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i18

HtsTOIRR DES GvERREs C1v1LEs·

de ne

plus

metcre fur pied des gens,

mais

de rompre plufl:oA:

leur

Armee,

&

de Iicencier le1us Soldats, qui eftoient venus de Pro·

uinces

fi

elloignees, pource qu'il Ieur fembloit

fu

pedlu,

&

de

trop de defpenfe d'en entrecenir vn

fi

grand

nombre,

puis

que

l'Enn emy

eftoit

~elia

vain

cu,

&

deffaic

entierement.

C cs

confultations

allerent

fi

auanc,

qu'il

fut

ref

olu de

conge·

Liu. 1 .

di er

l,

Atmee,

com

me

Je

rem~rque

Augufiin de Carate par

ces

Ch.

4.

paroles.

Le Prtjidentettt

nou1tellcs

en ce

temps-/,; de

la

dejf.ritede

Die–

gu Ctnten"' qai

luy

fat

extdmement/enjible,

6ien

qu'1Jie

ddlimuluj1

enp11-b!ic,

aue'cvn grand

ejfart

de

courage;

ce

qu1

fitt,

a

vray

dire,

vn

faccez hien

efloigne

des

e./}er4nces

de ceux

de

fan

Armee,

qui

/ejlans

toujintr.J'promis

qr/il

a1

rittoroit

tout

le

contraire,

ttttoient ejN d>

1Ttlui1

pllljieuY; fais,

que le

Prcjident nejit

point d'Armee,

eJ

q1 c

ccOc de

Die–

go Centeno eftoit

cttp.ihle de

mettre en

dcfloute

Gonp.tlo

P

ifarre ,

&c.

Labonne

Forcunc du Prefident,

&

Ja mauuaife de fon Enne–

my,

forenr ca

fe que cette del11beration

du Confci! ne

fot

point

publtee}

efb.Btbien

certain~ue

fionl'eucexecutee,

ileurefie

grandemenc difficile de redreffcr

vne

fi

grande

&

fi

puiffante

Machine, de gens

&

de

munitions de Guerre,

apres qu'on l'au..

roic

vnc

fois

abbame.

Dan cette

conionll:ure

arriua

a

Sau

fa

1E.–

ue(que

de

Cozco,quj

apportalanouuelle

de ladefroute

de

Die–

go Centeno; ce

qu'il euc moyen

de

raconterau long,

&

iufques

2ux

moindres

pac

ricularitez,

pot1t

en

auoir efie Juy-m

pftne

tef–

moin oculaire.

Le Prefident,

&

tousles

Seigneurs

Indiens,

s'en

_ affi igerent d'aucanr p

us,

qu'ils voyoient qu'vne Guerre

qu'on

penfoitauoirefieinte ,s'alloirrallurner plus fort

queiamais,

par

la

valeur

&

Ia

puiffance

de

leur Ennemy,

done

ils

fe

croyoient

delia v incus , puis qu'ils le cenoienc pour inuincible.

All

contraire,

Jes Capi rain

es,

&

Jes

Soldats

fe

refioiiyrent de cette

nouudle, auJieu de s'en metrreen peine: Auffi cfi il

vray

qne

.

~-

tout

leur

incereft

ne dependant

que

de la Guerre,

cant

plus eJle

duroir, tant

plus

d,honneur,&

de tecompenfe, ils en efperoient

tirer;

principalemenc

en

cet

Empire du Peru,ou

1es

Capitaines,

&

Jes

Soldats

ne pretendoient

pas

mo

ins

que d'auoir des

Depar–

temeas d' lndiens, en

qua

lite

de Seigneurs; Le Prefidenr, pour

n'a~batre

le

c nirage

des liens, qui ne l•auoienr defia que crop

-abbatu, defguifa le mieux qu'il

put

Je

fecrec

mefconcentemeti·t

defon Ame, Jeur remonftranc en peu

de

paroles;

~'tis

ne s'e--

..Jio»najfint point

de

ce.t- re11cu de

F~~IHne,

qui

ejloien~

ordttj.airu

Ill/~