qu'on
penfoitauoirefieinte ,s'alloirrallurner plus fort
queiamais,
par
la
valeur
&
Ia
puiffance
de
leur Ennemy,
done
ils
fe
croyoient
delia v incus , puis qu'ils le cenoienc pour inuincible.
All
contraire,
Jes Capi rain
es,
&
Jes
Soldats
fe
refioiiyrent de cette
nouudle, auJieu de s'en metrreen peine: Auffi cfi il
vray
qne
.
~-
tout
leur
incereft
ne dependant
que
de la Guerre,
cant
plus eJle
duroir, tant
plus
d,honneur,&
de tecompenfe, ils en efperoient
tirer;
principalemenc
en
cet
Empire du Peru,ou
1es
Capitaines,
&
Jes
Soldats
ne pretendoient
pas
mo
ins
que d'auoir des
Depar–
temeas d' lndiens, en
qua
lite
de Seigneurs; Le Prefidenr, pour
n'a~batre
le
c nirage
des liens, qui ne l•auoienr defia que crop
-abbatu, defguifa le mieux qu'il
put
Je
fecrec
mefconcentemeti·t
defon Ame, Jeur remonftranc en peu
de
paroles;
~'tis
ne s'e--
..Jio»najfint point
de
ce.t- re11cu de
F~~IHne,
qui
ejloien~
ordttj.airu
Ill/~